vendredi 9 mai 2014

Starters de Lissa Price

Starters  Lissa Price  Pocket junior  448 pages


Résumé:
Dans un avenir pas si lointain, tous les adultes ont été tué par une guerre bactériologique.  Ne reste que les «vieux» qu'une médecine ultra-performante permet de garder en vie pendant des décennies et à l'autre extrémité, des enfants, des adolescents, les Starters.  Soit ceux qui ont été vacciné contre les spores, vaccins disponibles en quantités limitées.  Quelques années plus tard, la majorité des Starters vivent dans la rue.  Ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir des grands-parents pour prendre soin d'eux.  C'est le cas de Callie.  Elle veille sur son petit frère Tyler, après la mort de leurs parents.  Face à la maladie de son frère, nécessitant des soins coûteux, Callie accepte l'offre de la Banque des corps, un organisme offrant aux Enders de «louer» le corps d'un adolescent afin de profiter de nouveau des joies de la jeunesse.  Elle se doute bien des risques, mais pas à quel point ceux-ci sont graves, bien plus grands que sa propre personne.

Mon avis:
Vous avez déjà lu les premières pages d'un livre en ayant la persistante impression que vous l'avez déjà lu?  Que tout correspond à un schéma que vous connaissez déjà?  Ben, ce livre, c'est ça.  J'ai été prise à quelques moments par l'histoire de Callie, mais la plupart du temps, je regardais les ficelles grosses comme des cordes de bateaux dépasser du livre.  Des bons, des méchants, un incident qui vient foutre un magnifique plan en l'air, une conspiration, des ados qui se battent pour sauver leurs vies des méchants adultes...  Hunger Games?  Divergence?  Un roman dans la même lignée en  tout cas.  Mais sans la finesse de l'intrigue (déjà qu'il n'y en avait pas tant que ça dans les précédents cités).  Un roman honnête, mais du déjà vu.  Des personnages qui changent de discours au moment opportun, un méchant tellement méchant qu'il n'a ni nom, ni visage, des faux-semblants qui se déploient, un bien évident triangle amoureux, tout ça se mêle avec une bonne couche de mélo pour former un tout.  Même les émois évidents de l'adolescence m'ont semblé plaqué, improvisé sur le fond de l'histoire.  L'idée n'est pas mauvaise: une population entièrement séparée entre les vieux, qui vieillissent, mais restent vivants et les jeunes, qui sont réduits à la pauvreté car ils n'ont accès ni à l'emploi (pour protéger ceux des aînés), ni à la protection des parents (ils sont tous morts).  Évidemment, tous ces jeunes n'ayant pas l'âge de voter, ils n'ont pas de poids sur les lois...  Une telle coupure entre les générations, en si peu d'années?  Parce que la guerre date quand même de moins de trois ans avant...  Des grands-parents ayant des enfants adolescents alors qu'eux-mêmes ont largement dépassé les quatre-vingts ans et même plus?  Ok, on retarde aussi les lois de la biologie?  Non, ça ne marche pas, dès le départ.  Il y a un énorme fossé qu'on ne peut comprendre, qui n'est pas logique au point de vue de l'intrigue.  Le reste, que des adolescents «louent» leurs corps à des vieillards parce qu'ils n'ont aucune autre source de revenus, les «instituts» plus morbides les uns que les autres pour interner les mineurs, la méfiance innée de tous les Enders envers les jeunes, et ce, même si les vieux sont désormais presque aussi en forme qu'eux!  Marche pas dans ma tête.  L'idée est bonne, mais le résultat ne tient pas la route.

Ma note: 2.75/5

2 commentaires:

Gen a dit…

J'vais dire comme toi, ça sonne "déjà lu" pas à peu près!

Prospéryne a dit…

Ben, quand on en a lu quand même beaucoup, ça devient difficile de nous surprendre :)