lundi 13 janvier 2014

Mise en garde

Salut!

Des fois, je me dis que je devrais me promener en permanence avec un écusson où il serait écrit:

MISE EN GARDE: TOUT CE QUE VOUS POURREZ DIRE EN MA PRÉSENCE POURRA ÊTRE RETENU ET UTILISER DANS LE CADRE D'UN BILLET DE BLOGUE.

Je ne peux pas m'empêcher de me dire que je devrais le faire tellement je pige mes idées à droite et à gauche.  Ça peut être dans des discussions entre amis, avec mes collègues, des articles que je lis sur Internet, une conversation entre deux personnes que je croise dans la rue, ou encore dans les librairies, par les clients ou les libraires, une phrase lue dans un livre.  Un détail attire mon attention et mon cerveau enregistre ça dans un coin.  Tout peut me fournir du matériel.  Tout!  J'ai appris à saisir ces moments au vol et à les garder en moi.  Des fois, je les prends en note aussitôt.  Des fois, ça traîne un peu plus longtemps que ça.  Je me suis parfois levée la nuit pour les écrire.   Enfin, plutôt juste avant de me coucher.  Quelque fois, pas si souvent.  Mais il faut que je prenne les idées au vol avant qu'elle ne s'éclipse.

D'où la présence de ma pile de ti-papier à côté de mon clavier.  Y sont notées quelques mots, une ou deux idées, juste des notes comme ça, pour me rappeler l'essence de ce que je voulais écrire.  J'y note souvent le nom de la personne qui m'a donné cette idée, le lieu et les circonstances.  Ça m'aide à me rappeler.  Par contre, ce sont des notes rédigées à la va-vite.  Et la plupart du temps dans un jargon télégraphique avec mon écriture en hiéroglyphes que j'ai systématiquement quand je suis pressée.  Non, j'ai pas trop de mal à me relire, mais bon, si quelqu'un d'autre les lit...  Il risque de ne rien comprendre!

Je fais hyper-attention de ne pas nommer personne quand j'explique d'où vient l'idée du billet.  Un ami ou une amie représente en fait des dizaines de personnes différentes.  Certaines ce sont déjà reconnues, mais pas toutes et tous.  Comme je ne sais pas si la personne veut être reconnue, en générale, je reste volontairement dans le vague.  Ce qui compte, c'est l'idée qu'elle m'a donné, ce qu'il m'a inspiré comme réflexion, plus que qui elle est.  Souvent, je résume la situation vécu en quelques mots pour placer l'ambiance, mais sans plus.  Sauf si c'est dans une occasion comme le Boréal où au Salon du livre.  Là, je me laisse plus aller pour planter le décor.

Rédiger un blogue, surtout un blogue quotidien comme le mien, ça demande une bonne discipline, beaucoup de temps, mais aussi un sixième sens pour être à l'affût des bonnes idées en tout temps.  Je me sens un peu comme un chien de chasse à l'affût sur certains points.  Je ne note pas toujours juste des bonnes idées, mais sachez que si je vous aie déjà croisé dans la vraie vie, vous risquez d'avoir eu un petit rôle à jouer ici.  Sans doute avez-vous déjà même été à l'honneur d'un billet, mais vous ne le saurez sans doute jamais, parce que si moi je m'en souviens, vous aurez sans doute complètement oublié que vous m'avez lancé une réflexion qui m'est tombé dans l'oreille un jour!

@+ Mariane

2 commentaires:

Venise a dit…

Comme tous les écrivains du monde, j'imagine !
J'ai toujours vu les écrivains des vampires sympathiques. C'est plus joli de dire des récupérateurs. Des créateurs, Des inventeurs. Prendre rien et en faire tout. À partir du moment que ça passe par toi, que c'est malaxé par ton cerveau et ton coeur, ça ne s'appelle plus l'autre. C'est une inspiration de l'autre.
Ça nous rend attentif à la vie. Aux autres justement. On a l'oeil et les oreilles toujours ouverts. Ce ne sont plus des yeux que nous avons mais des caméras ! Plus des oreilles, mais des enregistreuses !
Attention, on arrive, aux abris !

Prospéryne a dit…

@Venise, j'adore ton commentaire! Mes yeux sont des caméras, mes oreilles des enregistreuses... et mon cerveau une sacrée mijoteuse! Je suis une très gentille vampire! :D