vendredi 25 octobre 2013

Merci Grand-Maman!

Salut!

C'est peut-être bizarre au fond de décerner ce billet à une personne que j'ai à peine connue.  Ma grand-mère maternelle est morte quand j'avais à peine deux ans et demie.  Je ne garde d'elle que quelques images, floues, celles que l'on garde de sa petite enfance, mais réelles, elles le sont.  Des proches m'ont affirmé que ces événements ce sont bien passé.  Ma grand-mère, je ne la connais que trop peu.  Ma mère m'a beaucoup parlé d'elle.  Elle était une femme de son époque: peu instruite, mariée à vingt ans, mère d'une famille nombreuse quand même.  Mais instruite, grâce à la radio.  Radio-Canada lui a ouvert les portes du monde.  Amoureuse de musique classique, de jazz.  Atteinte d'une myopie qui lui a rendu la vie difficile.  Morte trop tôt par contre, avant que j'ai le temps de vraiment la connaître.  Cependant, cette personne, sortie si si tôt de ma vie, a laissé derrière elle un héritage formidable: des livres.

Frérot et moi étions les numéro 11 et 12 de sa douzaine de petits enfants et il y avait quelques années de différences avec les autres.  Les besoins n'étaient pas les mêmes, c'est certain.  C'était alors la belle époque des ventes de livres par correspondance, royaume des Grolier et cie qui vous offrait le premier livre gratuit à l'abonnement.  Ma grand-mère nous avait ainsi déniché plusieurs excellentes séries jeunesse.  Quand elle est morte, elle avait eu le temps de garnir les tablettes de la bibliothèque familiale.  Je n'allais pas tarder à m'en faire un régal.  Tous ces livres, ces albums, j'allais me les farcir dès que j'ai su déchiffrer les petits caractères noirs alignés sur les pages.

Je n'ai pas connu ma grand-mère, mais elle m'a fait un très beau cadeau en me laissant ces livres en héritage.  Mine de rien, les grands-parents ont leur rôle à jouer dans l'apprentissage et l'amour de la lecture à leurs petits-enfants.  Tout simplement parce qu'ils ont quelque chose dont bien souvent les parents manquent: le temps.  Le temps de s'asseoir avec un livre et de raconter une histoire.  Le temps de choisir soigneusement celui-ci.  Le temps de parler de livres.  Le temps de lire eux-mêmes et ce faisant de montrer l'exemple.  Le temps de parler des livres qu'ils ont aimé.  Le temps aussi de choisir et d'offrir des livres.  Les parents d'aujourd'hui sont tellement débordés, ils font de leur mieux, c'est sûr, mais l'aide des grands-parents, ces aides si précieux, est inestimable.  Je le vois avec mon père et mon neveu.  Les liens entre les grands-parents et les petits-enfants sont si précieux, pourquoi ne pas en profiter pour transmettre la passion de la lecture?

Des premiers livres cartonnés offert à la naissance aux premières histoires racontées avant d'aller au lit, des livres qu'on offre aux anniversaires, à Noël ou tout simplement pour faire plaisir, des Salons du livre qu'on va visiter ou au final, des livres que l'on lit en commun, la relation entre les grands-parents, les petits-enfants et les livres peut tellement apporter à l'un comme à l'autre.  C'est l'une des petites merveilles de cette partie de notre vie.  Et je suis tellement heureuse de voir un petit garçon de quatre ans et demie en profiter à fond.

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

Et pour les écrivains en salon du livre, les grands-parents sont nos meilleurs amis! ;) D'ailleurs, il y a en une qui m'a fait la bise à Sherbrooke : je venais de lui dire que, dans Hanaken, la Grand-Mère des personnages est une femme forte, un personnage important pour la petite Yukié. J'pense que ça l'a touchée.

Prospéryne a dit…

@Gen, je t'enverrais bien mon père, mais il a déjà lu un petit bout d'Hanaken (emprunt subtil fait à sa fille!) ;)