mercredi 31 décembre 2014

2014: Un bilan

Salut!

Une autre année qui s'achève.  Une autre année de blogue, de lectures, d'aventures livresques et de tout le reste.  Une année qui s'achève avec beaucoup de changements aussi.  Ce qui s'est fortement répercuté sur le blogue, malheureusement.  Je crois qu'en quatre ans, je n'ai jamais été aussi inconstante que cet automne, merci de votre patience à tous!  Est-ce que j'espère que ça va s'améliorer pour 2015?  Oui, ça c'est sûr, mais je ne pense plus être capable de maintenir tant que ça le rythme effréné que je me suis imposée pendant des années.  Pas question d'arrêter, mais disons que je ne vais sans doute pas revenir avant un moment à mes cinq messages par semaine.

Ce n'est pas tant l'inspiration qui manque, mais l'énergie.  Le temps, je l'ai parfois, mais pas celui de me mettre à mon clavier pour pondre des billets, ça me demande à la fois du calme et de l'énergie (ou un bon verre de vin!) et bon, c'est variable dans le temps.  De sorte que si autrefois je me mettais à mon clavier le vendredi soir et que j'étais capable de pondre trois billets coups sur coups, là, c'est plus dur.  Pas de trouver les idées, non, plutôt de trouver le ton et le souffle.  La muse des blogueurs m'a semblé bien inconstante cette année.

Côté lecture, j'ai vraiment été dans toutes les directions, toutes les avenues, sans restriction aucune.  À mettre sur le côté marquant de l'année, L'échelle de Darwin de Greg Bear (auteur que j'avais découvert dans la série Halo¸et dont j'avais beaucoup aimé la plume).  De la SF très élaborée, plus science que fiction d'ailleurs ou l'art de mêler une théorie scientifique complexe à une intrigue drôlement bien ficelée.  Ça m'est resté dans la tête pendant un moment.  Autre belle découverte, Les ignorants d'Étienne Davodeaux sur l'initiation croisée entre la BD et la vigne, entre un débéiste et un vigneron.  Très belle histoire qui prouve que l'on a pas toujours besoin de course-poursuite pour avoir une très belle oeuvre littéraire et qu'à sa façon, la BD peut très bien mener à la littérature.  J'ai aussi adoré Les contes d'outre-tombe de Jacques Lamontagne, un bédéiste qui normalement, signe soit les scénarios, soit les dessins de ses BDs.  Ici, il a fait les deux, nous offrant un album qui sous forme de brèves BD, pratiquement des nouvelles en BD, rend un hommage au fantastique à l'ancienne.  Un petit bijou passé sous le radar.  Crimes à la librairie aura aussi été une lecture marquante, dans le sens où elle m'aura permis de découvrir tout plein de plumes québécoises de polar et... m'a donné envie de les lire.  Comme un plateau de canapés permettant de faire découvrir la saveur d'une bande d'auteurs d'ici extrêmement doué.  Une excellente chose quand on sait que le polar n'est pas ma tasse de thé au départ.

J'ai encore tâté du livre audio cette année, en pestant souvent au moment des choix parce que celui-ci est restreint quand on préfère les oeuvres en intégral.  Les condensés, pas trop pour moi.  À ce titre, quelle déception de découvrir en voyant la version papier d'un livre que l'on lit en audio qu'il devrait faire au moins le triple de ses six heures.  Grrr...  Je me suis tapée plusieurs livres numérique également, pas tant que ça, mais la Bête a servi.  Elle risque de servir encore en 2015!  J'ai intégré ces deux modes de lectures à mes habitudes et ça me donne des outils pour lire davantage.

Au fait, si l'énergie à consacrer au blogue a diminuer en 2014, celle à la lecture également.  Et puis, il faut le dire, je me suis trouvée une nouvelle drogue: les séries télés.  Comme grande bouffeuse de temps, ça vaut bien le diabolique catalogue de visages!  D'autant plus que quand on commence à en regarder, on tombe sur plein d'addict qui vous dise: mais tu devrais regarder ça, et ça, et ça.  Et au final, ça bouffe beaucoup de temps de lecture.  Autre chose, j'ai pris la mauvaise habitude d'aller lire juste avant d'aller dormir et là, phénomène qui ne m'était jamais arrivé avant, je me rends compte que certains soirs, j'ai totalement oublié ce que j'ai lu la veille!  Vraiment bizarre!

La dernière partie de l'année aura indéniablement été marquée par le Grand Défi de la littérature québécoise.  Je termine le premier tiers du défi avec 111 points, ce qui est quand même pas mal.  J'ai beaucoup réorienté mes lectures vers le québécois pour cette raison, mais ça a été en grande partie pour le mieux.  Plusieurs belles découvertes et j'ai même lu un recueil de poésie (fallait vraiment que ça compte pour les points pour que je fasse ça...)

Quand au plaisir?  J'ai abandonné relativement peu de livres, mais je me rends compte avec les années que les livres vraiment capable de me transporter se font plus rare et en deviennent d'autant plus précieux.  Avec la critique, les défis, je lis pour plein d'autres raisons que le plaisir et c'est un sens qu'il faut maintenir, sinon, trop de livres ordinaires à la file peuvent tuer le goût de lire.  C'est un risque qui guette tous les lecteurs gloutons comme moi, mais tout de même, c'est un point important à surveiller.

Donc, voilà pour 2014, ce soir, on défonce 2015 avec le sourire et le coeur prêt à accueillir toutes ces belles aventures et lectures qui arrivent.

Bonne année 2015 à tous!

@+ Mariane

mardi 30 décembre 2014

Joyeux Chat-Noël!: Splat de Rob Scotton

Chat-lut!

Jusqu'ici, je vous aie surtout parlé de chats râleurs et égocentriques.  Cependant, ce n'est pas le seul côté des chats que l'on peut mettre en valeur.  Il y a aussi leur côté mignon et adorable que l'on peut tout autant aimer.  En fait, c'est même souvent le cas...  Ce l'est en tout cas avec Splat.  Un chaton encore, mais que l'on suit dans ses aventures sur le chemin de la vie avec son ami Harry-Souris.  Oui, oui, vous avez bien lu, son ami Harry-Souris!  Un chat qui a un animal de compagnie en quelque sorte et en plus, c'est une souris!



Splat est un chat maladroit, pas certain de ce qu'il veut, les pattes encore dans l'enfance, mais résolument félin par ses expressions et son attitude.  Un chaton encore pataud, mais auquel n'importe quel enfant peut s'identifier.  On suit ses moustaches et les courbures de sa queue qui montent et qui descendent au fil de ses émotions, que ce soit à l'école ou sur le chemin de... l'amour!



Je ne vous mets ici que les couvertures des premiers albums, les meilleurs à mon avis.  Évidemment, comme toute collection qui enchaîne les produits, la saveur originale est un peu diminuée au fil des innombrables publications, mais Splat reste toujours aussi craquant avec sa frimousse et sa queue ainsi que ses innombrables aventures.  Un chat-dorable sont les aventures sont faites pour plaire aux petits comme aux grands amateurs de félins.

@+ Mariane

lundi 29 décembre 2014

Joyeux Chat-Noël!: Monchou de Caroline Therrien et Geneviève Desprès

Salut!

Je ne pouvais absolument pas parler de mes albums favoris de chats sans parler de Monchou de Caroline Therrien, illustré de façon indéniablement féline par Geneviève Després.  Alors, parlons de Monchou.  C'est lui là, sur la couverture:



Monchou est vous l'aurez deviné, un chat.  Mais pas n'importe quel chat.  Un chat râleur et chialeur comme il s'en fait peu.  On le câline, on le gâte, on le flatte dans tous les sens?  Ses esclaves le maltraitent bien sûr!  On n'en fait jamais assez pour lui.  Et en plus, il doit endurer la présence sur son territoire d'un abominable chien qui n'arrête pas de lui lécher le derrière aux moments où il s'y attend le moins.  (Vous devriez voir la tête qu'il fait dans ses moments-là, les illustrations de Geneviève Desprées sont juste trop délicieuses dans ces moments-là!)  Bref, Monchou, c'est la plongée dans la tête égocentrique d'un chat particulièrement centré sur lui-même... tel qu'on l'imagine à peu près tous les chats.  J'adore les illustrations cette série, ils rendent bien les mimiques des chats avec une touche très très personnelle qui rend Monchou adorable.  D'ailleurs, c'est remarquable de voir à quel point le texte et les illustrations fonctionnent bien ensemble.

Ainsi, au fil de ses aventures, qu'il découvre le fabuleux monde du dehors (la cours arrière), qu'il se fasse donner un bain (parce qu'il a fouillé dans les ordures) ou qu'il affronte un dangereux sapin de Noël (hihihi!), Monchou est toujours aussi adorable et délicieusement râleur.  Un vrai chat quoi...

               


@+ Mariane

mardi 23 décembre 2014

Joyeux Chat-Noël!: Chester de Mélanie Watt

Salut!

Alors, là, Chester!  Pour ceux qui ne connaîtrait pas cet adorable matou, il est le fruit de l'imagination fertile et débordante de Mélanie Watt. Prolifique auteure jeunesse, celle-ci a le don de nous déballer de saprées bonnes histoires, tout en les illustrant elle-même.  Bon, ça c'est pour l'auteure, mais disons-le, c'est important pour la suite de l'histoire.  Qui concerne Chester.  Disons-le au départ, Chester est un chat.  Un gros chat, un matou même, à l'ego débordant et au crayon marqueur rouge envahissant.  Parce que justement, l'auteure veut raconter l'histoire d'une souris et que Chester s'en mêle!  Regarder sur la couverture, il veut même faire croire que c'est lui l'auteur du livre!



Ainsi donc, tout au long de l'album, alors que Mélanie essaie de raconter l'histoire d'une souris, Chester s'interpose, proteste à coups de crayons et veut que l'on raconte son histoire à lui!  Il faut avoir du talent pour réussir à faire en sorte que l'on suive le dialogue entre l'auteur et son sujet au fil des pages, mais pari réussi pour l'auteure.  Et c'est terriblement rigolo.  Et ne vous inquiétez pas, Mélanie a plus d'un tour dans son sac pour prendre Chester dans ses filets! ;)

D'ailleurs, il n'y pas eu que cet album, deux autres suivent:


Dans lequel Chester, toujours armée de son marqueur rouge essaie de prendre sa revanche sur son auteure (ça ne marchera pas, foi de Mélanie Watt!)

Au point qu'il valait vraiment la peine d'en faire un troisième où Chester en vient au point mortel: il prive son auteure de ses crayons pour être certain de prendre toute la place!  Non, mais Chester!  Sauf que décidément, le talent en dessin n'est pas son fort.  Et que même si ce n'est que par post-its interposés, Mélanie réussira à s'immiscer dans l'histoire.  Hihihi!


Ce chat est un modèle de roublard, tannant dans le sens pur du terme, chialeux, égocentrique... mais tellement rigolo!  Même si on est adulte, on ne peut qu'éclater de rire à ses pitreries.  Un très bel album, qui rend hommage au côté je-me-moi des chats, en leur en ajoutant même une petite couche... pour notre plus grand plaisir!

@+ Mariane

lundi 22 décembre 2014

Joyeux Chat-Noël!: Les aristochats

Chat-lut!

Voici venu le temps des Fêtes et je me permets une petite pause de billet de blogue et de critiques.  On reprendra ça en janvier.  Comme l'an dernier, je vais faire une série de billet sur un thème: ici, je vais vous présenter mes meilleurs albums de chats.  Bon, personne ne sera surpris par ce thème!  Mais l'idée m'est venu d'un adorable petit garçon de cinq ans et demie qui m'a réclamé des albums de chats à Noël...  Alors, voici donc mes meilleurs albums, en commençant par un chat-ssique: Les Aristochats.

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Enfant, j'avais sous la main toute une série d'albums inspirés des films de Disney.  Je ne me rappelle pas avoir pas du moment précis où j'ai lu Les Aristochats pour la première fois, mais comme je suis passée au moins dix fois à travers la pile d'albums, je sais que c'est arrivé à plusieurs reprises!  Alors, voici mon premier album de chats de ma longue carrière de lectrice.


J'ai vu le film évidemment, cette belle histoire d'une chatte de bonne famille avec ses chatons qui est tirée d'un mauvais pas par un matou secourable.  Avec ses trois chatons bien sûr!  Aujourd'hui, je vois les inspirations balzaciennes de l'oeuvre, mais dans le temps, c'était surtout une bande de chats qui se promenaient dans Paris.  Et j'adorais ça!  Duchesse, une chatte très très bien élevée et qui tient à ce que sa marmaille le soi également, représente un côté de la félinité, soit l'élégance.  L'autre côté, c'est Thomas O'Maley, avec son petit côté gouailleur et indépendant, qui montre l'autre face de la félinité, celle de la créature qui ne se laissera jamais mener en laisse.  Il y a eu plusieurs dérivés de l'histoire de base (même dans les années 1980, Disney était déjà abonné aux produits dérivés!) et à vraie dire, je ne les compte plus.  Mais c'est le charme suranné de cette histoire qui me plaît.  Et puis, les chatons étaient tellement adorables!

Beaux souvenirs...

Aussi bons souvenirs, ceux du film (ok, je triche un peu pour cet album, je sais très bien que c'est dérivé d'un film! ;) )



@+ Mariane

mardi 16 décembre 2014

Hunger Games 3- La révolte de Suzanne Collins

Hunger Games  tome 3  La révolte  Suzanne Collins  Pocket Jeunesse 416 pages



Résumé:
Sauvée par le district 13, supposément réduit en cendres depuis des décennies, Katniss doit se reconstruire.  Les derniers Jeux l'ont détruites et Peeta est maintenant entre les mains du Président Snow.  Mais elle est le Geai Moqueur, celui qui a su embraser le peuple contre le Capitole.  Elle doit reprendre son arc et retourner au combat, même si son âme est désormais brisée, détruite.  Car le peuple, qui s'est identifiée à elle, a besoin de ce symbole pour mener à bien son combat.

Mon avis:
J'ai renoncé après la lecture du deuxième tome à poursuivre plus avant cette série.  J'avais eu le temps d'oublier.  C'est le Partie 1 au cinéma qui m'a donné le goût de lire le livre, parce qu'honnêtement, ils nous laissent sur un immense WTF???  Donc, c'est la raison première pour laquelle j'ai ouvert le livre.  Ce qui m'a rappelé pourquoi je n'avais pas voulu poursuivre: ce livre, c'est comme une soupe sans sel.  Le style de l'auteure, direct et sans absolument aucune fioriture, est à la longue dénué d'émotions.  Ça se laisse lire, c'est entraînant, mais côté écriture, ouf!  On repassera!  Le personnage de Katniss est intéressant, même si dans ce troisième tome, son rôle se réduit pas mal à passer son temps entre l'hôpital et les spots télévisuels.  Elle est un outil au service de propagande, qui elle est devient vite secondaire.  Ce qui compte, c'est ce qu'elle peut apporter à la cause.  Elle se pose évidemment beaucoup de questions au travers et sur Peeta aussi, également.  Peeta auquel les Hunger Games l'ont liés, de façon irrémédiable.  Gale?  Un ami qui flirte avec l'amour, mais jamais de la même façon.  Personnellement, je n'aurais jamais sorti de t-shirt Team Gale...  Trop agressif.  Peeta et Gale représente deux façons de lutter: lentement, mais sûrement au quotidien et avec violence et agressivité.  Au final, un roman où l'héroïne est détruite, lentement, mais sûrement, dans ce qu'elle a de plus cher.  Autant physiquement que psychologiquement.  Le roman est également un prétexte pour parler du pouvoir de l'image, mais aussi des dessous des gens qui en tirent les ficelles.  Pour les ados, c'est une bonne réflexion, mais pour l'adulte qui lit, on sent un peu trop le donnage de leçon.  D'autant plus que bien des livres l'ont fait avec beaucoup de finesse.  Mais au moins maintenant, je sais la fin...

Ma note: 3.25/5

lundi 15 décembre 2014

Cerveau et lecture

Salut!

L'autre jour, sur le grand démon dévoreur de temps fait d'un catalogue de visage (pas trop dur de trouver c'est quoi!), une amie me partage cette image:



Ben oui...  Ça a beau avoir été à la blague, cette petite phrase m'a trotté dans la tête.  Parce que c'est vrai que c'est tout un exploit pour notre cerveau de lire...

Au départ, nous avons toute une série de caractère sur le papier.  Chacun de ceux-ci correspondent à un son, à moins que cela ne soit l'une des nombreuses exceptions de la langue française!  Ensuite, ces caractères sont assemblés dans un ordre logique qui permet de créer des mots.  Les mots sont reliés à des concepts, qui permettent de trouver leur sens.  Et d'assembler ainsi des mots qui donnent des phrases, selon un ordre qui est dicté par l'usage et qui définit lentement un paragraphe, un chapitre...  Un livre complet.

Mais pour la personne qui tient le livre, c'est loin d'être aussi complexe.  On ouvre le livre et hop!  on décolle!  Notre cerveau décode les signes sur la page qui défilent sans même que l'on s'en rende compte.  Même les pages que l'on tourne machinalement, on les oublie.  On entre dans un nouveau territoire.  Notre imagination file à une vitesse folle, fournissant des images sur les termes qu'on lit.  Cela permet d'avoir un cinéma directement branché dans notre crâne.  Personnalisé, parce que personne ne verra exactement les mêmes choses: ça dépend des expériences de vie et des connaissances de chacun.  Cependant, on plongera tous dans notre cinéma intérieur grâce aux mots.

Sur l'échelle de l'évolution humaine, la lecture est arrivée tout récemment.  Il y a à peine 3500 ans que l'humain écrit et par l'écrit, il a réussi à faire circuler connaissance et fiction de façon exponentielle au fur et à mesure que la population devenait plus nombreuse à maîtriser ce médium.  Et pourtant, aujourd'hui, des millions de personnes par jour plongent le nez dans un bouquin, que ce soit pour le plaisir, le travail ou les études.  Même sur Internet, l'écrit est le médium qui domine.

Tout ça, c'est notre merveilleux cerveau qui le permet.  Qui nous permet de prendre des tranches d'arbres tachées d'encre pour ensuite halluciner dans notre tête pendant des heures.  C'est bizarre, même dit comme ça, je suis loin de trouver ça insultant tellement au fond, c'est à la fois vrai... et tellement beau!

@+ Mariane

vendredi 12 décembre 2014

Le secret de Mhorag: Le passage interdit de Martin Barry

Le secret de Mhorag 1- Le passage interdit  Martin Barry Libre expression 403 pages


Résumé:
Radnagor est un monstre lacustre, mi-serpent des mers, mi-cheval des eaux.  Il vit dans un petit lac irlandais en compagnie de sa mère, qui semble vouloir le protéger à tout prix du monde extérieur.  Pourtant, elle le laisse seul à un moment, comme régulièrement au cours des innombrables années du cours de leur vie.  Ce qui le poussera à explorer le monde extérieur et à faire la connaissance de Jet, un jeune garçon qui passe son temps à faire d'étranges rêves où il parcourt des tunnels sous-terrains en compagnie d'étranges créatures des eaux.

Mon avis:
Ce livre est un conte fantastique qui part du Monstre du Loch Ness et autre monstres lacustres pour aller gratter beaucoup plus loin et beaucoup plus large, inventant au passage tout un univers.  Tout part des légendes irlandaises et écossaises et on navigue entre le XIVe siècle et le XXIe.  Le tout est intéressant, mais ça manque un peu de sauce.  Tous les éléments sont là et fonctionnent en grande partie, mais tout de même, il manque un petite quelque chose qui ferait vraiment prendre le tout.  À mon humble avis, c'est sans doute du côté des personnages qui manquent un tantinet de piquant.  La plupart sont bien construits, bien pensé, mais il leur manque une étincelle de vie.  Jet, ses parents, son oncle, Vivianne, Mhorag et Radnagor.  Je ne sais pas exactement à quoi cela est dû, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la réflexion à la lecture.  Pour le reste, l'histoire est bien pensée et aborde le thème des monstres de lac d'une façon originale en élargissant leur univers de base.  Le livre est somme toute assez page turner.  Beaucoup de rebondissements sont quand même classiques, mais ils s'insèrent bien dans l'ensemble.  On a droit à quelques personnages bien méchants et on touche à un moment à quelque chose de plus gros.  Les scènes médiévales étaient bien, sauf qu'elles me semblaient un peu décollées de la réalité.  Les événements sont comme trop gros pour pouvoir être passés inaperçu à l'époque et qu'on aie pas eu le moindre écho.  Intéressant tout de même.  Je vais sans doute lire la suite.  Pour le plaisir d'une bonne histoire.  :)

Ma note: 4/5

P.S. Pour ceux qui font le Grand défi de la littérature québécoise, il n'y a aucun kilt dans ce livre!!!  Même si ça se passe en partie en Écosse!

mercredi 10 décembre 2014

Mon boss chez le psy d'Alain Samson

Mon boss chez le psy  Alain Samson  Collection Chez le psy  Transcontinental  128 pages



Résumé:
Par une série de questions-réponses, l'auteur décode les habitudes et les manies des patrons pour les faire comprendre par les employés.  Il profite de l'occasion pour donner quelques trucs afin d'aider à améliorer son patron.

Mon avis:
La plupart des comportements de patrons décrits dans ce livre sont relativement courants: le patron qui pique les idées de ses employés, le patron qui ne sait pas orienté ses troupes, le patron qui fait des commentaires désagréables tout le temps.  Expliqué en une page ou deux, avec quelques exemples concrets et des solutions applicables, ce petite livre est une excellente base pour les gens qui ne savent plus trop quoi faire avec leur patron.  Il manque par contre cruellement d'une table des matières pour bien orienter le propos et faire des recherches par la suite.  La plupart des solutions sont réalistes et font appel au gros bon sens.  Bref, un petit livre intéressant pour comprendre les curieuses manies de votre patron et comprendre que s'il n'y a pas de patrons parfait, on peut tout de même avoir une très belle relation avec le nôtre.

Ma note: 4.5/5

lundi 8 décembre 2014

L'Euguélionne de Louky Bersianik

L'Euguélionne  Louky Bersianik  Collection 10/10  Stanké  410 pages


Résumé:
L'Euguélionne a quitté sa planète, à la recherche du mâle de son espèce.  Sur son chemin, elle trouve une petite planète bleue où elle se met à chercher.  Les Hommes l'y accueille chaleureusement et disent qu'elle y trouvera sûrement ce qu'elle y cherche, mais les Femmes lui montrent une toute autre facette de l'histoire.  Car sur la Terre, les Hommes et les Femmes sont loin d'être égaux.

Mon avis:
On a qualifié ce livre de bible féministe et je dois avouer que ça lui convient parfaitement.  Le ton, la façon de raconter, les nombreuses histoires semblables à des paraboles, jusqu'à la numérotation dans les marges qui rappelle la bible.  Par contre, ouf, oubliez la version dieu notre père par contre...  Elle y défait méthodiquement les multiples façons dont s'exprime l'inégalité entre les sexes.  Et elle ratisse extrêmement large: cela va des relations de couples, des tâches ménagères, du poids de la maternité, de l'avortement, de la contraception, du mariage (dans lequel les femmes perdent leur propre nom), jusqu'à la langue française (intrinsèquement sexiste quand on y pense étant donné que le masculin l'emporte toujours sur le féminin, mais je n'y avais jamais pensé avant!), jusqu'aux mutilations génitales.  Lire ce livre est ardu, c'est pratiquement un défi, parce que le ton est biblique, mais le décortiquement en règle de toutes les fois où la balance penche du côté des hommes au détriment des femmes est méthodiquement et brillamment démontré.  Entre autre, la psychanalyse et sa fameuse envie du pénis en prennent pour leur grade et largement!  J'ai rarement trouvé que l'auteur exagérait, mais elle flirtait à de très nombreuses reprises avec ma limite personnelle.  J'ai eu à plusieurs reprises le goût de lui dire que les hommes ne sont pas tous des cons!  Le tout fleure fortement les années 1970, époque où le livre a été écrit, par diverses situations qui ne sont plus d'actualité.  La partie parlant de la perte de son propre nom par une femme mariée ou encore l'accent très fortement mis sur le mot homme pour désigner à la fois le genre et l'espèce (droits de l'Homme, etc).  On sent qu'il y a eu beaucoup de progrès sur ces points entre autre.  D'autres luttes sont loin d'être gagnées.  C'est un livre fort, mais pas un livre qu'on lit pour le plaisir uniquement.  Le lire au complet demande de la volonté parce que c'est loin d'être un livre accrocheur.  Un livre nécessaire, certes, mais pas du genre à être lu comme ça comme détente.

Ma note: 4/5

vendredi 5 décembre 2014

D'où il sort lui (ou elle)?

Salut!

L'autre jour, en lisant la suite de Hunger Games, je suis tombée sur un nom de personnage dont je ne me rappelais pas.  Au point de me dire, mais d'où elle sort elle?  Bon, il faut dire que j'ai lu les deux premiers tomes de la série il y a deux ans au moins et que je ne me rappelle plus de la foule de personnages qu'il y a dans cette série.  N'empêche, j'ai eu comme une espèce de frustration.

De ne pas savoir, de ne pas pouvoir replacer un personnage, oui, c'est frustrant.  Parce que l'on ne sait pas comment le saisir, l'appréhender.  On ne sait pas comment interpréter ses actes parce qu'on a oublié les informations nécessaires sur le passé du personnage pour nous guider.  On a pas sa personnalité, son passé.  C'est comme si on découvrait une nouvelle personne, mais que l'auteur agissait comme si on la connaissait bien.  Et ça, ça crée un décalage qui me fait toujours tiquer.

L'art de rappeler tous les personnages qu'on a pu évoquer dans une série n'est pas évident, ni facile.  Mais certains indices que l'auteur sème comme les cailloux du Petit Poucet, certaines expressions que l'on utilise pour un seul personnage, ou encore certains traits physiques particuliers sont souvent très pratique.  Parce que mentalement, on les lie à tel ou tel personnage et quand on les revoit, on fait le lien avec le personnage et par extension, aux événements qui se sont joués autour de lui.  C'est une façon de nous nous ramener le personnage dans le présent, lui et tout ce qu'il suppose.  Souvent, c'est même plus efficace que son seul nom.

Je me rappelle avec plaisir des romans de J.K. Rowling pour ça.  Elle avait le don de remettre ses personnages que l'on avait pas vu depuis longtemps en scène sans trop mettre de longueur.  Juste en une phrase ou deux.  D'ailleurs, elle réintroduisait ainsi tous ses personnages, même Ron et Hermione, à chaque début de livre.  Une façon de faire qui permettait de toujours savoir à qui on avait affaire.  C'est d'ailleurs surtout sur ce point que Hunger Games m'a frustrée.

Lire les séries en rafale épargne ce genre de problèmes, mais c'est loin d'être toujours possible.  Il y a les délais de publication, le fait que l'on ait pas tous les tomes sous la patte ou encore que l'on étire notre lecture de cette série.  Tout ça finit par nous mêler dans notre lecture.  Et c'est dommage.

Surtout quand on passe le tiers du livre à nous demander d'où peut bien sortir un personnage (merci Wikipédia!  Des fois, tu es vraiment pratique...)

@+ Mariane

jeudi 4 décembre 2014

Les jours de l'ombre de Francine Pelletier

Les jours de l'ombre  Francine Pelletier  Alire  306 pages


Résumé:
Sha'Ema le sait, un oeil pousse juste sous son sein.  Un troisième oeil.  Comme sa mère avant elle, elle est dorénavant une impure et elle sait ce qui l'attend: la mutilation et ensuite le couvent.  Alors, elle préfère fuir.  Tout au long de son voyage, elle croisera de nombreuses personnes qui comme elle, à des degrés divers, se métamorphosent.  Voyageant avec des comédiens ambulants, vivant de ses talents de pelissière, Sha'Ema trouvera sur son chemin les réponses à ses questions.

Mon avis:
En abordant ce livre, on pense tout de suite que l'on va lire un bon roman de fantasy, écrit pour des femmes, par une femme.  Pourtant, ce n'est pas le cas...  Au final, on se retrouve avec un excellent roman, mais pas de fantasy, mais bien de science-fiction!  Les deux trames se mêlent habilement.  On commence dans l'un et tout à coup, pouf! sans s'en rendre compte, on est tombé dans l'autre.  C'est tellement bien fait que l'on tombe dedans sans la moindre douleur.  Quand au fait qu'il soit écrit par une femme pour des femmes et bien, je crois que c'est assumé.  Non pas que cela soit péjoratif, absolument pas.  Il n'y a pas dans ce roman cette épaisseur de guimauve qui tartine souvent les romans destinés à un public féminin.  Sha'Ema est intelligente, a la tête sur les épaules et gagnera sa vie grâce à ses talents, pas son physique.  D'ailleurs, elle n'a pas vraiment de protecteur, les hommes l'entourant étant ses amis et égaux.  Ah oui et elle ne passe pas son temps à prendre des décisions idiotes qui lui font mettre les pieds dans les plats, ce que j'ai beaucoup apprécié.  Par contre, il faut le dire que le genre impose certains codes avec lequel le livre ne fait que flirter, sans se les approprier vraiment, ce qui cause un certain décalage.  Rien pour gâcher la lecture, juste de quoi faire légèrement tiquer.  La fin m'a laissé dubitative: positive, négative?  Aucune idée.  C'est plutôt ouvert, mais une chose est certaine, c'est que Sha'Ema fera ses propres choix, guidée par son coeur uniquement.  Un très bon livre, à mettre dans les mains des femmes qui croient que la SF ce n'est pas pour elles.  Au contraire, elle montre que la SF, loin des idées reçues, c'est vraiment pour tout le monde.

Ma note: 4.25/5

mercredi 3 décembre 2014

Les innombrables variations sur le thème des contes

Salut!

Depuis quelques mois, j'ai développé une grave dépendance à la série Once upon a time.  Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore (ça existe???), la série raconte les aventures d'Emma Swan, une jeune femme qui grandit dans notre monde en ignorant qu'elle est en fait la fille de Blanche-Neige et du Prince Charmant, prisonniers d'une malédiction qui leur a fait oublié leur passé.  Cette série, addictive au possible, est particulièrement intéressante car on y croise les éléments de dizaines de contes: Blanche-Neige (bien sûr!), Le Chaperon rouge, Pinocchio, La Belle et la Bête ainsi d'autres contes des Frères Grimm, Perreault et Andersen, d'autres plus anciens comme ceux de la mythologie grecque et aussi des histoires plus modernes comme Peter Pan, Alice au pays des merveilles et Frankenstein.  Pour un amateur de littérature, c'est un gros morceau de bonbon que cette série, d'autant plus qu'elle est écrite avec beaucoup d'intelligence.

Cependant, ce n'est pas le premier cas où les contes sont réutilisés à différentes sauces, autant au cinéma, à la télévision que dans les livres.  Des contes «classiques», Disney a tiré toute une série d'adaptation plus ou moins inspiré de l'histoire de base.  D'ailleurs, Disney ne serait pas Disney sans le trio Grimm, Perreault, Andersen.  Cependant, il faut le dire, il a réécrit de nombreux passages pour les mettre à la «sauce» Disney.  Comme me l'a déjà dit un prof de cégep, les versions de base des contes, qui n'était pas destinés aux enfants, aurait pu causer quelques appels à la DPJ...  Tsé, quand dans la version originale, la méchante reine danse sur des charbons ardents jusqu'à ce que mort s'ensuive, c'est pas vraiment pour les enfants...  Comme plusieurs après lui, Disney s'est réapproprié le conte en le transformant un peu.  Il n'est pas le seul.

Ce que je trouve particulièrement intéressant dans Once upon a time comme dans toute création de ce genre, c'est la réutilisation des histoires de base.  Leur transformation.  Les contes de base, les histoires, on les connaît.  On les a lu enfant, on a frémi des idées fourbes de la Méchante Reine, on s'est amusé dans le ciel avec Peter Pan, on a son notre nez s'allonger comme celui de Pinocchio.  C'est de voir la transformation qui est intéressante.  De voir là où notre vision d'enfant s'arrêtait et où a commencé le regard de l'adulte sur le même conte.  Dans la série télé, c'est de comprendre les raisons des actions des personnages qui est intéressante.  C'est de se demander, à la place de la Méchante Reine, aurais-je réagi autrement?  Et maintenant que je connais son passé, que je la connais un peu mieux, est-ce que je la juge un peu moins sévèrement?  Est-ce que Blanche-Neige est aussi blanche que son nom ne le laisse entendre?  Les personnages des contes sont manichéens.  Ils sont blancs ou noirs.  L'adulte qui retrouve ces personnages verra leur complexité et leur humanité au-delà des clichés.

Parce qu'au départ, les intrigues des contes, elles étaient complexes.  Riches en situations, en personnages aux caractères très divers, en rebondissements multiples.  Le riche tissu dont elles sont faites n'attendait qu'à être réutilisé, replié, retordu pour en montrer d'autres facettes.  Voilà pourquoi les contes classiques, même s'ils sont connus et archiconnus sont aussi faciles à réutiliser.  En même temps, c'est une base sur lequel on peut facilement s'appuyer parce que l'on part de quelque chose de déjà connu, qui nous rappelle notre enfance, sinon notre jeunesse.  Quoi de mieux que de construire sur des histoires datant de l'époque où leur magie était la plus puissante?

@+ Mariane

mardi 2 décembre 2014

La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker

La vérité sur l'affaire Harry Quebert  Joël Dicker  Audiolib Environ 21h 15



Résumé:
Marcus Goldman est un écrivain dont le premier livre a été un immense succès.  Un an après, il est atteint de la maladie des écrivains: la page blanche.  Il va trouver refuge chez son mentor, Harry Quebert, un professeur d'université et auteur d'un immense succès de librairie: Les origines du mal.  Là, il découvre que Harry trente-trois ans auparavant, a été amoureux d'une adolescente de 15 ans, Nola Kellergan, alors que lui-même en avait 34, et que celle-ci est mystérieusement disparue, le laissant dans l'attente de son retour, depuis tout ce temps.  Il a écrit Les origines du mal pour elle.  Quelques semaines après cette découverte, on retrouve le corps de Nola... dans le jardin de Harry.  Incapable de croire que son mentor a tué la jeune fille, Marcus se lance dans une enquête afin de découvrir la vérité.  Une enquête qui lèvera bien des secrets et fera surgir du passé d'innombrables démons, sur fond de médias déchaînés, de campagne présidentielle de 2008 et d'une certaine Amérique profonde où le silence cache de petites et grandes choses.

Mon avis:
Finir ce livre, c'est aligner d'un seul coup tous les jurons que vous connaissez et les répéter une bonne dizaine de fois.  C'est débile comment il prend aux trippes.  Ce n'est pas un polar, c'est un roman, mais un roman qui tient du polar, un roman qui parle de l'écriture, un roman qui parle des livres, un roman qui parle de l'amour, un roman qui parle du passé, un roman qui parle des regrets et un roman qui parle des secrets et du poids qu'ils finissent par représenter.  C'est aussi un roman sur l'Amérique, dans son sens large, celui de ce qui fabrique la mentalité des gens vivant aux États-Unis, particulièrement dans les petites villes où rien ne semble jamais se passer et où les drames déchirent un voile qui semble opaque.  C'est surprenant parce que l'auteur de ce livre n'est pas né dans ce pays.  Le grand roman américain, recherché par tous les critiques du pays, aurait-il été écrit par un auteur parlant une autre langue et venu d'un autre pays?  Ça peut paraître surprenant, mais il me semble que oui, tellement dans ce livre, on sent l'essence de ce qui fait des américains ce qu'ils sont, avec tous les défauts et toutes les qualités que cela comporte.  Ce roman est un roman polyphonique, tous les personnages y ont une place, une voix et c'est le choeur de ces voix qui vont mener à la vérité sur les événements du 30 août 1975, où Nola Kellergan est disparue.  On découvrira bien des choses sur les habitants de la petite ville d'Aurora où se déroule l'histoire, entre autre que les petits gestes qui semblent sans conséquence peuvent en avoir de grandes.  Et que quand un crime touche des gens proches, qui se connaissent depuis longtemps, ces liens sont le meilleur ciment du silence.  Même dans sa construction, ce roman est un exploit: c'est une poupée russe où l'on découvre un secret à l'intérieur d'un secret, à l'intérieur d'un secret.  D'autant plus que le livre se déroule sur plusieurs époques, dans plusieurs milieux, mais tout se relie, tout est magnifiquement démontré.  On pourrait parler de ce livre en accumulant les clichés, mais c'est justement son génie: il les dépasse, les surpasse, même si on sait que telle idée a déjà été discutée, parlée, il la déconstruit et la reconstruit avec un talent rare et indéniable.  Ce livre, je le déteste, pour ne pas dire que je le hais, il m'a prise dans ses filets, m'a bousculée de tous les côtés et m'a jetée par terre.  Et j'étais prisonnière de lui, je devais avancer, le finir, savoir ce qui était arrivé à Nola Kellergan.  C'est un livre qui m'a fait chier, mais dont je ne peux que reconnaître l'immense qualité et quelque part aussi, le génie.  Félicitation au lecteur, Thibault de Montalembert pour avoir su si bien rendre la voix de l'auteur dans ses mots et aussi d'avoir respecté la prononciation des noms propre et de lieux dans leur langue d'origine, permettant de préserver la saveur de l'effet de plongée dans l'Amérique où se déroule l'intrigue.

Ma note: 4.75/5

lundi 1 décembre 2014

Dans le regard d'un enfant

Salut!

Aimer la lecture, faire aimer la lecture, faire aimer la lecture à un enfant... C'est pratiquement devenu un mantra avec les années.  On nous le dit, on nous le répète, on nous le serine sur tout les tons.  L'importance de la lecture est telle dans le futur cheminement scolaire d'un enfant!  Autant lui donner envie de déchiffrer les petites bêtes noires sur la page blanche!

Plus facile à dire qu'à faire cependant.  Parce que pour développer l'amour du livre, cela demande une chose après laquelle on court facilement: du temps.  Du temps, mais pas juste du temps, du temps de qualité, du temps pour apprécier ce que l'on fait.  Du temps pour donner envie, pour faire plaisir, pour créer un moment magique entre l'enfant, nous-même et le livre.

Il faut savoir prendre ce temps, pour voir s'allumer dans ses yeux cette petite étoile brillante qui montre qu'il comprend, qu'il saisit, qu'il embarque dans l'histoire.  Qu'il y prend plaisir, qu'il aime ce qu'il fait.  Pour cela, il n'y a pas 36 façons: il faut le faire, tout simplement, mais pas comme une corvée.  Il faut y prendre autant plaisir que l'enfant.

Ces temps-ci, je voit la petite lueur s'allumer dans les yeux de Neveu.  Il a cinq ans et demi et quand on parle d'histoires, ses yeux se mettent à briller comme deux diamants.  Il faut dire qu'il a vite fait le lien: Matante Mariane = histoires!  Et je me délecte de le voir dévorer les histoires sur mes genoux (ou perché sur mes épaules, c'est sa dernière manie, mais j'avoue que c'est dur pour le dos!).  Il regarde avec une attention rare les images et pointe du doigt les personnages en me demandant: c'est tel personnage lui?  Oui mon grand, c'est lui.  Il comprend.  C'est merveilleux!

Le fait d'être en contact avec des livres aide, c'est certain.  L'accès à une bibliothèque est très important, surtout à la maison, mais le contact peut se faire autrement.  Le point à retenir, c'est que l'enfant ne doit jamais être intimidé par les livres.  Ce sont ses amis, ses compagnons, il peut aller avec eux jusqu'au bout de l'univers.  Ce n'est pas qu'une histoire, c'est un univers qu'on lui ouvre.

L'histoire avant d'aller faire dodo est une part importante du rituel de nombreux enfants.  C'est une excellente façon de faire.  Mais pourquoi ne garder les histoires que pour le soir?  Elles sont de mises à tout moment de la journée après tout.  L'important est de savoir créer un petit moment rassurant pour l'enfant.  Un moment entre lui, une personne qui sait lire et qui l'aime (ça peut être un enfant plus âgé!) et un livre.  Tout simplement.

Même si on est pas parent, même si nos enfants sont grands, de voir cette petite lueur de plaisir briller dans les yeux d'un enfant à qui on conte une histoire vaut plus que de l'or.  Ça vaut des diamants.

@+ Mariane