La Reine des lectrices Alan Bennett Gallimard Collection Folio 122 pages
Résumé:
Par hasard, la Reine découvre l'existence d'un bibliobus dans la cours de Buckingham Palace. Par politesse, elle emprunte un premier livre, puis un autre... Voilà donc la monarque, rompue par cinquante ans de règne aux horaires rigides et aux visites protocolaires qui se met à négliger ses royaux devoirs pour plonger son royal nez dans des bouquins, au grand dam du Premier Ministre, du Duc D'Édimbourg et de sa royale famille. Une situation qui ne manque pas de provoquer de nombreuses complications dans l'univers ultra-ordonné de Buckingham Palace!
Mon avis:
Ok, il faut lire ce livre comme une bonne blague bien anglaise et ne pas y voir un grand récit, mais quand même, qu'est-ce que ça se laisse bien lire! Tout commence par une bonne journée bien tranquille à Buckingham Palace. La reine est telle qu'on l'imagine, avec ses royaux corgies et tout le tralala. Dès l'arrivée des livres dans la vie de Sa Majesté, tout prend tranquillement le bord. D'abord, elle laisse entrer dans sa vie un jeune homme, Norman, amoureux des livres, de préférence des auteurs gays (on imagine mal la reine avec de tels livres dans les mains, mais il les lui fait découvrir). Puis, tranquillement, on voit les conséquences des nouvelles habitudes de la reine sur le quotidien feutré, mais réglé au quart de tour de la maison royale. Et tout fou très vite le camp.
La reine, si dans les premières pages du livre est la reine que la fiction à la The crown laisse entrevoir, cède vite le pas à un personnage qui vit la vie de la reine, sans être elle. On ne l'imagine pas devenir tout à coup dingue des livres comme ça, mais le portrait que cela dresse d'une certaine manière de vivre, d'une certaine classe sociale, est excellent. Parce que la dérape au coeur du livre en dit plus long que le portrait de la vie réelle.
Ce livre est aussi un hommage par la bande au pouvoir de la lecture. Parce que c'est ce loisir en apparence toute simple qui en entrant dans la vie de la Reine provoque la suite des événements. Au départ, personne ne s'en émeut, personne ne s'en préoccupe, mais la lecture deviendra vite le cheval de Troie qui ébranlera les fondations de la monarchie. Rien n'est plus innocent qu'un livre et rien n'est plus pernicieux qu'un livre pourrait bien résumer cette histoire.
Quand à la conclusion, il me semble que je la ris encore. Vraiment, une finale avec un humour british absolument corrosif. Ça vaut la peine de lire ce livre juste pour la fin!.
Ma note: 4.5/5
2 commentaires:
Ah ben coudonc, moi qui aime l'humour british... ;)
Dois-je l'ajouter à la pile de livres que tu veux m'emprunter? ;)
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