lundi 24 février 2020

Les livres de nos voyages

Salut!

Je sais que je ne suis pas la seule, mais quand je pars en voyage, j'emmène toujours un livre.  Pour l'avion, certes, mais pas que.  J'avoue avoir un peu de mal à me concentrer sur un bouquin dans les airs.  Je préfère et de loin rattraper mon retard gargantuesque en cinéma à ce moment-là.  Ça fait passer le temps plus vite de toutes façons!

Les livres, je les traîne le reste du temps.  En format poche, toujours, c'est plus léger et ça se glisse partout.  Et il y a toujours un moment en voyage où l'on finit par être écoeuré des musées, de marcher dans la ville, de zieuter des monuments ou de marcher en compagnie de beaucoup trop d'autres personnes qui font exactement la même chose que nous.  Dans ce temps-là, ma solution est toute trouvée: je m'installe dans un coin, tranquille et je sors mon livre.

À Paris, c'était aux Jardins du Luxembourg, en face d'une fontaine.  Le ciel variait entre le soleil et les nuages.  Il y avait tout plein de pigeons aux alentours, certains poussant l'audace jusqu'à marcher sous ma chaise (j'ai pas réussi à en attraper, sont bien trop malins!).  Je lisais (relisais en fait) Les neufs vies d'Edward de Chrystine Brouillet, roman que j'avais emmené parce qu'il se passe à Paris.  Je l'avais aussi sorti dans le train qui me ramenait de Versailles l'avant-veille.  C'est mon livre de Paris.  Le livre que même dans des années, je vais relier mentalement à Paris.

Plutôt une belle vue pour s'installer pour lire non?

À Édimbourg, c'était Whisky et paraboles de Roxanne Bouchard.  Je l'avais commencé quelques jours avant de partir et je l'ai terminé le matin de mon retour à Montréal.  Là aussi, j'ai eu un moment J'ch'tannée de visiter! et je me suis assise et j'ai lu.  Une bonne heure de temps d'ailleurs.  C'était à Calton Hill, une petite éminence verte couverte de bâtiments d'inspiration classique.  Il y a avait un banc de parc à l'écart, avec une vue splendide sur Arthur's Seat.  Je suis restée là une bonne heure, en plein soleil, à lire des aventures se passant dans Lanaudière.  Comme de quoi, il faut parfois aller loin de chez soi pour être au fond près de chez nous.  Ça c'est mon livre d'Édimbourg.

Ça aussi, c'était plutôt pas mal!

Quand je suis allée à Edmonton (pour le boulot, mais c'est quand même un voyage), j'avais emmené Avance Rapide de Michael Marshall Smith.  Je le lisais dans le lobby de l'hôtel, qui offrait un vin et fromage gratuit (qui lèverait le nez sur un verre de vin gratuit).  J'avais le nez dans mon livre et un jeune homme qui dégustait son propre verre de chardonnay m'a gentiment demandé ce que je lisais.  Il a levé un sourcil interrogateur quand je lui aie dit que le livre était en français, surtout que c'était une traduction, mais il avait l'air intéressé par le contenu.  Ça c'est mon livre d'Edmonton.

Craquelins, fromage et chardonnay!

Ces livres ont voyagé avec moi, je veux dire, physiquement!  Ils ont fait l'aller-retour, le trajets en avion, les contrôle de sécurité et tout le tralala.  Je les aies lus dans des restaurants, dans des transports en commun, dans des salles d'attente et dans des endroits plus que magnifiques.  Et quand je repense à leurs histoires, il me revient aussi des souvenirs de voyage.  C'est ainsi.  Les histoires que l'on lit loin de chez soi garde leurs places parmi nos souvenirs de voyages.  Parce que la lecture et le voyage se rappellent mutuellement l'un et l'autre à notre souvenir.

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

Oh oui! Je fais tellement ça moi aussi! Souvent avec un livre soigneusement sélectionné parce qu'il se passe dans le pays visité. D'autre fois avec le livre qu'il est temps que je lise. Tooth and Claws de Jo Walton sera ainsi, pour toujours, mon livre du Mexique! hihihihi!

Prospéryne a dit…

Ah bon choix! En fait, j'en sais rien... Je le rajoute sur ma liste!