mercredi 15 février 2012

Les Aventures du prêt

Salut!

Prêter ses livres, quelle aventure!  Parce qu'il faut savoir que ce ne sont pas tout le monde qui a le même soin pour ses livres.  Ou la même notion de ce qu'est que prêter ses livres.  Il y en a qui ne font carrément pas attention et j'ai déjà perdu des livres.  Horreur!  Tant pis, je le fais quand même!  Je prends le risque.  Parce que même si ça peut paraître anodin, même si c'est parfois risqué, prêter ses livres, c'est comme prêter un peu de soi.  On retrouve son livre transformé, apprécié, rejeté aussi parfois par quelqu'un d'autre.  Ce n'est jamais neutre.  On prête beaucoup de soi avec ses livres. 

Je me rappelle une aventure.  J'avais prêté un livre à la fille d'une de mes collègues une fois.  Je l'ai retrouvé six mois plus tard (bon, je suis lente quand on me prête des livres, alors je suis patiente pour les autres).  Quand j'ai revu le livre, que j'avais prêté neuf ou presque, on aurait dit qu'il avait fait la guerre de 14 au fond des tranchés.  Bon, j'exagère peut-être un peu: il avait fort probablement passé une partie des six mois précédents au fond du sac d'une ado tout à fait normale.  Ce qui fait que la couverture blanche était devenue partiellement grise et que les coins avant une fâcheuse tendance à suivre une autre direction que le reste des pages.  Mouais.  Sa pauvre mère s'est empressée de m'en trouver une autre copie.  Ma pire expérience de prêt.  C'est oublié, pardonné depuis le temps...  mais je ne lui aie jamais prêté d'autres livres par contre!

J'ai déjà prêté à un livre à une amie... que je n'ai jamais revue.  Et l'amie et le livre.  Disparu dans la brume, pouf!  Coup de baguette magique!  Heureusement que ce n'était pas un livre auquel je tenais énormément, mais en même temps, quelle déception.  J'ai perdu un petit morceau de moi-même avec ce livre, tout simplement parce que j'ai perdu ses mots.  Quand je donne un livre, c'est autre chose, je m'en sépare volontairement.  J'ai quelque fois une pensée pour ce livre.  Rarement heureusement!  Et ça ne m'a jamais empêché de recommencer!

Il m'est arrivé aussi une fois de ravoir un livre prêté six mois auparavant que la personne... n'avait pas eu le temps de lire.  Lire en filigrane: il lui est tombé tellement d'autres lectures par la tête entre temps qu'elle n'a pas pu le lire et que l'envie de le faire est passé!  Je ne lui en aie pas voulu.  Pas le moins du monde.  Ça m'est arrivée à moi aussi de le faire après tout.  Des fois, on emprunte un livre avec l'envie folle de le lire et la vie fait en sorte que l'on s'éloigne de ce livre finalement.

Il m'est aussi arrivé de prêter des livres à une amie qui me les a ramené en parfait état.  Le hic?  J'ai découvert grâce à prêt qu'elle fumait...  Hum, hum!  Croyez-moi, j'ai découvert à cette occasion de nouvelles vertus à la poudre pour bébé!

J'ai aussi prêté des livres dont que j'ai retrouvé dans un temps record, en parfait état physique et olfactif, ramené par un ami aux yeux cernés.  Quel plaisir!  Non, mais c'est vrai!  J'ai non seulement fait partagé une lecture que j'ai absolument et profondément adoré, mais en plus, j'ai permis à un ami de l'aimer autant que moi!  Dans la vie de lectrice, qu'y a-t-il de mieux? 

@+ Prospéryne

5 commentaires:

Pat a dit…

«On prête beaucoup de soi avec ses livres.»

Wow! Tout à fait d'accord avec toi. Voilà une idée intéressante à explorer.

J'ai déjà prêté mon livre préféré à une camarade de classe après en avoir parlé pendant un exposé oral. J'étais tout content de lui avoir donné le goût de le lire.

Je l'ai retrouvé, quelques mois plus tard, dans un état pitoyable.

Expérience des plus traumatisante. J'en porte encore la cicatrice (et le bouquin aussi!!) ;)

Gen a dit…

La pire emprunteuse de livres au monde, c'est ma soeur. Même à 26 ans, les livres qu'on lui prête reviennent dans un état plus communément associés aux livres prêtés aux ados (cornés, tachés, dos cassés, etc). En plus, elle fume.

Le deuxième pire, c'est mon père : il les perd ou les reprête en oubliant qu'ils étaient pas à lui (et souvent, il les prête à ma soeur!!!).

Bref, je prête beaucoup de livres à des amis, rarement à ma famille! lol! Et je ne prête jamais un livre que ça me ferait vraiment de la peine de ne pas revoir!

Jules a dit…

J'ai prêté un livre que j'aimais beaucoup à ma cousine Mélanie (que je peux nommer ici!). Elle a échappé son grand café dessus! Je lui ai tout simplement demandé de m'en acheter une autre copie... je tenais beaucoup à ce livre. Elle a accepté, mais je ne lui prête plus rien depuis! Mon chum se déplace en autobus et peut mettre 2-3 semaines à lire un livre. Je lui interdit certains livres car il a tendance à donner "beaucoup de vécu" aux livres!!! :) Les livres traînent avec les journaux qui laisse leur trace, le lunch, etc. Les coins sont cassés, etc. Sinon, personne ne me demande de prêter dans mon entourage et c'est parfait comme ça!

Hélène a dit…

J'ai pu faire de super découverte grâce à tes prêts, des livres et des auteurs que je ne suis pas prête d'oublier, dernière en date Louise Penny !

S' il y a bien une chose dont j'ai horreur, après ne jamais revoir les livres que je prête, ce sont ceux qui me reviennent avec cette odeur infecte de cigarette froide. Beurk
Je n'ai jamais essayé la poudre pour bébé; je sort les grands moyens "odorants", Eau de Cologne à la lavande !!!

Prospéryne a dit…

@Pat, je suis toujours outrée du manque de respect de certaines personnes pour les objets qu'on leur prête. Et c'est encore pire quand il s'agit de livres! Je prête maintenant l'intégralité de mes livres en spécifiant que je les prêtais à la condition express qu'ils me reviennent en TRÈS bon état!

@Gen, ok, merci, je ne prêterais jamais de livres à ta soeur! Ni à ton père!

@Jules, j'espère bien qu'elle t'en a acheté un autre! :P Hihihi! Ton livre devait être dopé à la caféine après une telle expérience!

@Hélène, tu me fais penser que je n'ai jamais revu Louise Penny! Snif, snif...