jeudi 13 juin 2019

Repentir(s) de Richard Ste-Marie

Repentir(s)  Richard Ste-Marie  Alire  336 pages


Résumé:
Deux cadavres sont retrouvés dans une galerie d'art moderne, tués avec un couteau d'une artiste branchée.   L'un d'entre eux est le galeriste lui-même, qui semble avoir multiplié les entourloupes devant de nombreuses années et auquel bien des gens en veulent.  Mais l'autre victime est un policier du SPVM exemplaire et sans histoire.  C'est donc à l'inspecteur Francis Pagliaro de la SQ que l'enquête est confiée.  Celui-ci prend vite l'habitude d'aller voir l'exposition en cours dans la galerie, le soir.  Il lui semble que dans la série de tableau réside une partie de l'énigme...

Mon avis:
Hum, je vais platement dire pas son meilleur.  Pas que le livre ne soit pas bon, mais sois je commence à connaître la patte de l'auteur, sois l'auteur a commencé à porter des pantoufles d'intrigue un peu trop confortables. L'inspecteur Pagliaro est fidèle à lui-même.  C'est un policier méthodique, qui cherche à comprendre au-delà de résoudre une énigme.  Cette partie de l'ouvrage reste maîtrisée, quoique j'ai moins aimé le dénouement de l'intrigue qui s'explique une certaine nervosité de Pagliaro à différents moments de l'histoire.

Quand à l'enquête proprement dite...  Je n'y aie pas trop crue.  La recette est là, les ingrédients sont là, mais la pâte n'a pas levée.  J'ai particulièrement tiqué sur la partie très pédagogique de l'intrigue concernant l'art contemporain.  L'auteur voulait nous faire découvrir le milieu de l'art visuel, ce qui est correct en soi, mais il y consacre beaucoup de temps et d'énergie, au détriment de son intrigue.  On apprend beaucoup de choses, mais est-ce que ça fait progresser l'enquête?  Non.  Un peu plus loin dans l'histoire, un témoin apparaît comme par magie ou presque et fait redécoller l'enquête, qui commençait à traîner en longueur.  Ça sonnait tellement comme le gars des vues que j'en aie lâché un petit juron.

L'auteur alterne entre des scènes de l'enfance et de l'adolescence d'un personnage anonyme et l'enquête proprement dite.  Ces scènes sont bien écrites, bien ficelés, mais n'apporte pas grand chose à la résolution du crime, parce que si le lien entre les deux existe, la conclusion m'a semblé tirée par les cheveux.  Je l'ai même trouvé forcé.  Par contre, une scène en particulier a été presque insoutenable à lire pour moi.  Sans dire c'est quoi, ça parle d'un chat et d'un destin sinistre...

L'auteur garde une excellente maîtrise de sa plume.  Même si des éléments font grincer des dents, on entre dans le livre et on lit quand même avec un plaisir certain.  Parce que Pagliaro est attachant, parce qu'il sait nous mettre dans le bain, parce que ça se lit bien.  Pas son meilleur, je le redis.

Ma note: 3.25/5

Aucun commentaire: