Quand j'étais jeune passait à la télé des adaptations en dessins animés des classiques de la littérature. Je me rappelle en particulier de celle du Tour du monde en 80 jours, version animalière de la célèbre histoire de Jules Verne. J'ai aussi vu des extraits (j'ai pas regardé la série au complet) de l'adaptation des Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas et aussi d'Anne à la maison aux pignons verts. Des dessins animés qui ont bercés mon enfance, le nez rivé à la télévision. Quelle belle époque!
C'était une belle époque pour les dessins animés au petit écran en général. Bon, ok, j'en regarde moins aujourd'hui, mais durant ma jeunesse, j'en dévorais beaucoup. Je me rappelle bien sûr de quelques autres séries qui m'ont marquées qui n'avaient rien de littéraire. N'empêche, ce dont je me rends compte aujourd'hui, c'est qu'on découvrait les classiques de la littérature au travers de ces dessins animés très bien conçus. Était-ce exactement l'histoire originale? Non, bien sûr, c'était adaptée en forme sérielle, conçu pour être visionnée par épisode. Mais le coeur était là.
Mine de rien, cette introduction aux classiques nous faisait découvrir que la littérature n'était pas quelque chose de détaché dans les airs, de compliqué ou de chiant. Ce n'était pas un énorme pavé que l'on déposait dans nos mains, c'était des petits bonshommes qui se promenaient sur l'écran. Bien plus facile à aborder de cette façon. C'était la même façon de raconter des histoires que l'on connaissait, c'était juste la base des histoires qui était différente. Beaucoup plus agréable que le style du livre original, qui pourrait nous repousser au premier abord. Après tout, un dessin animé, pour un enfant, c'est un médium familier, direct, proche. Les personnages étaient les mêmes, leurs histoires semblables. Certes, on inventait des péripéties pour soutenir le long terme, on sortait du cadre strict de l'oeuvre originale (oui, même pour les Trois mousquetaires!), mais on en respectait l'essence.
J'ai retenu le message pour ma part. Parce que j'avais été initiée aux classiques de cette façon douce, je suis ensuite tombée à pied joint dans cette littérature un peu plus tard. Certes, mes premières lectures ont été plus ardues, le temps de s'habituer au style qui n'avait rien à voir avec ce que j'avais lu avant (la Comtesse de Ségur exceptée). Ayant eu un avant-goût des histoires, j'ai eu moins de mal à plonger. Et j'ai adoré.
Les classiques sont des histoires comme les autres. Parfois, il suffit de la bonne approche pour nous les faire connaître et nous les rendre facile à apprivoiser. Les dessins animés prouvent que même avec les enfants, c'est possible.
@+ Mariane
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