lundi 13 juillet 2015

La folie du roi de Maude Bégin-Robitaille

La folie du roi  Maude Bégin-Robitaille  Michel Brûlé  527 pages


Résumé:
Charles est l'ami, le bras droit, le frère du roi d'Inglend, Ennery.  Depuis son accession au trône, il veille sur lui comme son ombre, le protégeant des lames de ses ennemis et fêtant avec lui jusqu'à l'aube.  Il connaît le plus grand secret du roi: la folie, cette Folie du roi qui le ronge et qui s'anime dans son regard aux pires moments.  Mais Charles, sans fortune, sans haute naissance, sans étroit réseau de surveillance, ne peut qu'aider son roi à esquiver les coups.  Bien malgré lui, il vit dans l'antichambre du pouvoir, dans l'ombre de cette Tour dévorante qui broie les êtres qui y vivent.

Mon avis:
Pour qui a vu la série télé Les Tudors ou qui connaît le moindrement l'histoire du roi Henri VIII, ce livre est, hum, comment dire?  Un air de déjà vu?  Mais vraiment vu!  Il faut le faire!  De un, le personnage principal porte le nom du meilleur ami du célèbre roi anglais et des grands bouts de son histoire sont quasiment identique (Charles Brandon est un véritable personnage historique qui fut fait Duc de Suffolk par le roi).  Mais encore!  Beaucoup de noms sont une variation sur les noms d'origine (Henry/Ennery,  Anne Boleyn/Annabella, etc) et leur histoire est pratiquement la même.  Bon, pas exactement évidemment et tout est vécu du point de vue de Charles, mais les grandes lignes sont les mêmes.  Même dans le contexte extérieur (Inglend/Angleterre, Frièze/France, Astagne/Espagne) les ressemblances sont frappantes.  L'originalité est d'avoir situé les innombrables intrigues dans une immense Tour de dizaines d'étages, haut-lieu de pouvoir.  Au début, Charles n'est que l'un des innombrables habitants de cette tour, mais pour protéger son roi, il n'hésitera pas à franchir la ligne rouge.  La majeure partie du livre raconte les innombrables fêtes et beuveries qui se passent dans la Tour.  En fait, dès que le livre commençait à devenir intéressant que l'on aurait pu plonger dans la psychologie d'un personnage ou approfondir une intrigue secondaire, l'auteure faisait passer un grand laps de temps (quelques semaines, quelques mois selon les cas) en parlant d'une succession de fêtes et de beuveries.  À la longue, le procédé lassait.  Même chose pour sa manie en début de livre de faire dire au personnage principal des événements qui allaient suivre, une manière de nous titiller sans doute, mais de le faire aux dix pages était abusif!  Autre chose, j'ai DÉTESTÉ la vision de Charles du personnage d'Izabel.  Il passe le livre à la décrire comme une créature pure, pratiquement éthérée, alors qu'elle est une personne de chair et de sang.  Même après leur mariage, il la considère comme un petit oiseau blanc et... ça m'a tapé sur les nerfs!  La folie du roi qui est au centre du livre est peu décrite, on sait que Charles la voit dans les yeux du roi, on sait qu'elle affecte son jugement, mais on ne voit pas en quoi elle est si capitale: ses actes sont ceux d'un mégalomane, pas besoin d'un sortilège mystérieux pour autant.  Il y a du bon dans ce roman, mais pas que et c'est mal exprimé.  S'inspirer de l'histoire d'Henry VIII n'était pas une mauvaise idée, mais le fait de coller de trop proche à cette histoire a nuit à son envolée, en plus de se prendre les pattes dans plusieurs tics littéraires.

Ma note: 3/5

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