lundi 30 mai 2011

Poki: Lire? de Nicole Snitselaar et Agnès Domergue

Poki: Lire?  Textes de Nicole Snitselaar  Illustrations de Agnès Domergue   Limonade   28 pages


Résumé:
Les parents de Poki adorent la lecture.  Ils aimeraient bien que Poki lise aussi.  Poki, lire?  Jamais!  Notre petit héros s'y refuse.  Jusqu'au jour où essayant de faire croire à ses parents qu'il lit pour se moquer d'eux, Poki a un petit accident de bicyclette et qu'une chouette lui parle du contenu du livre qu'il tenait ouvert devant lui...  Ni une, ni deux, trop curieux, Poki se met à lire!

Critique:
Pour les enfants et les parents, qu'ils aiment lire ou non!  Un très bel album très court au petit format et aux feuilles plastique pour les plus jeunes.  Le thème est la découverte du monde merveilleux de la lecture par les enfants, et plus particulièrement par l'un d'entre eux qui a fait sa devise de ne jamais lire!  Les livres ont plus d'un tour dans leur sac!  Les illustrations sont très belles, mais pas exceptionnelles par contre. Elles habillent plus l'histoire qu'elles n'en font partie.  Par contre, les personnages qui rappellent les peluches sont magnifiques et leurs coloris rendent ce livre confortable comme une doudou!  Ça donne l'impression que la lecture est comme ça, toute douce.  Un petit bijou!

dimanche 29 mai 2011

Élucubrations culinaires

Salut!

Les livres de recettes...  J'en vois passer des tonnes chaque année!  Ils n'ont pas tous l'air appétissant et ne me donne pas tous l'envie de passer des heures dans la cuisine.  Certains sont beaucoup trop compliqués pour rien et d'autres me donne des cauchemars avec leurs listes d'ingrédients.  D'autres encore me font pester à cause d'instructions et conseils beaucoup trop élaborés qui me donne l'impression d'être une parfaite ignorante avant même d'avoir sorti le poêlon de l'armoire!  Et que dire de ces recettes demandant une cuillère à thé de tel ingrédient précis qui se vend un prix de fou pour un pot de 250 ml...  Hum, ok, pas celle-là finalement!  Quoique je suis assez libérale avec les recettes prises dans les livres et que souvent je coupe un ingrédients ou le remplace par un équivalent très facilement.  La gêne tue le plaisir après tout!

Mais ces temps-ci, je me suis prise de passion pour un truc très précis: les jus et les smoothies.  Bref, de boire des fruits et des légumes frais qu'on ne reconnaît que par le goût et la couleur et rien d'autre.  Ouille, oui, j'ai pris quelques livres pour me guider, mais loin de moi l'idée de ne faire que suivre des recettes.  Je suis trop du genre à regarder ma cuisine comme un laboratoire pour me contenter de suivre des recettes en tout temps.  Alors pourquoi je parle de livres de recettes me direz-vous?  C'est juste un prétexte.  J'avais le goût de parler de bouffe!  Non, sans blague!  J'adore avoir un cahier de recettes bien rempli écrites de ma main, mais disons que les livres de cuisine sont les seuls livres qui finissent leur vie chez moi tachés, mouillées et enfarinés.  Que voulez-vous, je ne me corrige pas à les laisser traîner sur le comptoir une fois le poêle éteint, alors quand je me décide à recommencer à cuisiner et qu'il est ouvert à côté du bol où je mélange mon futur gâteau...  C'est ça oui!  Je crois que c'est avec les livres de cuisine que j'ai la relation la plus terre à terre de tous les livres!  Ce sont les seuls dans lequel je griffonne et que ça ne me dérange pas trop d'abîmer... Enfin, par moi, parce que pour les autres, c'est comme pour mes autres livres, je grince des dents s'ils osent abîmer ne serait-ce qu'un coin de page!

Alors, passion culinaire ou passion pour les livres de cuisine?  Je dirais un peu des deux.  J'aime la bouffe bon!  C'est ainsi et ça ne changera pas.  J'aime trop manger pour me priver dans la vie.  Et les livres de recettes aident beaucoup à me donner des idées de délices.  Euh, pas trop de gâteau par contre, vu mon statut de célibatante, trop en faire me conduirait à trop en manger ou bien plus souvent à les jeter, mais pour le reste, soupe, porc, poulet, boeuf et autre, quel délice!  Et les smoothies!  Et les jus!  Miam, miam, miam!  Et ma toute nouvelle machine à pain, qui fait des pains absolument G-É-N-I-A-U-X!  Et tout le reste.  Bon, je reprends le slogan d'une chaîne d'épicerie ici: Vive la bouffe!  Et vive les livres qui en parlent!

@+ Prospéryne

samedi 28 mai 2011

Pouvoirs obscurs: 1- L'incantation de Kelley Armstrong

Pouvoir obscurs  tome 1  L'invocation  Kelley Armstrong  Castelmore  381 pages



Résumé:
Chloé a 15 ans mais paraît plus jeune que son âge malgré ses efforts.  Sa mère est morte quand elle était plus jeune et son père est constamment parti en voyage d'affaire partout dans le monde.  Sa seule parente proche est sa tante, Lauren.  Tout va bien dans sa vie jusqu'au jour où elle aperçoit dans son école un homme atrocement défiguré... qu'elle est la seule à voir.  Envoyée dans un foyer pour personnes atteintes de problèmes mentaux où on lui diagnostique une schizophrénie, elle ne tarde pas à découvrir qu'en vérité, elle est plutôt une nécromancienne, une personne capable de faire revenir les morts à la vie et de parler aux fantômes.  Et que dans le foyer où elle réside, elle n'est pas la seule à posséder des pouvoirs.

Critique:
Ce livre est clairement de la littérature pour ados, mais écrit avec classe.  C'est très bien fait.  Chloé n'est pas une héroïne extraordinaire, à part ses talents spéciaux, c'est une ado vraiment terre à terre et elle est très réaliste.  Elle ne perd pas la tête à la vue d'un beau gosse et elle n'est pas non plus du genre à chercher les problèmes, mais pour sauver sa peau, ça va, elle fonce.  Elle n'est pas rebelle, suit les règles et est même à la limite du genre majorité silencieuse.  C'est agréable de rencontrer dans un roman destiné aux ados un personnage qui ne fait pas l'école buissonière sans cesse et sans remords!  Son absence de rébellion va faire en sorte qu'elle devra apprendre à la dure à se défendre. Et c'est ce qui fait qu'au départ, la seule différence, qui marque sa personnalité, c'est sa passion pour le cinéma.  Elle passe son temps, non à comparer avec des films existants, mais à se demander comment pourrait être tel ou tel événement dans un scénario de film!  Cette approche est rafraîchissante, je n'avais jamais vu ça avant!  L'idée de base du livre, que des surnaturels existent et vivent cachés de nous est classique, mais elle ici utilisé dans un angle adolescent, ce sont les jeunes en pleine découverte de leurs pouvoirs ou conscient d'entre eux qui sont en ligne de mire.  Ils n'ont pas d'adultes pour les guider.  Les adultes qui sont autour d'eux sont contre eux, pas avec eux.  Et si certains d'entre de ces adolescents ont des clés pour comprendre la réalité de ce qui leur arrive, ce n'est pas le cas de tous, particulièrement de Chloé qui débarque un peu là-dedans par hasard.  On leur fait croire que leurs dons sont de la maladie mentale, façon facile pour les adultes qui les entourent, et qui sont, eux, parfaitement au courant que c'est faux, de les droguer et de faire ce qui semblerait être des expériences sur eux.  Car le foyer n'est qu'un prétexte à rassembler des jeunes aux talents particuliers.  Pas un centre de thérapie comme tel.  Mais la découverte sera longue à venir d'autant plus que la résidence cache bien plus de secrets qu'il n'y semble au départ.  On nous laisse sur une fin en chute que je n'avais absolument pas vue venir.  Et qui laisse à penser que le complot est beaucoup plus vaste qu'il n'y semble.  Alléchant pour le deuxième tome. 

Ma note: 4/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

jeudi 26 mai 2011

La bibliothèque de... sur Canal Savoir

Salut!

Pour tous ceux qui n'habite pas Montréal et qui sont déçus d'avoir râté les rencontres sur La bibliothèque de à la Grande bibliothèque, sachez qu'elles seront rediffusées sur le Canal Savoir fin mai et courant juin.  L'horaire est ici.  Donc, si vous voulez entendre Marc Labrèche, Michel Rivard et quelques autres blablater des livres qu'ils aiment, ne vous gênez pas!  Si vous êtes comme moi et que vous n'avez pas le câble à la maison, la redifussion a aussi lieu en simultané sur leur site Web (cliquer Zone Web et ça vous mène directement au bon endroit) et ma foi, ça marche fort bien, faut juste pas oublier d'ouvrir son ordinateur à la bonne heure! :P

@+ Prospéryne

mercredi 25 mai 2011

Illusions est arrivé, enfin!

Salut!

Je voulais vous le dire ce matin, mais bon, avec les problèmes de Blogger, j'ai rien pu poster! 

Alors voilà, Illusions est enfin sur les tablettes des librairies! 


J'ai hâte de lire le livre...

@+ Prospéryne

Les fameux Point2

Salut!

Depuis quelques temps ont débarqué sur les tablettes des librairies un nouveau gadget.  Ben oui, même 500 ans après Gutenberg, il est possible de perfectionner cette bonne vieille technologie qu'est le livre.  J'avais posté il y a quelques une vidéo qui montrait comment fonctionnait les tout nouveaux Point2.  J'avais alors dit que je ne pensais pas que ça allait révolutionner grand chose.  Non, mais en lui-même, le truc est intéressant.

Premièrement, la taille, il est vraiment plus petit.


En tout cas plus qu'un livre de poche conventionnel, ce qui en fait un truc à glisser vraiment partout.  De deux, la couverture est plus rigide qu'un livre de poche et sa reliure intérieure est différente.


Le papier à l'intérieur est bible, donc, super mince ce qui donne un livre très léger et en plus, on peut mettre beaucoup plus de pages sans que cela soit pour autant très épais.  Combiné avec la reliure, ça donne un effet très pratique: Pensez-vous que ce soit possible de laisser un livre de poche ouvert comme ça vous?


Non, non, pas d'attrape, le livre tient ouvert de lui-même sans le moindre problème.  Et ultime test, celui-ci, qui relègue, le livre dit de format poche aux oubliettes pour gigantisme.


Oui, oui, il entre dans une poche de jeans de taille moyenne et très facilement en plus!

Donc un nouveau format qui ne bouleversera pas le monde, mais avouons-le, une très belle curiosité qui offre une nouvelle façon de voir ce bon vieux livre!

@+ Prospéryne

mardi 24 mai 2011

La voleuse d'hommes de Margaret Atwood

La voleuse d'hommes  Margaret Atwood  Collection Domaine étranger  10/18  655 pages


Résumé:
Tony, Charris et Roz sont des amies très différentes, mais unies par une chose: à un moment de leur vie, toutes trois ont perdu un homme.  À cause de Zenia.  Mais maintenant, Zenia est morte et elles sont en paix.  Elles se réunissent pour déjeuner entre amies, quelque fois, malgré leurs vies aux antipodes l'une de l'autre.  Mais lors de l'un de ces déjeuners, Zenia entre dans le restaurant.

Critique:
Il faut un certain temps avant de se faire à l'écriture très particulière de Margaret Atwood. Le rythme est lent.  Ça coule au départ difficilement et passé un certain point, tout coule, tout déboule et on suit le récit avec intérêt.  D'ailleurs, l'histoire n'est pas linéaire, on commence par le rendez-vous au Toxique qui permet une présentation des trois personnages principaux, ensuite seulement on plonge dans le passé pour voir les liens qui les unissent.  Et comment, Zenia, de différentes manières, mais toujours en traître leur a à chacune volée un homme auquel elles tenaient.  Tony, Charris et Roz sont pourtant loin d'être des saintes: elles ont leurs défauts et d'une certaine façon, on peut à toutes les trois leur reprocher de s'être accrochée à des hommes qui ne les aimaient pas.  Il y a quelque chose de pathétique dans ces trois femmes, mais en même temps de tellement vrai en elles.  De tellement humain, avec leurs petites misères et leurs grandeurs passagères.  Leurs relations compliquées avec leurs enfants en passe de devenir adulte et aussi, d'une certain façon, avec leurs estimes d'elles-mêmes.  De la femme qui prend soin de l'homme qu'elle aime qui en aime une autre, de celle qui fait vivre un homme qui abuse honteusement d'elle, de celle qui accepte d'être trompée et trahie pour ses enfants et parce qu'au fond, elle aime son mari.  Trois femmes qui pourtant vont finir par faire face et à se tenir debout devant l'espèce de sirène qui fait perdre la tête aux hommes qu'est Zenia.  D'ailleurs ce personnage, menteuse compulsive et séductrice en série est fascinant, parce qu'on ne sait jamais ce que ses actions visent.  On ne sait jamais quels sont ses buts, ce qu'elle veut, d'où elle vient.  Manipulatrice, championne des histoires inventées, des demi-vérités et des coups fourrés.  De toute les façons.  Et dont même la mort est une façon de faire.  Ce livre est magnifiquement écrit, on sent les faiblesses, les forces, la vérité des personnages que l'auteure ne cherche ni à améliorer ni à enlaidir.  Elle sont telles qu'elles sont et seule la maléfique Zenia semble porter un aura de perfection probablement dû à un contrôle de soi si total qu'elle en perd presque son humanité.  Et les hommes?  Faibles, mais en même temps, encore plus perdu que les femmes qui les aiment.  Ils ne sont pas des personnages principaux, ils sont secondaires dans cette histoire essentiellement féminine qui nous fait plonger au coeur des angoisses de chacune et dont chaque femme peut y trouver un écho.  J'aurais peut-être aimé être davantage emportée par le récit, mais le propos et l'écriture font que ce livre entre dans la catégorie des on adore, mais on ne dévore pas la brique en trois jours.  C'est différent de tout ça.  Mais en même temps, c'est excellent et on ne peut s'empêcher de vraiment s'attacher aux personnages, tellement Margaret Atwood nous les rend proche de nous. 

Ma note: 4.5/5

lundi 23 mai 2011

Parlez-moi de livres...

Salut!

Je repense encore à tout un tas de trucs que j'ai vu au Congrès Boréal.  C'est dire combien j'ai aimé l'événement!  Mais il y a aussi une chose que j'ai compris en participant aux ateliers et en les trouvant trippant: on y parlait de livres, de lectures, de littératures.  Normal me direz-vous?  Sans doute, mais ça a été fait par des passionnées de bouquins.  Et j'ai compris à ce moment-là ce qui m'a presque toujours dérangé dans les discussions avec les auteurs que j'ai souvent vu à la télé et entendu à la radio.  Quelque chose de tout simple: on y parle pas de livres.

Ok, Prospé, dans quelle direction vas-tu nous emmener cette fois?  C'est bizarre, parce que pour moi, c'est l'évidence, une émission qui parle de littérature devrait parler... des livres!  Mais le hic, c'est que je suis souvent sortir déçue de l'écoute de telles émissions.  Ou même de certains événements littéraires.  Et je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait là-dedans. Et là, en plein milieu de l'atelier sur la littérature et l'érotisme, les trois panélistes se mettent à parler d'une auteure totalement inconnue pour moi, Gabrielle Wittkop dont je n'avais jamais entendu parler ni d'Adam ni d'Ève et en les écoutant parler, je me suis dit, c'est ÇA!  C'était ÇA qui me dérangeait dans les discussions savantes et même parfois obséquieuses des émissions littéraires: ils ne parlent pas de littérature.  On n'y parle pas d'écritures, de ce qui nous as dérangé, fait vibrer, des passages qui nous ont émerveillés par leur style, de comment on est fasciné par la façon dont a une personne de choisir les mots et de les placer dans une phase, un paragraphe, un texte pour en faire sortir quelque chose de plus grand que nature.  C'est ainsi.  Notez bien que le sujet de l'atelier n'a eu absolument aucun rapport avec cette révélation, et que je ne suis pas sûre d'avoir un jour envie de lire Gabrielle Wittkop non plus, ses textes ont l'air un peu trop morbide pour moi, mais n'empêche, la façon dont on en a parlé me donne envie d'essayer.  J'ai bien dit ENVIE d'ESSAYER.  Pas que j'allais le faire.  Parce que moi et les cadavre...  Yeurk!

En fait, cet atelier m'a surtout permis de comprendre pourquoi j'avais autant trippé sur le Combat des livres à la SRC.  Parce qu'on y parlait de livres.  On y parlait de bouquins, de mots, de textes, d'auteurs, d'écriture, de style, de voix, d'histoire et surtout, on en parlait avec passion, on y mettait du coeur, ce n'était pas tranquille.  Le livre n'a jamais été pour moi un objet tranquille.  Un livre, c'est vivant, ça peut être palpitant, excitant, déplaisant, émoustillant, dérangeant, endormant, énervant, enrageant, fatiguant, mais dans tout les cas, ce n'est JAMAIS tranquille!  On a beau être assis quand on lit, notre esprit lui, est en plein éveil, il utilise toutes ses capacités.  Notre corps ne se déplace pas, mais il n'est pas inerte pour autant, il se tend au récit de la bataille, il bat des paupières quand nos yeux se remplissent de larmes, il pousse des exclamations quand un méchant se trouve sur le chemin de notre héros livresque et j'en passe.  Et quand on se relève de notre divan, de notre fauteuil ou de notre chaise de bibliothèque, rare sont ceux qui n'ont pas envie de parler à quelqu'un de ce qu'ils ont lu.  Parce que même si la lecture en elle-même, la plongée dans le texte, est une activité solitaire, le lecteur n'est pas un individu isolé.  Il adore bavarder de livres avec d'autres, quitte à emmerder royalement les rares auditeurs qui ne partagent pas ses goûts mais qui ont la patience de l'écouter.  Vraiment.  J'en connais quelque chose ayant moi-même été une de ses personnes.  (D'ailleurs, mon ex-belle-soeur m'a souvent accusée de lui enlever l'envie de lire parce que je lui racontait toujours la fin des livres.  Oups!)

Alors, quand je disais parlez-moi de livres, je veux dire, parlez-moi de littérature.  J'en aie un peu marre d'entendre demander à des auteurs comment est venue l'idée du livre, comment ils se sont sentis durant le processus d'écriture et tout ça dit d'un ton calme, élégant, raffiné... ronflant.  Il n'y a pas de passion dans ces entrevues.  Rien de trippant, de dérangeant, c'est... plate.  Et si on pense au peu de tribunes qu'on les auteurs d'ici, s'en est d'autant plus dommage.  J'ai déjà entendu dire que les auteurs n'étaient pas les meilleures personnes pour parler de leurs livres.  C'est on ne peut plus vrai dans bien des cas, pas tous, mais plusieurs, car honnêtement, qui ne serait pas intimidé après des mois, parfois même des années à écrire seul dans son coin de se retrouver devant un micro sachant que des milliers d'inconnus sont à l'écoute?  La parole et l'écrit sont deux moyens de communication très différents.  Alors, pour parler des livres, qui de mieux que les lecteurs?  Après tout, ce sont eux que l'on veut convaincre de lire le livre!  Et c'est eux qui ont fait face à l'oeuvre, qui sont capable le mieux de la comparer à d'autres, de la décortiquer, la savourer.  La faire partager.  C'est mon avis, je peux faire erreur, mais n'empêche, vous ne l'aimez pas mon idée?

Je me pose d'autant plus la question que cet automne, j'ai fait des chroniques littéraires à l'antenne de la télévision communautaire de ma ville.  Et je me pose aujourd'hui la question: est-ce que je faisais la bonne chose?  De la bonne façon?  Est-ce que je donnais envie de lire aux gens?  Je crois que oui, mais c'est tellement subjectif d'évaluer son propre travail!  Je me fais souvent dire, hé! on ne te voit plus à la télé!, mais est-ce que ça répondait aux besoins des gens?  Je ne sais pas.  Je ne peux que me contenter d'espérer!

@+ Prospéryne

dimanche 22 mai 2011

Raoul Taffin Cosmonaute de Gérard Moncomble et Frédéric Pillot

Raoul Taffin Cosmonaute  Textes de Gérard Moncomble  Illustrations de Frédéric Pillot  Milan jeunesse  32 pages


Résumé:
Raoul Taffin est cosmonaute, un grand cosmonaute, il a pris part à de nombreuses reprises à de dangereuses mission spatiale.  Mais voilà qu'on lui en confie une autre: porter un message de paix aux habitants d'une autre galaxie. 

Critique:
Ce Raoul Taffin est juste trop mignon!  Le lecteur adulte a vite fait de remarquer que ses aventures aux confins de l'univers cachent un grand secret.  Et à la finale, on se rend bien compte que c'était le cas!  N'empêche, le talent de l'illustrateur Frédéric Pillot est de nous faire voir le monde à travers les yeux d'un petit garçon à l'imagination débordante.  Celui-ci nous fait voir les différents mondes visités là où il n'y a que de l'ordinaire.  Une page à déplier à la toute fin du livre nous révèle le grand secret et les liens entre les différents monde visité par Raoul.  À la fois drôle et adorable!

samedi 21 mai 2011

Entrevue avec Jacques Lamontagne

Salut!

Ici, une très intéressante entrevue avec Jacques Lamontagne et les différentes séries BD qu'il dessine ou scénarise.  Un dessinateur d'ici qui a fait sa place au soleil de la BD, c'est super ça!  On souhaite la même chose à bien d'autres (Olivier ;))

@+ Prospéryne

vendredi 20 mai 2011

Rosa Candida de Audur Ava Ólafsdóttir

Rosa Candida  Audur Ava Ólafsdóttir  Zulma  333 pages


Résumé:
Un jeune homme, sans doute islandais, sans que cela soit jamais précisé, part pour un pays inconnu, sans doute le sud de la France pour entretenir la roseraie d'un ancien monastère, celle-ci étant nommée dans tous les livres parlant des roseraies célèbre.  Papa d'une petite fille dont il connaît à peine la mère, l'ayant conçu le temps d'une aventure sans lendemain, et dont il ne sait pas trop quoi faire, notre narrateur est à la croisée de sa vie.

Critique:
Je me demande après avoir lu ce livre pourquoi il a remporté le Prix des libraires.  Soit j'ai manqué quelque chose, soit je ne partage pas les goûts de la majorité de mes collègues.  L'histoire est bonne?  Si, une histoire gentille, celle d'un garçon qui est à la recherche de sa vie d'adulte et de sa voie et qui va, un peu au hasard de ses recherches, la trouver.  Mais j'ai déjà lu ça.  L'écriture est bonne?  Oui, mais je l'ai trouvé quelconque, ou peut-être est-ce qu'avec tout le battage médiatique, je m'attendais à plus.  Alors quoi?  Un roman agréable, mais que je recommanderais à tout le monde comme roman détente, pas un roman littéraire. C'est bon, mais ça n'a pas de prétentions autre que de nous faire passer un très agréable moment dans le parfum des roses et de nous faire connaître un peu l'Islande et la culture des roses.  Rien de plus.  Et si on le regarde sous cet angle, c'est pari réussi.  Mais je m'attendais à mieux.  Une déception donc.

Ma note: 3.5/5

Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.

jeudi 19 mai 2011

Quand la fiction rejoint la réalité!

Et pourtant, je suis sûre que la famille royale d'Angleterre n'a absolument rien planifié de ce côté...

Livres usagés et bouquineries

Salut!

Certains pourraient être surpris, mais j'adore les bouquineries.  Oui, oui, j'adore ces petits antres le plus souvent débordants de bouquins avec l'odeur de vieux papier et la poussière qui viennent avec.  On y fait des découvertes sensass.  J'en entends dire, mais voyons, elle est libraire, elle vend du neuf et elle va acheter du vieux????  Mais oui, pas super souvent, budget et services de presse oblige, mais je le fais encore parfois.  Pourquoi?  Pour le pur plaisir...

Parce que quand on aime les livres, on ne leur tourne pas le dos parce qu'ils ont du vécu.  J'ai sur mes tablettes plusieurs ouvrages annotés... d'une autre main que la mienne.  Des commentaires d'étudiants qui bûchent là-dessus et se plaignent de ce qu'ils ont à lire, des annotations sur les personnages, des exclamations, tout un passé de lecteur qui se dévoile sous mes yeux.  J'adore ça.  Ne vous attendez pas à ce que je contribue au mouvement pour autant: je n'écris jamais rien dans mes livres!  Ou si peu, ça en prend beaucoup pour que je note quelque chose!  De lire les annotations des autres est d'autant plus intrigants.  J'ai l'impression, quand j’annote un livre, que j'y laisse un peu mes petites culottes ou mon intimité c'est selon, alors je n'ose pas.  J'en admire d'autant plus ceux qui osent le faire!  Et de donner leurs livres ensuite!

Mais il y a aussi cette impression en entrant dans une bouquinerie que l'on peut y trouver des trésors.  Ce mystère, soigneusement entretenu par le cinéma, est bien réel à bien plus petite échelle: les vieux livres cachent des trésors.  Trouve-t'on cette magie dans les tablettes bourrés de livres neufs, qui n'attendent que de partir à l'aventure, qui n'ont pas encore traversé des océans (ou le coin de la rue), transporté par des bateaux traversant d'innombrables tempêtes (ou dans un vieux sac d'école où le livre se cache sous le manuel de math), vécu auprès de savants géniaux ou fou (ou du type que vous avez croisé au café ce matin), de rois puissants tyranniques ou sages (ou votre voisin qui tond toujours son gazon le samedi matin) ou révélé à de puissants sorciers la recette du pouvoir (je compare avec qui là? Stephen Harper?)?  Non pas.  Et même si les miracles que l'on trouve sur les tablettes des bouquineries sont bien plus souvent des anciennes éditions introuvables ailleurs et que l'on découvre en s'exclamant de joie, on trouve un peu de cette atmosphère de poussière, de recherche et de, je l'affirme, de mystère dans les bouquineries.

D'ailleurs, la bouquinerie demande bien souvent un effort supplémentaire et aussi de savoir partir à l'aventure.  Parce que honnêtement, même si toutes les bouquineries sont classées de manière plus ou moins savantes, reste qu'elles sont rarement informatisées et encore moins impeccablement classées dans le but de trouver en un clin d'oeil ce que l'on cherche!  La bouquinerie demande l'effort de fouiller.  Et elle ne dévoile souvent ses trésors qu'à ceux qui sont prêts à y mettre le temps et la patience du fouinage patient.  On n'entre pas dans une bouquinerie à la recherche du dernier best-sellers pour en ressortir après une brève attente à la caisse.  Non, on y entre à la recherche de l'on ne sait pas trop quoi et les découvertes sont d'autant plus belles que les attentes étaient moins élevés: partir à la recherche de livres pouvant nous plaire est toujours mieux que partir à la recherche d'un auteur ou encore pire d'un titre précis!  On fouine et le ou les livres qui le doivent nous tombe entre les mains.  Comme par magie et de façon bien souvent mystérieuse.

Je vous le dis, j'adore les bouquineries.  Et je fouille toujours la section en format poche en profondeur.  Je ne change pas souvent mes habitudes malgré le changement de cadre pour zieuter les livres! ;)

@+ Prospéryne

mercredi 18 mai 2011

Ma librairie

À la demande de Perséphone, voici quelques photos de MA librairie.  Vous voyez, elle est très belle et c'est super agréable de travailler dans cet environnement. :)

Vue de l'extérieur (ok, les photos ne n'ont pas été faites hier, il ne reste plus de neige dehors :P)

C'est à ce comptoir que je passe la majorité de mes journées.  La chaise est très confortable ;)







Et voilà!

@+ Prospéryne

lundi 16 mai 2011

Les belles librairies

Salut!

Bon, soyons honnête, la plupart des gens qui entrent dans notre librairie sont d'accord pour dire que l'endroit est magnifique et en effet il l'est.  Mais ce n'est absolument pas comparable à ces librairies-là...  Croyez-moi, ce sont des paradis des lecteurs!  À voir!

Les plus belles librairies du monde

@+ Prospéryne

dimanche 15 mai 2011

Congrès Boréal 2011: Samedi 14 mai 2011

Salut!

Hier (et aujourd'hui mais je n'y suis pas!) avait lieu le Congrès Boréal 2011 pour les fans de littérature de l'imaginaire.  C'était ma première participation à ce Congrès...  et sûrement pas la dernière!  Première constatation, malgré le fait que je sois considéré à ma librairie comme la spécialiste du roman Fantasy/Science-fiction, je suis loin, très très loin d'être une spécialiste!  Certains des panélistes sortaient des références allant dans toutes les directions dont je n'avais la plupart du temps jamais entendu parlé.  J'ai pris beaucoup de notes à certains moments.  D'ailleurs, constatation qui m'a rassurée, je n'étais pas la seule à me promener carnet de notes en main, Geneviève Blouin a fait la même chose que moi toute la journée, ce qui me fait dire que je ne viens peut-être pas d'une autre planète après tout! :P

Donc, ma journée!  J'ai commencé par le premier atelier sur la fantasy au Québec après Harry Potter et peut-on ajouter, après Twilight.  Panel extrêmement intéressant, avec beaucoup d'interventions du public qui était allumé, au courant des enjeux et avec chacun une opinion bien campée.  L'animation a été assuré par Élisabeth Vonarburg, la seule faute dans ce panel étant qu'elle a été à la fois animatrice et panéliste...  Oups!  Je lui pardonne tout à fait cette mini-faute!  En tout cas, j'étais impressionnée de voir autant de monde dans la salle par un magnifique samedi matin pluvieux.  Comme de quoi il y en a qui sont convaincu de la valeur des littératures de l'imaginaire au Québec!  Le constat a cependant été au bout d'une heure de vigoureuse discussions littéraires que ce bon vieux Harry n'a pas permis de faire faire le grand saut aux jeunes dans de la vraie fantasy, plus exigeante que cette série qui avait pourtant suscitée énormément d'espoir de la part du milieu.  Je me suis permise de répliquer à Dominique Bellavance qui pestait contre les libraires qui ne suggèrent pas de la fantasy exigeante que l'on ne peut pas toujours suggéré ce que l'on veut à nos clients et que malgré toute la bonne volonté du monde, on ne peut pas tout connaître et donc toujours suggérer le meilleur!*  Quoique que beaucoup de libraires travaillent très dur à ce niveau-là!  Bref un premier atelier que j'ai beaucoup aimé! 

Le deuxième atelier a porté sur la collection rêvée des éditeurs.  Celle dont ils rêvent si on ne leur met aucune limite de budget, de ventes, de réception par le public.  Bref, la consigne était qu'ils se gâtent et ils ne se sont pas gênés!  Je dois avouer avoir un peu moins accroché sur cet atelier, les trois panélistes étant des cracks du domaine, ils sortaient des références absolument hallucinantes et j'ai perdu un peu de vue le sujet à un moment à cause de ça.  N'empêche, l'atelier était fascinant parce qu'il faisait parler l'autre côté de la médaille, celui des éditeurs que l'on entend beaucoup moins souvent.

En sortant de l'atelier, je suis tombée sur Mathieu Fortin et son illustrateur Olivier Carpentier.  On en a profité pour sortir dîner parce que mon estomac commençait sérieusement à crier famine (trop stressée à l'idée de ne pas être à l'heure, j'ai sauté le petit déjeuner!), en compagnie de Pierre Chartray, l'éditeur de Trampoline, d'un autre auteur que je ne connaissais pas, Carl Rocheleau et de la conjointe de Mathieu, la graphiste Gabrielle Leblanc.  Super dîner durant lequel j'ai dû à plusieurs reprises me boucher les oreilles parce que Mathieu et Olivier n'arrêtaient pas de parler du tome 3 d'Entités et que je ne veux pas avoir les punchs avant d'avoir le livre en main!  Olivier a aussi parlé des dessous de la vie d'illustrateurs lui qui a eu un pépin avec un des auteurs dont il illustre les livres...  Hum, pas toujours glamour la vie d'illustrateur!

En revenant du dîner, j'ai pu me faire dédicacer (la chasseuse de dédicace a repris le dessus!) les deux livres que j'avais apporté par Élisabeth Vonarburg.  J'avais déjà lu Chroniques du pays des mère et j'ai pu en profiter pour lui poser une question qui me triturait l'esprit depuis la fin de la lecture.  Réponse donnée, je me retrouve avec encore autant de questions à poser sur le livre...  J'espère qu'elle consulte régulièrement ses courriels!

Ensuite, après un petit saut pour saluer Blais et Casséus (j'ai déjà ma dédicace, zut!), je suis allée voir l'atelier sur la littérature et l'érotisme en fantasy.  Encore une fois, échange super intéressant, particulièrement dû à l'énorme culture littéraire des trois panélistes.  J'ai loupé le début, mais pour le reste, ça a été super intéressant.  Le sujet pouvait mettre mal à l'aise, mais la salle a été complice des auteurs et du sujet et après quelques bons éclats de rire dans la salle, le tout s'est passé avec talent et nous a permis de découvrir un paquet de choses.  Par contre, je dois souligner à Ariane Gélinas qu'il est inutile de mettre ses beaux cheveux roux par dessus ses joues, on le voit quand même qu'elle est rouge comme une tomate à certains moments...

Ensuite, j'ai été assister à un dernier atelier sur le Style ou le fonds substantiel.  Quatre panélistes judicieusement choisis encore une fois, dont la personne responsable de lire les nouvelles envoyés au Solaris, Pascale Raud.  J'ai trouvé les échanges d'une très grande pertinence, même si le sujet a sans doute été discuté des milliers de fois, cet atelier a été captivant parce que ce qui en est ressorti est l'importance de la maîtrise du principal outil de l'écrivain: la langue!  Oh, comme je suis d'accord avec ce constat!  La langue est la base, l'outil de l'écrivain, mais aussi, il faut le dire, le socle de toute forme de communication.  Et quand on ne la maîtrise pas...  Il faut aussi souligner ici les interventions de Daniel Sernine et Yves Meynard, deux vieux routiers des littératures de l'imaginaire au Québec qui ont été très éclairantes sur certains points.

Suite à cela, j'ai demandé deux dernières faveurs, qui m'ont été accordés, les voici:
Me voici donc avec Blais et Casséus (ou Casséus et Blais?  je ne sais plus, les gars me mélange avec ça!)

Et avec Olivier Carpentier et Mathieu Fortin (nettement plus sages!)

Ensuite, ça a été le retour à la maison, la tête pleine d'images comme d'habitude...  Et le goût de recommencer l'an prochain!

@+ Prospéryne

* Il semblerait que j'ai commis ici une petite erreur de mémoire que Dominique Bellavance a bien voulu me faire corriger, voir les commentaires pour son explication.

Prix Renaudot: Sélection 2011

Salut!

La sélection pour le Prix Renaudot 2011 vient de paraître sur la Toile, déjà!  Pour la petite histoire, ce prix est remis chaque année juste après le Goncourt, donc, on ne connaîtra pas les gagnants avec le mois de novembre :O  Ça vous laisse largement le temps de lire les livres en nominations...  Autre lien avec le Goncourt, les membres du Renaudot se réunissent aussi une fois par mois au restaurant Drouant de Paris pour discuter bouquin.  C'est à se demander si ce resto sert à d'autres personnes qu'à des littéraires! 

Bref, il y a deux catégories, Romans et Essais qui sont remis le même jour. 

Les romans en nomination sont :
Sylvie Aymard : La Vie lente des hommes (Éditions Maurice Nadeau)
Clément Caliari : Retrait de marché (Gallimard)
Julien Capron : Match retour (Flammarion)
Stéphane Chaumet : Même pour ne pas vaincre (Seuil)
Louis-Philippe Dalembert : Noire blessure (Mercure de France)
Boubacar Boris Diop : Murambi (Zulma)
Benoît Duteurtre : L'été 76 (Gallimard)
Nicolas Fargues : Tu verras (P.O.L.)
Isabelle Jarry : La Voix des êtres aimés (Stock)
Mathieu Lindon : Ce qu'aimer veut dire (P.O.L.)
Jean-Pierre Milovanof : Terreur grande (Grasset)
Anne Plantagenet : Nation-Pigalle (Stock)
Serge Safran : Le Voyage du poète à Paris (Léo Scheer)
Aliocha Vandamme : La Confession de Charleroi (Flammarion)
Philippe Vilain : Pas son genre (Grasset)
Les essais en nomination sont :
Antoine Audouard : Le Rendez-vous de Saigon (Gallimard)
Jean-Christophe Bailly : Le Dépaysement (Seuil)
André Blanchard : Autres directions (Le Dilettante)
Alain Cresciucci : Les Désenchantés (Fayard)
René de Ceccaty : Noir souci (Flammarion)
Jean-Louis Gouraud : Hippomanie (Ad. Favre)
Gérard Guégan : Fontenoy ne rentrera pas (Stock)
Gilles Lapouge : Dictionnaire amoureux du Brésil (Plon)

À suivre donc...

@+ Prospéryne

mercredi 11 mai 2011

La chasse aux dédicaces

Salut!

Certains l'ont remarqué, je cours les événements littéraires.  Enfin, plus cette année que par les années passées, mais tout de même, je suis résolument abonnée au Salon du livre de Montréal depuis une bonne décennie, je ne fais qu'élargir mes horizons!  Alors, je pars sur les routes des littéraires avec bien souvent une besace bien chargée.  Entendons-nous, je me tape des épaules douloureuses à répétition pour satisfaire une passion: la chasse aux dédicaces.

Qu'est-ce qu'une dédicace?  Mon grand copain le Petit Robert me dit ceci à ce sujet: Formule manuscrite sur un livre, une photographie, pour en faire hommage à quelqu'un.  C'est la petite signature que l'auteur laisse, avec bien souvent un cours message sur les pages de garde d'un livre.  On les a le plus souvent quand on rencontre les auteurs lors d'un lancement ou d'une séance de signatures, dans un Salon du livre ou ailleurs.  On les fait dédicacer pour soi-même ou encore pour quelqu'un d'autre.  Parfois, c'est la personne qui nous offre le livre qui y laisse une petite marque.  Personnellement, j'aime beaucoup mieux les dédicaces d'auteurs.  C'est plus cool et en plus, c'est tellement une bonne défaite pour aller rencontrer l'auteur...

Je l'avoue sans complexe, je suis groupie d'écrivain.  Ne me demander pas d'attendre des heures pour avoir des billets pour Lady Gaga ou Katy Perry, non.  Ne me demander pas non plus de faire des kilomètres pour aller voir la première d'un film, je vais au cinéma près de chez moi ou j'attends le DVD.  Si un acteur connu passe dans la rue, je le dévisage, mais je me retourne et je continue mon chemin dans les cris de filles qui l'ont reconnu et qui capotent!  Mais pour rencontrer un auteur...  là, je ne compte pas.  Ni les heures, ni la distance.  Juste pour avoir la chance de parler une ou deux petite minutes avec un auteur que j'aime, je suis prête à sacrifier une journée de congé et faire de la route.  Quoique honnêtement, si vous êtes dans la file derrière moi, je vous plains, je perds les notions de politesse élémentaire en terme de temps accaparé aux auteurs dans ces moments-là!  Je crains toujours d'avoir l'air stupide devant eux, mais devant le reste de la foule, euh, pas trop grave!  Que voulez-vous, c'est plus fort que moi...

Alors les dédidaces?  À chaque Salon du livre, Foire du livre, Festival ou Congrès, je zieute la liste des participants et je note qui va être présent pour faire des dédicaces.  Et ensuite, je prépare mes plans: ok, lui j'ai lu ce livre-là, je l'emmène, celle-là, non, pas encore, mais je l'ai à la maison, ah non, lui, je ne peux pas passer à côté, déjà rencontrer celle-là ailleurs et ça avait été génial, est-ce que je les avais tous fait dédicacer???  Vous voyez le genre?  C'est tout le temps comme ça.

Maintenant, le dilemme: faire dédicacer uniquement les livres qu'on a lu ou non?  Personnellement, je ne me suis jamais limitée: j'ai pas lu le livre, mais j'ai la chance de rencontrer l'auteur?  On s'en fiche, je vais chercher ma dédicace!  Je me sens toujours un peu bizarre de dire à l'auteur, non, je n'ai pas lu votre livre, mais tout de même, je n'ai jamais essuyé aucun refus.  Heureusement!  C'est quand même toujours un petit moment de culpabilité, tu aurais pu lire le livre me dis-je, ça t'aurait permis de discuter de lui avec l'auteur...  Mais non, je n'ai, comme bien des gens, pas eu le temps de le lire.  C'est dommage, mais c'est ainsi!  J'ai même des livres dédicacés qui traînent sur mes tablettes depuis des années.  Ouille, ouille, ouille!  Mais le pire, c'est quand j'ai la chance d'avoir l'auteur devant moi, mais pas ses livres...  Je me mords encore les doigts de ne pas avoir eu dans les mains un livre de Gilles Leroy pour avoir une dédicace lors du dernier Métropolis Bleu!  D'autant plus qu'honnêtement, je me dis souvent, quand vais-je avoir la chance de le revoir cet auteur?  Hein?  Les auteurs québécois, ça passe, on peut toujours les revoir, mais les auteurs français ou étrangers qui viennent au Canada une fois par décennie environ?  C'est pour moi des occasions ratées que je regrette, mais que je me pardonne.  Après tout, on a qu'une vie à vivre et je ne veux pas nécessairement passer la mienne uniquement le nez dans les livres!

Sur ce je vous laisse, je prépare ma prochaine chasse...

@+ Prospéryne

mardi 10 mai 2011

Prix des libraires 2011: Les gagnants sont annoncés!

Salut!

Et oui, les gagnants sont officiellement annoncés depuis hier soir au Lion d'or!  Je n'y étais pas, malheureusement, mais tout de même, je suis sûre que ça a dû être une super soirée!

Alors, les gagnants, Catégorie Roman Québécois:

Ceci n'est pas une surprise pour moi, je pressentais cette victoire du côté des romans québécois.  Ça avait tout pour plaire d'ailleurs!  Un roman sur la Crise d'octobre, mêlant histoire et fiction, écrite par un auteur qui a une longue feuille de route...  Mais ne vous inquiétez pas, du côté des autres auteurs, il y avait 3 premiers romans sur 5 en nomination.  Alors, les jeunes auront largement le temps de se reprendre...

Catégorie Hors-Québec
Alors là, surprise!  Je ne donnais pas grand chance à ce roman (quoique en le lisant, on change d'avis!) et je suis très surprise que la victoire n'aie pas été à Henning Mankell!  Mais bon, tout de même, un très très bon choix de la part des libraires, un bon roman, qui prouve leur indépendance des modes et des personnes établies sur la scène littéraire!  Je suis en train de le lire, ça va me pousser à le finir au plus vite, ça c'est sûr!  Je vous revient sur celui-là bientôt!

@+ Prospéryne

lundi 9 mai 2011

Prix des libraires 2011: Dévoilement aujourd'hui!

Salut!

C'est aujourd'hui que sont dévoilés les récipiendaires du Prix des Libraires du Québec 2011, au Lion d'or à Montréal.  Il y a aura lecture d'extraits des 10 livres finalistes et remise des prix.  À suivre pour savoir qui ont remporté les honneurs!

Pour ceux qui veulent surveiller le site Web, c'est ici.

@+ Prospéryne

Aspic, Détectives de l'étrange: 2- L'or du vice de Thierry Gloris et Jacques Lamontagne

Aspic, Détectives de l'étrange: 2- L'or du vice  Scénario: Thierry Gloris  Dessins: Jacques Lamontagnes  Collection Boussole  Quadrants  48 pages



Résumé:
La naine aux ectoplasmes n'a toujours pas été retrouvé, mais la dernière piste conduisant à elle a permis de découvrir que Hugo Beyle n'était pas ce dont il avait l'air!  Par son esprit analytique, Flora finit par trouver une piste, mais celle-ci la mène à un endroit où elle se souhaitait pas vraiment se retrouver!

Critique:
Second tome et on y termine l'intrigue amorcée dans le premier.  Je commence à me dire que c'est classique dans les collections de BD, les diptyques pour commencer une série!  Dans celui-ci, on découvre un peu plus les personnalités de Flora et d'Hugo, deux êtres étrangers l'un à l'autre au départ, mais qui vont finir par se rapprocher.  Entre autre, le caractère bien trempé de cette chère Flora trouvera une explication et l'immortalité de Hugo sera éclairé.  Dupin reste fidèle à lui-même, intègre jusqu'au bout, presque trop.  Un très bon enquêteur, qui parvient à ses fins, mais sans l'imagination et la verve de Flora qui tient à mener sa vie par elle-même.  J'ai bien aimé la finale, quand Flora écrit à son cousin anglais, un certain... Non, ça serait trop vous dévoiler un punch que de le dire.  Mais disons que ça tisse un lien avec ma méprise entre Paris et Londres dans le premier tome.  Une très bonne BD, mais peut-être un peu plus pour ses personnages que pour ses intrigues.  Quoique de ce côté, avec une intrigue tordue à souhait, on ne peut que se féliciter des choix du scénariste.  Et de mêler les explications rationnelles des méthodes de Dupin et Flora avec le spiritisme et les phénomènes surnaturels fait tache de manière très agréable dans cet univers pour le reste extrêmement réaliste. Le dessin est d'ailleurs impeccable tout le long à ce sujet.  J'ai eu quelques difficultés à suivre des détails de l'histoire à certains moments, mais pour le reste une très bonne BD!

Ma note: 4/5

Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.

dimanche 8 mai 2011

Bande-Annonce de Sherman

Salut!

J'aime bien cette bande-annonce, elle donne une bonne idée du ton de la série.  Le troisième tome sort début juin, je l'attend avec impatience!


@+ Prospéryne

La culotte du loup de Stéphane Servant et Laetita Le Saux

La culotte du loup  Histoire: Stéphane Servant  Illustrations: Laetitia Le Saux  Didier jeunesse  28 pages





Résumé:
Le loup se lève un matin et se rend compte que sa culotte est toute déchirée!  Il ne peut pas aller chasser les trois petits cochons habillés comme ça voyons!  Alors, il se rend au magasin pour acheter une nouvelle culotte, mais il lui manque un peu d'argent pour acheter celle de ses rêves.  Le propriétaire du magasin accepte alors de lui laisser la culotte en échange de petits travaux, ce que fait le loup.  Mais le marchand met alors en vue une autre culotte encore plus belle que le loup veut absolument avoir.  Il le peut, mais encore une fois, le marchand exige qu'il travaille dans son magasin et ainsi de suite, le loup passe sa journée au magasin à travailler pour avoir une culotte toujours plus belle et plus chère.  Pendant ce temps, les trois petits cochons s'amusent dans les bois en se demandant bien où le loup peut être passé!

Critique:
Un album aux illustrations qui rappellent un peu le scrapbooking, il y a un effet de plaqué dans les images qui est charmant.  Je ne partage pas les goûts du loup en matière de culotte, mais disons que tout de même, je ne suis pas un loup!  Quoi, c'était beau ces horreurs?  Ce n'était pas des trucs de loup ça!  Enfin, notre pauvre loup, pris dans l'appât du gain, ne s'arrêtera de travailler qu'à la nuit tombée.  Une fable en quelque sorte sur le coût qu'ont nos désirs quand on tient à ce qu'ils soient tous réalisés.  Par contre, j'ai bien aimé la finale, quand le loup s'endort d'épuisement à la suite de sa longue journée de travail et que les petits cochons en profitent pour lui chiper sa toute nouvelle culotte!  Ils vont apprendre à leurs dépends que culotté ou non, un loup reste un loup!

samedi 7 mai 2011

Congrès Boréal 2011: 13 au 15 mai 2011

Glourps!

Merdouille, il a failli me filer entre les doigts ce congrès-là!  Pourtant, j'en avais entendu parler ici et là sur la Toile, mais je n'avais pas allumé que c'était un vrai événement littéraire et que j'allais comme par les années passées le manquer!  Finalement, quand on s'y intéresse, il se passe des choses sur la planète littérature!  En tout cas, pour ceux qui ne connaisse pas, le Congrès Boréal est dédié aux littératures de l'imaginaire, qui regroupent la Science-fiction, le fantastique et la fantasy.  La programmation est disponible en ligne ici.  J'ai regardé un peu et je salive à l'avance...  Je n'ai pas encore décidé si j'y allais ou non, mais disons que juste à regarder les titres des ateliers, je vais passer mon samedi-là si je ne me retiens pas!  En tout cas, à surveiller!  Et je regarde budget et agenda pour me décider si j'y vais ou non!

@+ Prospéryne

vendredi 6 mai 2011

Le retour de Bernhard Schlink

Le retour  Bernhard Schlink  Collection Folio  Gallimard 402 pages


Résumé:
Enfant, Peter Debauer passait ses étés chez ses grands-parents suisses.  Ceux-ci étaient correcteurs d'épreuve pour une maison d'édition populaire, mais jamais Peter n'avait le droit de lire ces romans-là.  Plus tard, utilisant l'endos des épreuves pour faire ses devoirs, il commence à lire une histoire qui parle du retour d'un soldat allemand de Sibérie, un peu à la manière de L'odyssée d'Homère.  Il manque la fin du récit.  D'abord par jeu, puis par réelle curiosité, Peter décide de découvrir la fin du roman dont il ne possède pas les pages.  Ce qui le mènera à de profondes découvertes sur son propre passé.

Critique:
J'avais l'impression en lisant ce livre que l'auteur l'a écrit comme Van Gogh aurait peint une toile: une petite touche de couleur ici, une autre là et à la fin, quand on s'éloigne, on a un objet que l'on ne pouvait deviner quand le peintre a commencé à mettre la couleur sur la toile.  Sauf qu'ici, le résultat final n'est pas une toile de Van Gogh, mais bien Le cri d'Edvard Munch!  Car beaucoup de choses sombres vont arriver dans le cours de ce roman.  On suit le narrateur, Peter Debauer, depuis sa petite enfance jusqu'à l'âge adulte et même mûr.  Ce qui au départ n'est qu'une simple curiosité pour savoir qu'elle est la fin d'une histoire trouvée un peu par hasard va finir par devenir une quête pour le découvrir.  Au travers de cela, on passe à travers des subtilités du droit et de ses fondements, de beaucoup de philosophie autant pour connaître les origines du bien et du mal que pour mieux connaître les tréfonds de l'âme humaine. Et ce en utilisant et surutilisant les aventures de ce bon vieux Ulysse rentrant à Ithaque!  L'Odyssée marque le coeur de ce livre, on sent son empreinte partout.  Autant dans le chemin du père de Peter que dans celui de Peter lui-même.  Ce n'est pas une oeuvre aussi facile à lire que Le liseur.  C'est plus complexe, plus concentré que Le liseur.  Le personnage principal n'est pas un héros, c'est un homme qui fait beaucoup de petits arrangements avec la vérité pour se permettre d'avancer.  Mais au final, il trouvera sa vérité.  J'ai par contre retrouvé avec ce livre la saveur de l'écriture de Schlink qui m'avait tellement marquée dans le passé.  C'est très beau, les mots sont placés dans les phrases de manière très particulière et ça rend cette écriture unique.  Magnifique.  Pas un coup de coeur comme Le liseur, mais une oeuvre à lire si on a aimé cette précédente oeuvre. 

Ma note:4/5

mercredi 4 mai 2011

La révolte des princesses de Lisbeth Renardy et Céline Lamour-Crochet

La révolte des princesses  Lisbeth Renardy et Céline Lamour-Crochet  Alice 26 pages



Résumé:
Les princesses en ont marre!  C'est toujours elles qui se tapent les belles-mères méchantes, les longues journées à faire le ménage, le sommeil de 100 ans ou se faire tirer les cheveux pour permettre au prince de monter la tour d'ivoire!  Alors, elle se disent, c'est assez, maintenant, faisons travailler les princes!

Critique:
Hihihi!  Cet album rigolo met en valeur un fait incontestable des contes de fées: les princesses ne l'ont pas si facile que ça et leur boulot est surtout d'attendre le bon vouloir du prince!  Bon ok, dans les histoires, il finit toujours par arriver, mais dans les faits, elles en bavent en attendant!  L'album fait avant tout le tour de ce qu'elles doivent endurer, princesse par princesse de Cendrillon à Rapunzel et c'est seulement à la finale que l'on apprend que c'est au tour des princes de se taper les épreuves.  En ce sens, l'album finit un peu sur une note rigolote mais bâclée car ça aurait été amusant de voir les princes devoir travailler aussi fort que les princesses!  Mais de détourner les contes de fées est toujours tellement amusant...

mardi 3 mai 2011

Vive le folio!

Salut!

J'adore le livre de poche.  J'adore le format, compact et pratique et mes années d'étude m'ont appris à adorer également le prix!  Bref, je suis une lectrice de format poche (et non une lectrice poche!)  Mais ma collection préféré est Folio.  Oui, oui, vous savez les Folio?  Les livres en formant poche tout blanc avec la mention toute simple Folio sur la tranche?  Je les adore!  Bon, il faut le dire, c'est une collection qui est plus littéraire que plusieurs autres collections de format poche et pas mal de mes auteurs préférés y sont publiés, mais il y a plus que ça.  J'adore les Folio tout simplement!

Parce qu'ils sont ce qu'ils sont: la collection Folio est une porte ouverte sur la littérature mondiale, d'hier à aujourd'hui.  Dumas? En Folio.  Les Contes des Milles et une nuits en intégral?  En Folio. Tolstoï? En Folio.  Le dernier Goncourt?  Euh, non, mais celui de 2009, Trois femmes puissantes, oui.  Des Québécois?  Peu nombreux, mais ils sont là, Réjean Ducharme et Chrystine Brouillet entre autre.  De la littérature africaine?  En Folio.  Hispanophone?  En Folio.  Jane Austen?  En Folio.  Des romans contemporains?  En Folio.  Comme vous le voyez, il y a du choix!

Mais il y a aussi de la qualité.  Jamais de couverture avec la énième reprise d'une peinture connue sauf pour les livres classiques: à chaque fois, une photo et bien souvent, une photo qui se démarque, qui montre le monde autrement.  Il y a une finesse dans le choix, dans le détail qui frappe l'oeil, qui donne une impression de chic, même si c'est une collection à moindre coup.  Même les bandeaux, pourtant presque tous rouge, ne font pas tape-à-l'oeil, tout est de bon goût.  On est fier, mais on est pas arrogant.

J'adore quand arrive une bonne quantité de Folio à la librairie.  Ça fait partie de mes petits plaisirs.  Ok, je l'avoue, j'adore les livres en format poche, tous, de toutes les maisons d'édition (sauf les policiers...), mais quand arrive le Folio, c'est sacré, c'est comme une religion, pas touche, ces boîtes-là sont pour moi!  J'ai déjà même tracé un sigle nucléaire sur les boîtes pour décourager quiconque d'y toucher!  Mes collègues se sont joyeusement moquées de moi cette fois-là!  Alors, s'ouvre la boîte, je réparti les livres dans un chariot et je commence mon zieutage: tiens, lui je l'ai lu, lui, je voudrais le lire, lui, je ne le connais, pas, oups, celui-là, je l'ai détesté, tiens un qui a l'air intéressant, je lis la quatrième de couverture.  Ça fait partie des bonheurs de la vie en librairie tout ça.  Le représentant de Gallimard m'a déjà dit que le présentoir Folio était l'un des mieux tenus de la province de Québec, la faute à votre humble servante qui met son nez dedans dès qu'elle a une seconde!

Bref, j'aime les formats poche de chez Folio.  Ridicule de proclamer son amour pour une collection en particulier?  Mais non voyons!  Quand on aime lire, on a bien droit à ses préférés! ;)

@+ Prospéryne

lundi 2 mai 2011

Le mâle idéal de Mathieu Fortin

Le mâle idéal  Mathieu Fortin  Série obscure Z'ailés 85 pages


Résumé:
Sébastien a un don rare: il peut guérir les gens, même si leurs blessures sont graves.  Il a aimé profondément et été jeté par Myriam, une femme d'une beauté féline.  Alors, quand elle fait appel à lui, même après des années, même après qu'il se soit engagée avec Stéphanie, il ne peut résister et accepte de la revoir.  Sans se douter de ce qu'elle est devenue et de pourquoi elle est réellement revenue.

Critique:
Le livre est court, à peine plus de 80 pages et c'est l'une des premières publications de l'auteur, ce qui me donne une impression d'inachevé.  Les tournures de phrases sont forcées et ça ne coule pas autant que dans d'autres livres.  L'histoire en elle-même est bonne, mais pas assez développée.  Il manque de la chair autour de l'os.  Entre autre, quel est le lien entre la famille de Sébastien et cette autre famille dans le village dont l'oncle de Sébastien lui dit qu'ils sont le côté sombre de leur don?  On a des débuts de réponse à plusieurs questions, mais pas à toutes, ce qui donne l'impression que le livre n'est qu'un morceau d'un univers plus vaste.  Fait remarquable pour un si court texte, il est complète en lui-même, ce qui est un point très positif.  Bon, la fin m'a un peu beaucoup déçue, mais bon, je ne suis pas un homme moi!  Peut-être que je l'aurais vu autrement en faisant partie de l'autre moitié de l'humanité...

Ma note: 3/5

dimanche 1 mai 2011

Festival Métropolis bleu: 30 avril 2011

Salut!

Bon, hier, c'était ma première réelle participation au Festival Métropolis bleu intra-muros.  Première des choses, l'hôtel était magnifique, situé en plein coeur du quartier chinois, l'intérieur rappelait des jardins chinois classiques, surtout le première étage!  Il y a avait un bassin avec des poissons rouges et laissez-moi vous dire que c'est vraie que lorsqu'ils ont de la place, ceux-ci grossissent en conséquence.  Il y en avait même un dans le bassin qui devrait bien faire un pied et demie de long!  Les bénévoles du Festival portaient tous un foulard bleu qui les rendaient parfaitement reconnaissable.. avec élégance!  L'organisation était bonne et on était facilement orientée dans le bâtiment. 

Bon, bon, passons ces détails!  La première rencontre auquel j'ai assisté était Comment devenir un écrivain sans se fatiguer, avec Anaïs Barbeau-Lavalette, Jean-Claude Germain, Caroline Monpetit et Gilles Leroy (Goncourt 2007).  Discussion intéressante entre les auteurs, particulièrement de la part du truculent  Jean-Claude Germain et du plus discret et pourtant autant réfléchi Gilles Leroy.  Ces deux-là ont fait une bonne part de la discussion avec leur verve.  Plus réservées, ces dames ont pourtant défendu leurs opinions avec talent.  La discussion a tourné autour de la fatigue causée par l'écriture et de qu'est qu'écrire.  Les participants y ont été de beaucoup de réflexions la plupart extrêmement intéressante sur ce qui les fait écrire, de ce qu'est être écrivain ici et aujourd'hui.  Jean-Claude Germain m'a absolument donné envie de lire ses livres sur Montréal, la série des petites historiettes publiés dans la collection L'Arbre chez Hurtubise, il avait une façon absolument géniale de parler de Montréal, en dehors du plateau Mont-Royal de Michel Tremblay, au point de nous donner l'envie de partir dans les rues à la recherche du passé de la ville!  J'ai adoré pouvoir rencontrer cet auteur!  Par la suite, j'ai pu faire dédicacer mon exemplaire de Je voudrais qu'on m'efface par Anaïs Barbeau-Lavalette.  Elle en a lu un extrait en début de rencontre et j'ai compris ce qui m'avait échappé à la lecture: son écriture est remplie de silence.  Des silences que je n'ai pas perçu à la lecture.  Comme quoi il y a des avantages à rencontrer les auteurs en vrai!

Dans un deuxième temps, j'ai été assisté à la rencontre sur la Twitérature.  Euh, j'ai dès le départ eu l'impression d'assister à une rencontre où il fallait connaître les bases avant d'entrer dans la salle.  Au bout d'une demie-heure, et ce, sans dire du tout que la rencontre n'était pas bonne, je me suis éclipsée...  Après tout, le magnifique soleil était là, pourquoi ne pas aller en profiter!  Je suis donc partie à travers les rues de la Ville, suivant ainsi l'exemple de Jean-Claude Germain!  Une très belle journée!  L'an prochain, je vais surveiller encore une fois la programmation et peut-être tenter une des activités payantes, question d'encore mieux profiter du Festival!

@+ Prospéryne

Résolutions 2011: Bilan 2

Salut!

Voici venu le temps de faire un deuxième bilan de mes résolutions de lecture 2011!

1- Lire au moins un Jules Verne dans l'année
Non, pas encore!  Mais je ne m'inquiète pas pour celui-là, ça se lit tellement vite des Jules Verne!

2- Terminer Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas
Euh....

3- Lire au moins un livre des auteurs suivants que j'ai le goût de découvrir depuis un moment sans jamais en prendre le temps: Margaret Atwood, Jane Austen et Dany Laferrière.
J'ai un Margaret Atwood de sorti de sur mes tablettes, ce sera sans aucune doute ma prochaine lecture.  Il s'agit de La voleuse d'hommes.

4- Lire plus de BD
Aie-je besoin de répéter que sur ce point-là, il n'y a strictement aucun problème?!?!?!?!  Bon, je m'étais dit que j'élargirais au lieu de me consacrer uniquement à Dupuis, ce qui m'a donné plusieurs belles découvertes chez Le Lombard et Quadrants.  Et je n'ai pas fini!  Ya des tas de BD qui me font les yeux doux...

5- Lire au moins 5 essais dans mon année.
J'ai un livre que je souhaite lire à la maison et un autre que j'ai vu à la librairie qui m'intéresse.  Presque entamé de ce côté-là.

6- Maintenir ma PAL à son niveau actuel!
Ok, j'ai réussi à la faire baisser un peu par rapport à son niveau de début mars, soit 225 livres au lieu de 227.  C'est tout un exploit pour moi!

Alors, pas de doute, mes résolutions 2011 vont très bien!

@+ Prospéryne