mardi 24 décembre 2013

Souvenirs de lecture: La Comtesse de Ségur

Salut!

Étant donné que c'est le temps des Fêtes, j'ai le goût de faire de billets, je vais vous parler de quelques-unes des oeuvres littéraires que j'ai dévoré durant ma jeunesse.  Je parle ici d'oeuvre que j'ai lu avant d'entamer le secondaires, elles comptent donc dans mes premières lectures.  Toutes m'ont marquées, chacune à leur façon.

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Premier livre dont je parle, c'est l'inévitable série de la Comtesse de Ségur.



Petite, j'avais, caché dans le haut de mon garde-robe, trop haut pour que je m'y glisse, une série de livres aux tranches d'un rose vif.  Une série donnée par ma cousine m'a dit ma mère.  J'étais encore bien trop petite pour les lire, mais je savais qu'ils étaient là.  Le temps venu, ma mère les a fait passer de la tablette du garde-robe à une tablette de bibliothèque.  Je crois que ce sont les premiers vrais livres que j'ai lu.  Vraie dans le sens qu'ils étaient aussi épais que les livres dans les bibliothèques de mes parents.  Les histoires que l'on y racontait étaient tout à fait dans le style classique du XIXe siècle: le ton, la narration et une certaine façon de voir le monde aussi.  Malgré tout, je dévorais ces histoires les unes après les autres.  Je crois que c'est avec la Comtesse de Ségur que j'ai vraiment appris à lire, appris à me plonger dans une histoire, à cesser de déchiffrer les mots un à un pour vraiment saisir le texte et l'histoire que l'on me racontait.



Je crois que le premier tome que j'ai lu est Les malheurs de Sophie.  Le premier, mais non le moindre.  Je me suis tout de suite attachée au personnage de Sophie, cette petite fille pas si méchante, mais ayant le don de se mettre les pieds dans les plats.  Et ensuite, toute la petite bande: Camille et sa soeur Madeleine, Jules, Jean, Paul, etc.  Des personnages que l'on retrouvait de livres en livres, avec leurs histoires en constante évolution, les incroyables retournements de situation, les surprises.


C'est sûr que ces histoires ont vieilli.  Le côté forcément moralisateur correspondait parfaitement à l'époque où ils ont été écrit.  L'Église y est omniprésente, les filles sont sensées être douces et obéissantes, le milieu social dans lequel les histoires se déroulent est clairement celui de la petite bourgeoisie.  N'empêche, ce sont des personnages et des situations auquel on peut facilement s'attacher, tout simplement parce qu'on s'y reconnaît.


Même si on ne connaît pas bien les oeuvres de la Comtesse de Ségur, tout le monde en a entendu parler, de près ou de loin.  Les adaptations ont été nombreuses, mais c'est surtout une certaine manière de raconter qui reste.  Encore aujourd'hui, on pourrait adapter ces livres sans trop avoir à retoucher leurs histoires tellement celle-ci ont un petit côté intemporel qui les rend immortelles.  Je ne sais pas si j'aurais des enfants un jour, ni si ceux-ci auront envie de lire ces livres (vu le foisonnement de la littérature jeunesse actuelle, ils auront le choix!), mais je me dis que j'aimerais bien un jour, prêter mes livres de la Comtesse de Ségur à une autre génération qui les dévorera...

@+ Mariane

4 commentaires:

Bianca Neon a dit…

En regardant les couvertures à nouveau, je me demande soudainement si elles ne seraient pas de Marlier, le dessinateur des Martines!

Prospéryne a dit…

Pour celles-ci (les plus connues), en effet, oui, c'est lui! Wikipédia le confirme: http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Marlier#Les_d.C3.A9buts_prometteurs_d.E2.80.99un_conteur

Unknown a dit…

Livrovore comme j'étais (je le suis toujours d'ailleurs!), lorsque je n'avais plus rien à lire, je me rendais dans la bibliothèque de ma soeur pour y prendre ces histoires soi-disant pour les filles...

Prospéryne a dit…

Ce ne sont pas tous les livres de la Comtesse de Ségur qui ne sont que pour les filles! Mémoires d'un âne, Un bon petit diable, L'Auberge de l'Ange-Gardien, c'est bon pour les deux! Ceci dit, c'est bon de savoir que tu n'hésitais pas à piquer les livres de ta soeur... ;)