lundi 23 février 2015

Les tranches de livres, c'est pas vendeur...

Salut!

Quand on zieute une bibliothèque, on voit essentiellement la tranche des livres, soit le côté reliant ensemble toutes les feuilles, l'autre côté étant évidemment ouvert pour pouvoir lire le livre!  Ça peut être magnifique, surtout quand on pense aux belles bibliothèques couvertes de reliures ouvragées (soupir de nostalgie...).  D'un autre côté, si l'effet est beau, ce n'est pas nécessairement ce qui va nous faire tendre la main vers un livre en particulier.  C'est beau comme décor, pour montrer notre amour des livres, mais pour faire vendre ou donner envie de lire, ce n'est pas le meilleur choix.

Ce n'est donc pas pour rien que les éditeurs se donnent tant de mal pour faire de jolies couvertures qui attirent l'oeil.  Si l'on ne voit que les tranches, la majorité des gens ne seront pas portés à aller les prendre.  D'où l'invention des piles des les entrées des librairies.  Afin, que l'on voit la couverture.  Celle-ci est devenu un argument publicitaire autant que l'auteur ou le contenu du livre.  Autant qu'on la voit.  Une fois le livre retiré des piles de l'entrée, il sera irrévocablement ou presque relégué à la tablette d'où on ne verra que la tranche...  Même si elle est rouge vif, orange vibrant ou noir d'encre, elle ne sera jamais aussi attirante.

Étudiante à l'université, j'avais lu un long article d'un étudiant visiblement très à gauche et anti-consommation vilipender le phénomènes des piles en entrée de librairie et dénoncer les libraires qui le faisaient.  Entendons-nous: même à l'époque, c'était le même mode opératoire pas mal partout.  Pourquoi?  Parce que c'est une façon simple d'attirer l'attention!  La couverture est spécialement faite pour ça, pourquoi se casser la tête?  Le métier de libraire est en bonne partie fait de livres que l'on va chercher sur la tablette, titre par titre pour le donner au bon client potentiel, mais on ne peut pas le faire avec tout le monde.  Attirer les gens en magasin est devenu tellement complexe de nos jours qu'on ne peut en vouloir à des commerçants de vouloir se simplifier la vie.  Surtout quand ces piles sont surtout faites de best-sellers qui ont de toutes façons une large publicité dès le départ.  Les mettre en pile ne constituent alors qu'une simple façon d'accrocher le regard.

Les tablettes pleines de livres ont le défaut de leur qualité: la quantité écrase.  Oui, on a du choix, mais il faut le connaître ce choix-là étouffe la facilité à faire un choix.  Quand on regarde une douzaine de pile représentant douze titres, c'est plus rapide et plus simple de choisir qu'en regardant une tablette contenant au bas mot une trentaine de titres...  Question de logique.  La tablette de livres complexifie les choses...  mais elle est quand même nécessaire.

Les piles de livres, ça prend de la place.  Des livres sur une tablette, ça en prend moins.  C'est moins attirant, moins sexy, mais c'est plus efficace quand même.  Peu importe l'endroit, quand il s'agira de livres, à un moment donné, on voudra les ranger, les placer pour les conserver, permettre de garder un accès à la diversité.  Dans ce cas, la tablette et beaucoup plus utile que la pile.  De toutes façons, la théorie des piles fait que celles-ci tomberont tout le temps, parce que la loi de la gravité est plus forte. :P  La tablette est plus utile pour conserver les livres que pour les vendre.  Néanmoins, qui n'a jamais eu une sensation réconfortante en voyant tous ses livres bien placées sur les tablettes?  Sûrement pas un amoureux de la littérature papier...

@+ Mariane

5 commentaires:

richard tremblay a dit…

Euh... c'est du dos dont tu parles, je crois, la tranche étant la partie qui ouvre.

Claude Lamarche a dit…

Richard a raison, tu parles du dos ou de l'épine.https://www.google.ca/url?sa=t&source=web&rct=j&ei=OHzsVI_gHYqegwTTqYH4Dg&url=http://bv.cdeacf.ca/RA_PDF/RA_Exercices/22905ex2.pdf&ved=0CB4QFjAA&usg=AFQjCNGQHlUv5g5gEkYZa81wEoZkr9YOKA&sig2=Fv7sFPIKefy4zcC6iMIunQ

Original comme sujet.

Prospéryne a dit…

J'avoue ne pas m'être arrêté aux termes précis parce que dans le jargon, c'est l'expression les tranches de livres qui est utilisée quand on parle de livres sur les tablettes. Dos aurait bien plus pour moi signifié quatrième de couverture et épine n'aurait pas dit grand chose à tout le monde, c'est la première fois que j'entends ce terme. Quoi qu'il en soit, je suis sûre que vous avez compris ce dont je voulais parler :)

Claude Lamarche a dit…

Bien sûr que j'ai compris. Par contre, j'ai été surprise que les libraires n'utilisent pas les mêmes termes que les auteurs et les imprimeurs.

Prospéryne a dit…

Que veux-tu Claude, on est plus en contact avec le public qu'avec les imprimeurs, ça teinte forcément notre vocabulaire! ;) Ceci dit, je ne m'étais pas cassée la tête pour ce billet, je ne pensais pas que c'est ce point qui causerait le plus de réactions! :)