lundi 3 juin 2019

La haute-couture et le prêt-à-porter

Salut!

J'ai une passion dont je parle peu, mais qui est bien présente: la haute-couture.  Oui, oui!  Moi, la fille qui passe ma vie en jeans et en souliers de course, j'aime beaucoup regarder les photos des défilés de mode et visiter les rétrospectives de créateurs au Musée des Beaux-Arts ou au Musée McCord.  J'avais adoré Yves Saint-Laurent et été très dérangée par Jean-Paul Gaultier.  J'ai vu d'autres expositions aussi.  Durant mon passage à Paris, j'avais profité de l'occasion pour visiter l'exposition sur Dior.  Et pour aller faire un tour dans la boutique de Chanel sur la rue de Gambon...  OK, ça ce sont des très beaux souvenirs!  Et vous pouvez être sûrs que je vais aller voir l'expo sur Thierry Mugler!

Pourquoi j'aime ça?  Ce n'est pas le côté quoi porter avec quoi qui m'attire dans la haute-couture. Entendons-nous, ce monde, essentiellement basé sur l’apparence, le diktat de la maigreur et sur des tenues immetable en dehors des soirées hollywodiennes est bourré de préjugés, de laideurs et peut être un broyeur pour les vies humaines.  Cependant, ce qui m'intéresse est moins le domaine des mannequins et des flash de photographies, mais plutôt le patient travail des petits mains qui créent les modèles.  J'aime l'art derrière le vêtement.  Et la haute-couture est dans ce sens une extraordinaire vitrine du talent incroyable de dizaines d'artisanes et de créateurs(trices).

En haute-couture, tout est fait à la main et tout est le fruit d'un long travail.  Je me rappelle une veste Yves Saint-Laurent qui reprenait la toile des Tournesols de Van Gogh.

Source de l'image: Pinterest
Source de l'image: Pinterest

Chaque perle était cousue pour imiter les coups de pinceaux de la toile originale.  En haute-couture, chaque point de broderie est le fruit d'une main qui a tenu une aiguille, tous les tissus sont faits en quantité limité et avec les meilleurs matériaux.  Les boutons, les dentelles, les rubans, tout est choisi pour qu'une tenue soit aussi une création unique.  Une robe d'une grande maison de couture peut avoir nécessité le labeur de dizaines de personnes pour des dizaines, voire des centaines d'heures.  Et c'est ça que j'aime.

Entendons-nous que ce n'est pas nécessaire pour le commun des mortels.  On a pas besoin de porter de telles tenues dans la vie de tous les jours.  Mais de savoir que ça existe, ça nous fait voir le reste des vêtements d'un oeil différent.  Est-ce que ça pourrait être mieux, est-ce que je pourrais ajouter une touche de créativité, est-ce que je pourrais rechercher quelque chose de différent?  Et puis aussi, sans aller dans autant d'extravagance et de détails, puis-je m'en inspirer pour la vie quotidienne?

C'est un peu comme ça que je vois la littérature dite populaire, qui répond à des impératifs de masse, de quantité et de facilité d'accès, comparé à la littérature plus littéraire, dont les objectifs sont beaucoup plus dans la recherche et l'esthétisme.  Les deux sont nécessaires.  L'une explore, repousse les limites, mais l'autre garde des préoccupations concrètes.  L'un est à la fine pointe de l'inventivité, l'autre reprendre des méthodes connues et éprouvées.  L'une demande du temps pour être appréciée à sa juste valeur, l'autre est accessible et facile à utiliser.

Les deux sont essentielles.  La seule différence, c'est que la haute couture, pourtant archi-élitiste et ultra-chère, est beaucoup mieux considérée que la littérature littéraire.  Et que personne n'est prêt à payer plus cher pour un livre de ce genre.

@+ Mariane

6 commentaires:

Alain a dit…

Postulat: l'équivalent de la haute couture en littérature serait les travaux d'un doctorant en création littéraire. Les deux possèdent une volonté de recherche, de repousser les limites de ce qui peut être accompli (même s'il s'agit de limites personnelles).

Prospéryne a dit…

Et entre les deux, il y a la littérature plus recherché (magasin haut de gamme). On peut multiplier les comparaisons!

Gen a dit…

J'pense que la littérature "haut de gamme" reste plus sortable et accessible que la haute couture, mais j'aime beaucoup ta comparaison. Parce qu'en effet, les deux ont leur utilité (quoique y'a de la littérature populaire qui se compare plutôt à une certaine fast-fashion hyper polluante et non durable faite en Chine... celle-là, on devrait l'éviter sous toute ses formes!!!).

PS : Moi aussi, l'aspect "oeuvre d'art" de la haute couture m'émerveille!

Prospéryne a dit…

Sur la littérature «fast-fashion» sempaï, je crois qu'on est tout à fait d'accord. Je crois même qu'un ami commun est en train de démontrer en ce moment-même ce que ça donne quand on en lit. -_-

Gen a dit…

J'espère qu'on parle des aventures de Fred. :p Sinon, y'a une histoire que je ne connais pas là-dessous...

Prospéryne a dit…

Oui, je faisais allusion aux aventures de ce cher Fred (les deux autres sont mêmes pas intéressants)