mardi 26 avril 2011

Treize raisons de Jay Asher

Treize raisons  Jay Asher  Collection Wiz  Albin Michel  284 pages






Résumé:
Clay reçoit un étrange petit paquet: une boîte à chaussure, contenant 6 cassettes audio.  Sur celle-ci, il y a la voix d'Hannah Baker, une fille de son lycée qui vient de se suicider.  Elle affirme dès le départ qu'elle s'est suicidée pour treize raisons et que les cassettes sont destinées aux treize personnes qui ont provoqués ces raisons et donc son suicide.  Et Clay prend les cassettes, parti pour une virée nocturne dont il ne sortira pas indemne, car Hannah pointe du doigt quelque chose d'important : c'est dans les petites choses et non dans les grandes que le sort de notre vie se joue.  Et que les treize personnes qui sont sur les cassettes ont quelque chose à se reprocher.  Parce qu'elle est morte à cause d'eux.

Critique:
Premièrement, je dois dire que durant ma lecture de ce livre, j'ai été sérieusement dérangée par la traduction.  Ok, je sais, ça a été traduit en France et habituellement, les traductions franco-française ne me dérange pas trop, mais là, on dirait que l'auteur a forcé la note pour faire plus ado.  Résultat: alors que l'histoire est sensé se dérouler quelque part aux États-Unis, on a plutôt l'impression de se retrouver dans une banlieue française avec ses expressions comme se faire chambrer, faire le mur et autres mec par-ci et par-là.  Passé ce détail, l'idée de base est excellente: faire parler une suicidée, lui faire expliquer pourquoi elle est passée à l'acte, pourquoi elle a choisi de renoncer à vivre pour mourir.  Et de dire quels sont les personnes et pourquoi.  Pris séparément, chacun des événements qu'elle raconte sont anodins, mais leur accumulation fini par faire mal, par traîner des choses et par créer un malaise, un malaise immense qui finit par prendre toute la place.  C'est de mettre sur le papier le cheminement d'une personne qui finit par renoncer à la vie.  Ça permet de comprendre, de voir comment ça se passe... d'ouvrir les yeux.  J'ai eu au départ l'impression qu'Hannah Baker n'était qu'une petite prétentieuse qui prenait tout beaucoup trop personnel.  Mais au final, je ne dirais pas ça.  Je ne peux pas le dire.  Pas après avoir vu tout ce qu'elle a vécu et combien ça a été difficile pour elle.  On peut déplorer son choix, mais on ne peut tout de même pas le lui reprocher.  Un livre dur, exigeant, mais aussi très intéressant.  Très beau.  Un livre qui fait tâche dans la littérature ado en explorant avec autant de grâce le difficile thème du suicide.  Par contre, pour être parfaitement honnête, je n'ai pas accroché à fond à l'histoire.  Un bon livre, un livre dérangeant, mais qui laisse sa trace.

Ma note:4/5

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