mercredi 10 juillet 2013

Quand le livre est fermé

Salut!

L'autre jour, en me levant le matin, je me suis dit: «Ah, faut que je retourne dans mon livre, j'ai laissé mon héros en bien mauvaise position hier!».  La vieille, j'avais posé mon livre en plein milieu d'une scène de bataille.  Mes yeux auraient eu besoins de cure-dent pour rester ouverts!  À peine cette réflexion faite, j'ai éclaté de rire!  Pourquoi serais-je inquiète?  Mon livre m'attendait, bien fermé, sur l'accoudoir du divan. Mes personnages n'étaient pas en danger!  Pas le moins du monde!  Plus loin dans l'histoire, ils allaient mourir, vivre, aimer, être blessé ou avoir des révélations surprenantes sur leurs vies, même si pour l'instant, à l'endroit où mon signet était, ils étaient royalement dans le pétrin.  La fin de leur histoire est déjà écrite.  Mais un lecteur ne pense pas nécessairement comme ça...

Un livre, c'est comme un film: on veut le continuer pour savoir la suite!  Seulement, bordel, les personnages de nos romans finissent parfois par être tellement réels qu'en les laissant quelques heures, on a un peu l'impression de les abandonner, de les laisser dans le pétrin pour aller vaquer à nos occupations quotidiennes.  Un sentiment certes un peu puéril, mais souvent bien réel, qui se manifeste souvent par une tête dans la lune pour nos activités quotidiennes parce que l'on a hâte de retourner dans notre livre pour savoir la suite.  Ou une difficulté à se concentrer sur quoi que ce soit d'autre.  Ou encore, une lutte incessante contre la fatigue pour finir le livre avant d'aller dormir!

Même fermé, un livre continue à vivre, son histoire continue d'exister, tant qu'on a pas tourné la dernière page.  Parce qu'on s'attache aux personnages, parce qu'on est pris dans l'intrigue, parce que... Parce qu'on veut savoir la fin pardi!  Et même celui-ci fermé, nombreuses sont les personnages à imaginer une suite aux aventures de leurs héros préférés.  La popularité des fanfictions en est un indice, d'autant plus qu'ils sont de plus en plus populaires avec Internet.  Pour le meilleur et pour le pire!

@+ Mariane

2 commentaires:

ClaudeL a dit…

Pour l'auteur qui doit écrire un jour le mot "fin", même dilemme. J'ai lu hier: "la mort existe-elle quand le vivant s'écrit", de Madeleine Gagnon. C'est vrai pour les personnes et les livres, je dirais.

Prospéryne a dit…

@ClaudeL, un des signes que j'ai profondément tripper sur un livre est d'avoir du mal à en sortir une fois la couverture refermée. Je comprends que le processus soit aussi dur avec les auteurs et leurs livres!