lundi 9 décembre 2013

Pourquoi on blogue?

Salut!

Question que je me pose depuis quelques temps:  pourquoi bloguer?  La raison principale est je crois qu'on a des choses à dire.  À dire?  À raconter, à exprimer.  Ça peut être des opinions, des anecdotes, des histoires.  On blogue parce qu'on veut dire quelque chose.  Par définition, un blogue est un espace mi-privé (c'est une personne qui y écrit), mi-public (après tout, une fois lâché sur le web, n'importe qui peut nous lire!).  Ce qui m'a poussé à ouvrir ce blogue?  J'avais des choses à dire, voilà tout.  Ça fait maintenant trois ans que je blablatte presque chaque jour.  Ouf, que de billets écrits!

Trois ans...  Trois ans à penser chaque matin à changer mon petit message Aujourd'hui dans le coin droit.  De penser à mes billets peu importe le moment, peu importe l'endroit.  D'être attentive dans mes conversations pour saisir ce petit éclat qui me fait miroiter une possibilité, que je vais retourner en moi dans tous les sens avant de me mettre à mon clavier et de le faire jaillir sur l'écran.  Je peux penser un billet pendant longtemps, des semaines avant de l'écrire, ou m'installer devant l'écran et pouf, tout faire sortir.  Il n'y a pas de règles.  La seule certitude que j'ai, c'est que de fréquenter les événements littéraires est une façon à moi de me nourrir, de remplir mon sac à idées dans lequel je vais ensuite plonger pour écrire mes billets.

Bloguer chaque jour est comme un job à temps partiel auquel on pense tout le temps.  Dans ma voiture, entre deux bouchées de mon dîner, en regardant un film.  On modèle son cerveau pour être attentif à toutes les idées.  Vient ensuite la phase de l'écriture.  On s'installe devant notre ordinateur, clavier sous les doigts.  Et on laisse les mots jaillir.  Des fois, même malgré toute ma bonne volonté, je fais patate.  Les idées sont là, mais pas la manière de les organiser, de les orienter, de les arranger pour les rendre à l'écrit.  Si j'ai l'impression d'écrire un texte entièrement brouillé, il y a de fortes chances que ce soit le cas.  Faire passer les idées qui tourbillonnent dans le maelström de mes pensées à quelque chose de concret, d'écrit, de sensé et de clair n'est pas toujours simple.  Surtout quand on a un cerveau de chat comme le mien et qu'on se laisse facilement distraire.  Je peux facilement écrire deux ou trois billets en parallèle d'ailleurs.  Tout comme je ne lis jamais qu'un livre à la fois.

Tout de même, il y a certains moments où je m’assois et où tout est clair, net et précis.  Les mots coulent, s'arrangent, se placent d'eux-mêmes.  Je ne peux pas prévoir ces moments.  Quand ils passent, j'en profite.  Je peux alors rédiger deux, trois billets de suite, comme ça, clac!  C'est facile, c'est simple.  J'adore ces moments-là.  Quand ils se font rares, quand ils me fuient, je prend une pause.  Ça ne sert à rien de forcer la machine.  J'ai appris en trois ans à respecter mes cycles intérieurs.  Je ne me prive plus du bonheur de la pause.  De cesser d'être continuellement préoccupée.  Évidemment, je ne déconnecte pas si facilement mon cerveau, mais de savoir que je peux laisser mariner les idées un peu plus longtemps jusqu'à ce qu'elles atteignent leur maximum de saveur est en soi une source intense de réconfort.

Ma dernière pause m'aura permis de faire un petit bilan,  J'aime toujours autant bloguer, mais les changements des derniers mois dans ma vie m'auront bien sûr affectée.  Je réfléchis.  Je ne pense pas arrêter de bloguer, mais j'ai l'impression d'avoir fait le tour d'une partie du jardin.  J'ai le goût d'élargir mes horizons.  Je ne sais pas quelle forme ça prendra.  On verra.  En fait, vous verrez, parce que j'ai bien l'intention de faire ces changements petit à petit.  Je me laisserai guider au jour le jour.

@+ Mariane

5 commentaires:

Gen a dit…

C'est sûr que le plus dur avec le blogue, c'est de renouveler le contenu. En même temps, je pense qu'il faut autoriser le blogue à suivre notre vie et nos intérêts, pas nécessairement notre lectorat.

Parce qu'après un moment, me semble qu'on blogue bien plus pour partager avec les amis-lecteurs que pour une quelconque autre raison. :)

clodjee a dit…

Je suis bien d'accord avec toi.

Il ne faut pas être gêné de laisser notre blogue évoluer avec nos intérêt. Ça été le cas pour moi puisque j'ai des intérêts bien variés: j'ai d'abord surtout parlé d'anime, puis de films japonais et, maintenant que je travaille en bibliothèques, surtout de littérature et de manga. Quoi qu'il advienne je ferai toujours des commentaires sur un sujet (film, série télé, livre, etc.) pour partager mes découvertes. C'est dans ma nature. C'est ce que je faisais avec Samizdat, avec Protoculture Addicts et maintenant avec le blogue. Qui sait un jour je compilerais tout ce matériel en une série de livrels (ebooks)...

Je blogue pcq je veux garder mon esprit actif (du jogging d'intello) et pcq je veux partager avec les gens les choses, les livres, les idées qui m'intéressent et que j'aime. J'ai déjà dit (ou lu quelque part, je ne sais plus) qu'un blogue c'est comme un journal qu'on laisse sur le coin d'une table pour que quelqu'un le prenne et le lise...

Au cas que vous ne le sachiez pas déjà, vous trouverez mon blogue à clodjee.com (jetez-y un coup d'oeil et partagez !)

Prospéryne a dit…

@Gen, c'est justement cette impression de tourner en rond qui me triture l'esprit ces derniers temps. J'ai l'impression de retomber toujours sur les mêmes sujets. Bon, ok, ma vie a beaucoup changé ces derniers mois, donc, je pense que ça en aie le contrecoup. Je songe à faire peut-être un petit peu plus de message dans le genre de celui du Procès que j'ai fait en février. Pas mal de monde l'avait apprécié il me semble... ;)

@Clodjee, merci, tu me rassures! En effet, je crois que je vais laisser mon blogue suivre mes intérêts, mais sans jamais cesser de parler des livres que j'ai aimé ou non! Peut-être parler de films, peut-être parler de musique un peu. On verra. J'ai quelques idées qui me trottent dans la tête. Je laisse encore tout ça mijoter. J'aime bien faire les jeux que je mets une fois par mois, ça aussi, ça serait quelque chose à explorer davantage pour moi. Je réfléchis et je ferai les ajustements au fur et à mesure. Et je note ton blogue!

Venise a dit…

C'est rassurant, je me pensais bien seule à peiner avec mes mots parfois. Pourtant, d'autres fois, ils sont si avenants. J'ai beaucoup ralenti la cadence, justement parce que je suis dans une période où je peine. L'aisance est rarement au rendez-vous.

Mais je continue. Tant de personnes m'encouragent et attendent après mes lectures (services de presse). Un jour, peut-être que je vais craquer, je ne sais pas. J'aurais "7 ans" le 23 avril, journée mondiale du livre.

Prospéryne a dit…

@Venise, ça arrive à tout le monde ce genre de baisse, il faut pas s'en faire. Si ça persiste par contre, tu dois te demander dans quoi tu n'es plus à l'aise et faire des ajustements. On a le droit de changer dans la vie!