lundi 18 avril 2016

Vive la cruauté!

Salut!

Je me confesse, je suis une ex-junkie repentie du divulgâchage,  (Si ce mot ne figure pas dans votre dictionnaire, vous pouvez le traduire par spoileuse, c'est la même chose! :P )  Bref, pendant des années, je me suis délectée de raconter jusqu'à la fin et dans les détails les multiples rebondissements des intrigues que j'avais lu... à des gens qui ne l'avaient pas lu.  Et j'en mettais.  Des tonnes.  Je racontais tout, tout, tout.  Juste pour le plaisir de revivre l'émotion que j'avais ressenti à a lecture.  Jusqu'au jour ou ex-Belle-Soeur m'a gentiment fait la remarque:

-C'est ben le fun les livres dont tu nous parles Mariane, ça donne vraiment envie de les lire...  mais on sait déjà la fin pourquoi on les lirait?

Zut.

Vraiment zut.

Dans mon univers personnel, ça a été l'équivalent d'une petite dépression.  Je me suis profondément remise en question.  Avais-je le droit de laisser mon côté trippeuse de livres empiéter sur le droit aux lecteurs de savourer par eux-même la fin de l'histoire et la joie de cette découverte?  Bien sûr, dans mon métier d'alors, j'avais l'obligation de ne pas trop en dire donc je me retenais (tant bien que!) mal.  Je me suis alors mise à me contenir et à essayer de rester relativement discrète.  Ça a été une torture.  Jusqu'au jour où j'ai trouvé LA solution.

La cruauté.

Donner juste assez envie à un lecteur qu'il ouvre le livre et ensuite, alimenter le goût d'y retourner sans cesse par des petits remarques glissée pas si subtilement, ne rien dire, ne rien dévoiler, juste partir plus loin un sourire machiavélique aux lèvres et savourer le plaisir pervers de voir la victime se tordre d'une délicieuse douleur afin de savoir la fin étant donné que je n'ai fait qu'ajouter à leurs angoisses.  C'est ma nouvelle drogue et je me suis rendue compte qu'elle est encore plus forte que le plaisir du divulgâchage.  Vraiment forte.

Cependant, cette addiction ne peut se nourrir que lorsque l'on a des lecteurs à proximité qui se laisse prendre dans le filet.  Je suis donc depuis quelques temps comme une araignée qui guette ses proies dans le domaine.  Je ne laisse pas souvent filer une occasion, quitte à risquer de perdre un livre au passage, parce que je suis devenue une prêteuse en série de livres à cause de ça.

Et puis, quand ma victime a fini le livre, mais OOOOOOOHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!  Double-plaisir!  Parce que je crois qu'aussi agréable au moins que la cruauté envers un lecteur est la joie de pouvoir jaser en long et en large d'une oeuvre avec une personne qui l'a autant aimé que nous.  C'est presque aussi bien que le divulgâchage...

Bref, laisser ne pas traîner vos oreilles près de moi après que j'ai eu l'air sadique avec une personne tenant un livre...

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

Lolol! J'ai tellement vécu le même parcours que toi! :) Et oui, la drogue de la cruauté est encore meilleure! ;P

Prospéryne a dit…

:D