lundi 5 novembre 2018

Cultiver le désir

Salut!

Si vous jeter un coup d'oeil sur internet, et que vous taper Entretenir la flamme, vous risquez de trouver une très très très longue liste de conseils en 5 ou 10 points sur comment entretenir la flamme avec votre douce moitié.  Ça va des trucs érotiques aux trucs para-érotiques, du genre, essayez de nouveaux trucs, faites l'amour dans une autre pièce ou portez le pyjama de votre homme (je ne sais pas pourquoi on ne conseille aux hommes de mettre un déshabillé pour dormir, mais bon, j'ai sans doute pas lu les bonnes listes!)

Pourtant, il me semble que ce sujet d'entretenir la flamme, ça pourrait aussi s'appliquer à la lecture, parce que comme l'amour, c'est souvent une passion.  Une passion que l'on peut attiser, que l'on peut entretenir et qui peut s'éteindre aussi.  Un bon livre vous donnera envie d'en livre d'autres, un mauvais livre vous donnera envie de faire autre chose, trois mauvais livres de file...

Et voilà, le désir se perd.  Le désir de lire peut se perdre.  Il y a bien des gens qui disent qu'ils adoraient lire quand ils étaient plus jeune, mais que le travail, les enfants, la vie quotidienne leur en a fait perdre l'envie.  Ils zieuteront les livres de loin, regardant, mais en se disant, ah oui, dans le temps.  Comme dans un vieux couple qui a laissé l'usure du temps laisser son empreinte, la relation aux livres s'étiole et on se retrouve avec un adulte, qui, un livre dans les mains, se demande s'il peut se souvenir comment on fait déjà...

Je me reconnais dans cette histoire parce que dans mon cas, c'est arrivé.  Pendant de longs mois, je n'ai pratiquement pas ouvert un livre.  C'était suite à un déménagement doublé d'un changement d'emploi qui a totalement foutu en l'air mes habitudes de lecture, mais tout de même.  J'avais perdu l'envie d'ouvrir un bouquin.  Il faut aussi dire qu'à la même époque, j'avais lu beaucoup de mauvais livres d'affilés, que ce soit pour des défis ou pour d'autres raisons, en me disant tout le temps: tu dois le finir.  L'obligation est la meilleure façon de tuer l'envie, parce que l'envie, elle naît de la liberté de pouvoir dire oui ou non. 

Quand on y pense, une relation aux livres, à la lecture, ça peut durer toute une vie, alors autant en prendre soin et se respecter en tant que lecteur dans cette relation.  Se respecter, mais aussi se faire plaisir.  Oui aux bonnes lectures, qu'elles soient ou non convenables ou de qualité.  Oui aux trucs qui nous tentent.  Oui aux folies littéraires, aux endroits bizarres pour lire, oui à prendre son temps, oui à faire de la lecture un moment privilégié à soi...  Comme pour une bonne partie de jambes en l'air quoi!

Une panne de lecture, c'est comme une panne de désir.  On ne s'en remet pas en une journée en criant ciseau.  Il faut le vouloir, y mettre du temps et des efforts.  Être prêt à faire des essais et des erreurs et se dire que ça ne marchera pas au premier coup.  Mais je le sais d'expérience, ça en vaut la peine.

Oh et puis, pour ceux qui voudrait pousser la comparaison jusqu'au bout, oui, des fois, aller voir hors du cercle des livres qu'on connaît peut parfois aussi être excellent pour briser la routine :P

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

LOL! J'adore cette comparaison! Même si je n'ai jamais connu de baisse de désir pour les livres. Peut-être que ça m'arrivera un jour? (Et je serai la première surprise!!!)

Prospéryne a dit…

Je suis peut-être venue à cette conclusion parce que j'ai moi-même vécu une énorme panne. Sincèrement, je ne souhaite ça à personne!