En lisant une nouvelle l'autre jour, je rageais intérieurement, mais d'une façon que je connaissais: je pigeais rien à ce que l'auteur me racontais. On aurait dit qu'il commençait à me raconter une chose et une phrase plus tard, il changeait complètement de sujet me faisant dire jurer en me demandant de quoi il parlait au juste. C'est le genre de texte pour lequel ma patience est extrêmement limitée. Je l'ai lu, mais bordel, c'est plus par pure obstination que par plaisir. Et heureusement que c'était une nouvelle parce que sans ça, le livre aurait pris le bord!
Je me sentait un peu comme Mr Miyagi essayant d'attraper une mouche avec des baguettes:
Dès que l'on croit que l'on a saisi l'idée, elle se sauve, comme une mouche. On essaie de se replacer, de reprendre le fil mais dès que l'on s'en approche, fiou, elle est déjà reparti. C'est profondément frustrant de lire ce genre de texte, parce qu'on est perdu dès le départ. On ne peut pas s'accrocher à ce que nous dit l'auteur, on doit le laisser nous dépasser, nous précéder. C'est facile de se perdre dans ce genre de texte, on nous promène comme dans un labyrinthe dont on chercherait en vain la sortie et dont chaque fois qu'elle se profile, l'auteur changerait l'endroit en riant de nous. Argg!!!
C'est particulièrement fort dans les textes de poésie parce que l'intention de l'auteur n'est pas toujours claire. Que veut-il nous dire, où veut-il nous emmener? Il faut beaucoup de confiance en un auteur, beaucoup d'abandon pour plonger dans ce genre de texte. Je n'ai pas ce talent. Je suis comme M. Miyagi, je chercherais toujours à attraper l'idée avec des baguettes, même si c'est profondément vain.
Si j'arrive à saisir l'idée, je fais une face exactement comme Daniel: c'est jouissif! Mais c'est un coup de chance la plupart du temps. Attraper une mouche avec des baguettes, c'est ainsi difficile que d'attraper l'idée changeante d'un auteur. En tout cas, j'espère que lui, il sait où il s'en va...
@+ Mariane
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