vendredi 28 septembre 2012

Auteurs, vous voulez devenir riche? Écrivez de la littérature de genre!

Salut!

Une chose m'a frappé comme un bon coup de poing en plein visage l'autre jour: la littérature dont on parle le plus, qu'on vend le plus, qui se lit le plus, est la littérature de genre.  Prenez genre au sens large.  Policier, horreur, fantastique, fantasy, science-fiction.  Ok, dit comme ça, ça ne veut peut-être rien dire.  Je nomme des noms.  Policier: Stieg Larsson, Jo Nesbo, John Grisham, Michael Connelly, Chrystine Brouillet, Jean-Jacques Pelletier.  Horreur, Stephen King, Patrick Senécal, entre autre (les autres, j'avoue moins les connaître...).  Fantastique, J.K. Rowling, Stephenie Meyer, Charlaine Harris.  Fantasy, Christopher Paolini, Terry Goodkind, Anne Robillard, Elisabeth Tremblay.  Science-Fiction, Suzanne Collins, enfin de connue parce que dans le moins connu, il y en a beaucoup!  Et croyez-le ou non, ils vendent des livres!

Douce revanche du genre vous ne trouvez pas?  Au XIXe siècle, on regardait la littérature de genre, le policier, le fantastique et Jules Verne (un des rares à écrire de la science-fiction et à bénéficier d'une audience raisonnable) comme des sous-auteurs, qui faisaient de la para-littérature, du sous-genre, loin de la grande Littérature, avec un grand L.  Ces romans-là étaient des romans de gare, indigne de mériter l'attention des critiques.  Du prêt-à-lire, comme on parlerait du prêt-à-porter.  Comme si de ne pas se classer dans les grands genres littéraires faisait des écrits de certaines auteurs de la pyrite de fer au lieu du diamant.  Pardon messieurs dames, mais le job d'écrire est le même!  Et les lecteurs ne s'y sont pas trompés: vaut parfois mieux un auteur qui ne pète pas plus haut que le trou et qui écrit de bonnes histoires à un auteur pédant!

Aujourd'hui, la littérature de genre est partout, elle fait les premières pages des cahiers littéraires et ses auteurs méritent de larges pages d'entrevue.  On attend leurs livres comme des pépites d'or. Pas que la grande Littérature soit moins populaire, on parle toujours autant d'elle, mais elle ne tient plus le haut du pavé.  Elle garde son aura, mais elle n'est plus l'omnipotente unique Littérature qui existe.  Et souvent, les auteurs de genre la dépasse en terme de vente.  Elle est là, mais un peu moins sur le devant de la scène.  Si tant est que l'on puisse dire qu'il y a une Littérature et le reste!

Cependant, si on ne se fie qu'aux ventes, au buzz autour de certaines titres, on ne peut que constater que la littérature de genre tient le haut du pavé en ce moment.  Comme pour tous les genres littéraires, elle profite en ce moment d'un bon momentum avec le public.  C'est dû à quoi?  On pourrait ergoter longuement là-dessus.  Je ne sais pas.  Tout ce que je sais, c'est que la majorité des stars de la littérature sont en ce moment des écrivains qui teintent la banale réalité avec leur imaginaire.  Tous ne touchent pas les droits d'auteurs de J.K. Rowling certes (malheureusement!), mais on dirait que le vente souffle bien davantage dans cette direction.

Ce n'est pas pour me déplaire ça!

@+ Mariane

jeudi 27 septembre 2012

Les Clowns vengeurs: Concerto pour odi-menvatt de Michel J. Lévesque

Les Clowns vengeurs  Concerto pour odi-menvatt  Michel J. Lévesque  Porte-bonheur  133 pages

Résumé:
John Lithargo est un odi-menvatt de premier niveau.  Lorsqu'il comprend que le Sud de la mégapole est menacé d'invasion par le Nord dirigé par le gouvernement corrompu de Siberfax, il prend les choses en main afin d'éviter que le peuple du Sud ne tombe sous une dictature.

Mon avis:
Troisième clown et jusqu'à maintenant, c'est celui que j'ai le moins apprécié.  En bonne partie parce qu'on est moins proche des personnages.  L'histoire est beaucoup plus politique que les deux autres que j'ai lu.  En ce sens, on est dans les grands ensembles et non très près d'un personnage.  Ça dépersonnalise l'histoire.  D'un autre côté, en s'intéressant aux hautes sphères du pouvoir, l'intrigue permet de mieux situer le monde dans lequel agissent les odi-menvatt et aussi, un peu, les raisons qui les motivent à agir.  Leur fonctionnement général également.  Pour le lecteur, ça permet de mieux situer l'univers en général et en ce sens, c'est un ajout vraiment très intéressant à l'ensemble de la série.  Par contre, j'ai trouvé certains éléments du roman débalancés.  On ouvre le roman sur une superbe scène intense et très bien écrite... mais qui n'a pratiquement aucun lien avec le reste de l'histoire!  Impression de décrochement quasi-instantanée!  Certes, on relie cette scène à la toute dernière, mais c'est comme trop peu trop tard.  Idem pour le personnage d'Elie qu'on aurait pu complètement oublier sans que cela nuise en rien à l'intrigue.  Dans une série entièrement écrit par le même auteur où Elie aurait pu évoluer et trouver sa place, j'aurais pu comprendre le rôle de ce personnage, mais là... rien.  Dommage.  Un tome intéressant si on le met en lien avec les autres tomes de la série, mais moins en lui-même.  J'ai tout de même beaucoup apprécié que l'auteur annonce toujours la pièce de musique sur l'air duquel il tue ses victimes.  Ça ajoutait une touche très clown vengeuresque à l'histoire.

Ma note: 3.75/5

Je remercie les éditions Porte-Bonheur, et plus particulièrement Pierre, pour ce service de presse.  

mercredi 26 septembre 2012

La puissance de l'imaginaire

Salut!

Je me rappelle avoir lu dans une revue un article sur Jules Verne.  M'excuserez, mais ma mémoire hautement faillible a oublier le titre de la revue et de l'article, mais la seule chose dont je me souviens, c'est le contenu: on y parlait des inventions dérivées des romans du célèbre écrivain du XIXe siècle.  Ok, il y en avait des faciles comme les sous-marins et la conquête de la Lune, mais aussi des plus subtiles.  Parce que Jules Verne avait accès aux meilleures connaissances scientifiques de son époque, il avait pu imaginer la webcam et la calculatrice (Journée d'un journaliste américain en 2889), les canons à longue portée (Les cinq cents millions de la Bégum), les photocopieurs, les ordinateurs et les voitures à hydrogène (Paris au XXe siècle).  Il avait imaginé tout ça.  Pas mal non?  Ok, certaines autres de ses inventions littéraires prêtes à sourire aujourd'hui, je suis bien d'accord et il faut le dire aussi, ce ne sont pas toutes les inventions qui existent dans les livres qui font le saut dans la réalité.  Néanmoins, le fait est que par la puissance de l'imagination, on entraîne notre cerveau à voir des choses impossibles devenir possibles.  Un peu comme pour Jules Verne, c'est cet entraînement à la créativité qui est importante.

L'imagination est plus importante que la connaissance dixit Einstein.  Et l'imagination, c'est le domaine des arts et de la création.  Des auteurs donc.  Pas que d'eux, mais parce que le livre permet de développer plus complètement des idées, il permet de voir venir de loin certaines choses et d'inventer donc le nécessaire pour palier aux besoins et aux limites de ces situations que l'on a pas encore rencontré dans le quotidien.  Merci donc aux auteurs d'inventer d'avance ce qu'on a encore jamais vu!  L'imagination est la clé de bien des problèmes.  On a jamais été confronté à telle situation, à un problème jamais vu, à une donnée inconnue?  Certaines personnes s'effondrent, elles sont incapables de concevoir le monde hors de telle ou telle limite parce qu'elles n'y sont pas préparées et ne peuvent pas intellectuellement, faire des pas qui leur permettrait de s'en sortir.  Pour ça, il faut savoir sortir des limites du quotidien, même de celles de l'extraordinaire.  Et voir les possibilités là où elles sont.  Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des opportunités était le dicton favori de feu un de mes oncles.  Il avait raison, mais souvent, les auteurs vont justement aller se compliquer la vie avec des problèmes aujourd'hui inexistants pour leur trouver des solutions qui n'avaient jamais été imaginées.  Qu'elles soient morales ou technologiques.  Même si les solutions ne sont pas bonnes ou n'existeront jamais, c'est de poser les questions et de faire l'effort d'imaginer quelque chose qui n'existe pas qui est important. 

Les auteurs ont la vie facile: bien installé à leur clavier, ils inventent les problèmes et se cassent ensuite la tête pour trouver leurs solutions.  Mais surtout, ils essaient.  Je défie les auteurs parmi mes amis d'avoir toujours accepté d'emblée la première idée qui leur est tombée sur la tête.  Il y a un point où ça ne marche pas, même dans une histoire, même quand l'imagination est en place au possible parce que l'être humain a besoin d'une certaine cohérence pour pouvoir croire à ce qu'on lui raconte.  Ils déblaient le terrain.  Ils le préparent pour les autres qui vont venir après eux.  Mine de rien, l'idée du téléphone cellulaire a germé dans les esprits à partir de la vieille série de Star Treck dans les années 70.  Et celle du Blue Tooth à partir des come badge de la série Nouvelle génération 20 ans plus tard.  Parce que dans ces séries, ou même simplement dans le quotidien, on pousse le réel à ses limites et qu'on chercher à dépasser celui-ci.  Et ça a donné des idées à d'autres.

Qui a dit que la littérature était inutile?

@+ Mariane

mardi 25 septembre 2012

Alain Grandbois est-il un écrivain québécois? de Patrick Moreau

Alain Grandbois est-il un écrivain québécois?  Quelques réflexions sur notre littérature à partir des Voyages de Marco Polo  Patrick Moreau  Fides 78 pages

Résumé:
Alain Grandbois a écrit un livre,  Les voyages de Marco Polo, publié en 1941.  Encensé par les critiques à sa sortie et dont tous la plupart des lecteurs reconnaissent la puissance d'écriture.  Un livre publié par un auteur québécois, mais parlant de Marco Polo et dont l'histoire, forcément, n'est pas située ici.  Et qui est tombé dans l'oubli, même pour la plupart des spécialistes en littérature.  Pas lu dans les écoles, pas mis au programme des étudiants en littérature.  Ce qui amène à poser la question: pourquoi est-ce qu'Alain Grandbois et Les voyages de Marco Polo sont-ils tombés dans l'oubli?  Serait-ce parce que justement, Alain Grandbois n'est pas un écrivain québécois?

Mon avis:
Petit essai, mais brillant.  Ok, je ne suis pas habituée à lire des trucs sur la littérature, mais cette plaquette n'avait rien pour me faire peur et j'ai donc plongé.  C'est drôle, mais les questionnements de l'auteur rejoignent certaines de mes réflexions.  Entre autre, un écrivain québécois est-il quelqu'un qui écrit sur notre belle province ou un écrivain né ici, même s'il écrit sur ailleurs?  Le cas de Dany Laferrière serait ici particulièrement intéressant à citer puisque cet haïtien d'origine a largement parlé d'Haïti dans ses écrits, mais il est pourtant considéré comme un de nos meilleurs auteurs.  Alors pourquoi Alain Grandbois n'a pas droit au même titre?  Pourquoi est-il tombé dans l'oubli?  Beaucoup de raisons y passent pour expliquer cet état de fait, entre autre chose qu'Alain Grandbois ait passé une partie de sa vie en France, tache suffisante pour expliquer qu'il ne soit pas assez «d'ici».  Prenant son exemple, l'auteur explique la difficulté à établir notre littérature nationale en expliquant les racines de ses fondations.  Si aujourd'hui on ne nie plus l'existence de notre littérature, de savoir la définir reste un défi.  Mordecaï Richler est-il un auteur québécois par exemple?  Et les trentenaires écrivant sur la vie du Plateau-Mont-Royal sont-ils autant universels et porteurs de littérature que les écrits d'Alain Grandbois sur Marco Polo?  Autant de questions brillamment abordées qui mènent à une autre, plus profonde: que faire lire de la littérature québécoise aux jeunes générations?  À un professeur de littérature proposant une liste assez nationaliste, plutôt identitaire et susceptible d'intéresser les jeunes, l'auteur réplique que La Fontaine et Flaubert ne sont pas les auteurs les plus faciles à aborder et pourtant, on les fait lire aux petits français à cause de leur importance dans l'héritage culturel de leur nation.  Idem pour Dante, Shakespeare et Goethe que doivent se farcir les petits italiens, anglais et allemands que ça leur plaisent ou non et sans nécessairement ne tenir compte que de leur niveau, parce qu'au-delà du texte seul, il y a la culture et que celle-ci peut être abordée quelque soit le niveau de l'élève si on sait le moindrement s'y prendre.  Autre chose que j'ai retenu de ma lecture, c'est l'importance de la disponibilité du fond littérature pour son rayonnement.  Que serait la littérature français sans Folio pour la faire rayonner pour ne citer que cette collection seulement?  Ses équivalents au Québec sont plus rares, les livres de fonds de la littérature ayant peine à se tailler une place en format poche abordable (je tiens à souligner que la situation a tendance à se corriger depuis quelques années avec la multiplication des collection en format poche offrant un excellent choix de fond)  Bref, un petit essai percutant qui part de l'oeuvre d'Alain Grandbois pour aller ratisser large dans les fondements de l'argumentaire sur notre littérature.  Facile à lire, rapide et bien argumenté, vraiment, à mettre entre toutes les mains de ceux qui se questionnent sur notre littérature.

Ma note: 4.5/5

lundi 24 septembre 2012

Ne pas avoir tout lu et avoir tant à lire

Salut!

Je m'en rappelle comme si j'y étais encore.  En plein panel du Congrès Boréal, deux auteurs invités se mettent à parler d'un auteur brésilien que je ne connais ni d'Adam et encore moins d'Ève et se mettent à commenter ses textes.  Ils parlent de telle oeuvre comparée à telle autre, se glisse des petits trucs d'initiés à mots couverts et moi dans la salle... je suis verte de jalousie.  Je n'ai pas lu cet auteur (dont je n'ai hélas pas retenu le nom!) et je me dis: mais pourquoi bordel je ne l'ai pas lu?  Pourquoi je ne le connais pas?  Misère.  Comme si c'était possible de tout connaître.  (Mettez ici la toune de Mission impossible SVP)

Je l'avoue, j'ai les yeux plus grands que la panse littéraire.  J'ai beau lire chaque jour, je sais que je ne peux pas lire plus.  Mais je dois avouer que je suis jalouse.  J'aimerais avoir le temps de lire plus, de découvrir plus d'auteurs, plus de style, de genre, de façon de raconter des histoires, mais hélas, je n'ai pas le temps.  Alors quand je croise quelqu'un qui a lu des tas de choses que je n'ai pas lu, je suis jalouse.  Parfaitement.  Je suis JALOUSE.  Parce que je sais bien souvent que je n'aurais souvent pas le temps et encore moins la patience de lire tous ces livres.  Parce que ça représente des terres inexplorées que je ne visiterais jamais.  Parce que je suis une voyageuse sur les ailes d'Air littérature jamais parfaitement comblées.  Et pourtant et pourtant...

En même temps, c'est une joie.  Une vraie joie.  Profonde et puissante.  J'en aie assez pour lire toute ma vie et même au-delà.  Jamais je ne manquerais de lecture (même si je ne tiens pas compte de ma gargantuesque PAL!)  Jamais je ne serais à court d'univers à découvrir, d'histoire jamais lues, de styles inconnus.  Tout est là, à porter de la main.  Je n'ai qu'à en profiter.  C'est une telle joie de savoir qu'il y aura toujours quelque chose que je n'ai pas lu, quelque chose à découvrir, quelque chose comme une terre inconnue à aborder, pleine de surprise, une terra incognita dont je serais l'exploratrice.  Avec un peu de chance, je pourrais partager mes découvertes, mais en même temps, le plaisir de savoir qu'il y aura toujours des oeuvres à lire est immense.  Parce que le plaisir de la découverte fait parti du plaisir de lire.

Retour au Boréal.  C'est la fin du panel.  J'ai encore une fois pris plein de notes (mais pas le nom du foutu auteur dont ils ont parlé).  Le panel me reste dans la tête, quelque part, très loin.  Et tout à coup, je tombe sur cette citation sur Internet.


Merci M. Renard.  Vous m'avez parfaitement comprise. 

@+ Mariane

vendredi 21 septembre 2012

Le numérique et les classiques

Salut!

S'il y a bien un avantage que je reconnais totalement au numérique, c'est l'accès facilité aux grands classiques de la littérature qu'il permet.  Ok, la majorité d'entre eux sont déjà disponible en format de poche à un coût vraiment modique, mais là, c'est entièrement, totalement et complètement gratuit.  On se branche sur le web et en moins de deux, pop, c'est sur la liseuse et on peut le savourer.  Génial vous dites?  Vous avez pas idée!

La gratuité est souvent un facteur d'accès.  De gaspillage aussi, mais ce n'est pas le cas ici puisque le numérique fait disparaître le papier et le transport.  Juste la culture en accès gratuit illimité.  Pas tout par contre, hein, faites attention!  Je ne parle ici que des textes vraiment libres de droits.  Ceux dont les auteurs sont morts depuis plus de 50 ans et qui n'ont même jamais pensé que le numérique arriverait un jour (ceci est valide au Canada seulement, je ne connais pas les règles concernant le droit d'auteur ailleurs dans le monde).  Je ne pense pas que le fait de lire Jules Verne en numérique le fera se retourner dans sa tombe, lui qui aimait tant le progrès.  Quand c'est rendu que tu vois une nouvelle disant on célèbre le 50e anniversaire de la mort de tel auteur et que tu fais, yé!, ben c'est peut-être parce que tu sais ce que ça veut dire: de nouvelles oeuvres à découvrir ou redécouvrir!  Le mini-gémissement de déception qui accompagne la découverte que l'auteur est mort il y a à peine trente ans fait aussi parti de la vie, mais tout de même.

Un des grands arguments du numérique est justement le fait que ces oeuvres soient désormais accessibles au plus grand nombre.  C'est vrai.  Totalement et complètement vrai.  Ça ouvre des portes littéraires immenses. Mais c'est aussi une jungle le libre de droit.  Un ami me faisait récemment une remarque concernant les traductions.  Et c'est vrai: si on peut facilement avoir accès à tous les textes librement et gratuitement, la qualité baisse.  Parce que c'est gratuit, que c'est facile et que c'est simple comme bonjour!  On peut trouver les textes et avoir une bonne qualité, mais on peut aussi trouver des horreurs comprenant des tas de coquilles d'erreur typographique, des traductions tronquées et des versions expurgées, voire carrément mauvaise.  Il faut être prudent.  Et parfois même songer à acheter certains fichiers pour être assurés d'avoir une certaine qualité.  Pour les textes en français, ça va relativement bien, mais pour les traductions de l'anglais ou d'une autre langue?  Ça reste à voir.  Pensez à L'art de la guerre de Sun Zu.  C'est un texte vieux de plusieurs millénaires et en chinois, donc libre de droits.  Mais quel sera la qualité de la traduction que l'on retrouvera sur le net?

Mais au fait, cette accessibilité nouvelle est-telle une bonne chose?  Je serais tentée de dire que oui.  Et non en même temps.  Parce que si on rend les textes accessibles, ça ne veut pas dire que les gens vont les lire plus.  Et que comme c'est librement accessible, ça va peut-être perdre de sa valeur en temps que tel, en partie parce que ce n'est pas relié à un objet, donc, ça n'a pas de valeur autre que culturelle.  Et quand on sait que la valeur culturelle de quelque chose est extrêmement variable, il y a des raisons de s'interroger.  N'empêche, je persiste à mettre les oeuvres libres de droits dans la colonne avantage du numérique.  Tout simplement parce que je crois aux beautés de l'accessibilité!

@+ Mariane

jeudi 20 septembre 2012

Les Maudits: 1- Résurrection d'Édith Kabuya

Les Maudits  tome 1  Résurrection  Édith Kabuya  De Mortagne  476 pages

Résumé:
Robin Gordon vit dans une petite ville et mène sa vie tranquillement.  Jusqu'au soir où elle est attaquée en sortant d'une fête avec des amis.  Et qu'elle meure.  Vraiment.  Sauf qu'elle revient à la vie.  L'ami de son frère, Vince, la ramène à la vie.  Faisant d'elle la même chose que lui. Une Maudite. 

Critique:
J'aurais tendance à dire mal balancé comme livre.  Il flirte avec deux genres sous-genre de la littérature fantastique, soit le romantique à la Fascination de Stephenie Meyer et l'aventure à la Pouvoirs obscurs de Kelley Armstrong, mais en n'étant ni l'un ni l'autre, on se retrouve avec la bizarre impression d'être assis entre deux chaises tout le long du récit.  (Petit détail, j'ai eu cette impression à la lecture de plusieurs livres dans le genre paru chez De Mortagne, peut-être est-ce un effet dû à la direction littéraire)  L'écriture n'est pas super intéressante, c'est écrit, mais ça n'a pas le deuxième niveau qui donne sa personnalité à l'écriture d'une auteure.  Son style personnel n'est pas développé.  Il est à mentionné qu'il s'agit d'un premier livre, on ne peut pas tout réussir du premier coup!  Et je me question un peu sur le choix de donner un patronyme entièrement anglophone à un personnage sensé vivre dans une petite ville du Québec.  Est-ce que l'histoire est située au Québec ou aux États-Unis comme de nombreux autres récits dans le genre?  Encore là, l'impression d'être assis entre deux chaises persiste.  Néanmoins, les idées sont là, et les bases de ce qui pourraient être une bonne série sont en place.  Les familles Maudites, les gitans, des personnages qui ont une bonne profondeur (je pense à Vince et à Phoebe) sont là et c'est intéressant.  Le potentiel est là.  On reste un peu trop en surface pour tout ce qui concerne la Confrérie et c'est dommage, parce que l'on sent qu'elle va avoir un énorme impact sur la suite.  Elle reste comme un élément étranger au récit pour ce tome-ci, on en parle, mais c'est comme détaché du reste de l'histoire, comme un élément à l'écart en filigrane, sans vraiment ressentir son impact ou son poids sur la vie de Robin.  Par contre et c'est à souligner, l'auteure a su habilement évité le piège du chapitre où-je-vous-explique-comment-mon-monde-fonctionne-en-vous-jettant-toutes-les-infos-à-la-tête-d'un-coup et l'a plutôt habilement, par petites touches, intégré au corps du récit.  Autre détail important, Robin n'a rien d'une nunuche de service.  Même si elle ne prend pas toujours les bonnes décisions, elle ne fonce pas toujours tête baissée comme une idiote!  Bon point pour elle.  Bref, une lecture en demie-teinte qui a du potentiel, mais sans être à la hauteur de ses idées. 

Ma note: 3.25/5

Je remercie l'auteure de m'avoir offert son livre. 

mercredi 19 septembre 2012

Lire en bougeant

Salut!

Quand je me rends à Montréal, plus souvent qu'autrement, je prends le métro.  Très pratique pour se déplacer en ville et puis, je déteste le stationnement à Montréal.  Mais qui dit métro dit pour moi livre.  Tellement que chaque fois que j'oublie de m'en emmener un, je me fous des baffes mentales.  Pourquoi?  Pour deux raisons: de un, c'est long les transports en communs, alors autant en profiter pour lire!  Et de deux, je sais très bien que je vais regretter de ne pas avoir emmené de livre, alors pourquoi est-ce que je l'oublie???

Non, mais pensez-y, dans les transports en commun, il y a un nombre incroyable de personnes qui lisent.  Le journal, certes, mais pas uniquement, ça jamais!  J'ai déjà vu une fille dévorant No logo de Naomi Klein descendre à Berry-UQÀM son livre de poche à la main et se frayer un chemin à travers la foule son signet dans l'autre.  J'ai vu d'innombrables lecteurs de mangas.  Des lecteurs de livres en chinois, en anglais, en espagnol et une fois, j'ai soupçonné que c'était de l'arabe, mais sans en être sûre.  Beaucoup de Harry Potter, de Chevaliers d'Émeraude.  Des formats poche, des grands formats, des livres de bibliothèque.  J'ai vu peu de liseuses jusqu'à maintenant, mais en même temps je ne prends pas le métro tous les jours.  Reste que les gens semblent apprécier d'avoir quelque chose sous la main à lire quand ils prennent le transport en commun!

En fait, ça va plus loin que ça.  Je ne compte plus le nombre de gens qui m'ont demandé «un livre pour l'avion»!  Dépendant de la destination, on pensait au nombre de pages.  Si c'est pour l'Europe, les livres en bas de 400 pages n'ont pas la côté.  Ou on pense à en emporter deux, mais uniquement des poches à cause du poids.  Si c'est pour le Sud, et bien, n'importe quoi de léger fait l'affaire, mais surtout, rien de compliqué hein, on s'en va en vacances!  Mes meilleurs vendeurs pour cette destination sont les chick-lit en poche, c'est pas pour rien!

Non, mais pensez-y, si les gens ne se déplaçaient plus, bien des maisons d'éditions auraient du mal à s'en remettre.  C'est un des plaisirs de la vie moderne que de pouvoir se plonger dans des univers à des milliards de kilomètres de la planète Terre alors qu'à 10 000 pieds dans les airs, vous vous dirigez lentement vers votre destination.  Ou plus terre à terre, vous êtes tellement dans votre livre que vous en oubliez le punk trop collé contre vous qui n'a pas compris que le volume sonore de son MP3 n'a pas besoin d'être au maximum pour qu'il l'entende.  On plonge dans notre bouquin et on laisse une autre personne prendre le contrôle et nous emmener en toute sécurité à notre destination.  Ah, quel plaisir!  Ou du moins, s'en est un quand on oublie pas son livre à la maison...  :(

@+ Mariane

mardi 18 septembre 2012

Deux généraux de Scott Chandler

Deux généraux  Scott Chandler  La Pastèque  143 pages

Résumé:
Law Chandler était un officier du Highland Light Infantry.  Il a fait le débarquement de Normandie.  Mais au-delà de cette bataille, c'est l'expérience d'un homme durant la Deuxième Guerre mondiale qui est racontée ici.

Mon avis:
Très intéressant.  On dirait presque un journal de guerre tellement c'est près de l'expérience personnelle de la guerre d'une personne.  On y suit Law Chandler, un homme qui s'est engagé très tôt dans la guerre et qui l'a fait honnêtement, de tout son coeur, comme des milliers d'autres hommes.  On le suit depuis son arrivée en Angleterre alors que dans un premier temps, il joue surtout au golf (trouvez la logique!) avec son ami Chrysler.  Puis le difficile entraînement au débarquement, alors qu'ils ne savaient même pas pourquoi ils s'entraînaient.  Et où l'état-major avait jugé utile de faire l'entraînement à balles réelles, entraînant des morts...  On voit aussi l'incroyable cafouillage que fut le débarquement, l'improvisation, le manque de communication sur le terrain.  Et aussi le courage de ceux qui ont continué malgré leurs amis tombés.  Le style visuel de la BD est carré, les dessins sont à angles très définis et il y a peu de couleurs.  Toute la BD est dans un camïeu de verts kakis qui donnent une tournure militaire à cette histoire.  Sauf le rouge, couleur de la mort où de ceux qui vont mourir.  Ça fait tâche ce rouge.  À l'image de la guerre.  Une belle BD témoignage.  Cependant, c'est plus un journal de guerre et il faut la lire dans ce sens pour bien l'apprécier.

Ma note: 3.75/5

lundi 17 septembre 2012

Une dose d'imaginaire

Bonjour!

Je m'appelle Mariane et je suis accro.  Accro, oui, vous avez bien lu.  Vous à qui je m'adresse comme si j'étais à une réunion des LA (Lecteurs anonymes), je vous fais cette confession: j'ai une dépendance.  Une dépendance grave et elle ne se soigne que par l'usage de ce à quoi on est dépendant.  Contrairement à bien d'autres dépendance.  Remarquez, ça ne m'empêche pas de vivre, je n'ai pas de tremblements quand je suis en manque et je ne suis pas irritable non plus.  C'est juste une frustration profonde qui teinte toutes mes lectures, qui me trotte dans la tête à tous moments et qui ne me quitte pas jusqu'à ce que j'ai eu ma dose.  Ma dose d'imaginaire.

Science-fiction, fantasy, fantastique.  Trois mots magiques.  Dans tous les sens du terme.  J'ai autrefois travaillé avec une femme qui déclarait que dès que c'était impossible dans la vraie vie, elle détestait ça.  Au plus haut point.  Ce n'est pas mon cas, j'en mange de l'imaginaire!  Littéralement!  Et quand je m'en éloigne quelques temps, c'est pour mieux y revenir.  Parce que c'est comme ça.  J'ai besoin de ma dose d'imaginaire, de total décrochement de la réalité, de passage dans un autre monde, réaliste ou non, de découvrir, d'être bouleversée par des univers où jamais, je le sais, je n'irais.  Mais où j'adore me rendre par livres interposés.
Ça teinte aussi mes goûts cinématographiques: j'adore les films de science-fiction et de fantasy.  Enfin, pas quand ils flirtent avec l'horreur, mais tout le reste, oui. 

Quand je suis plus d'une ou deux semaines sans imaginaire dans mes lectures, je commence à regarder en rêvant les livres de ma PAL qui se passent à peu près n'importe où sauf dans la réalité de notre monde...  Ou s'ils s'y passent, des vampires, des loups-garous, des extra-terrestres ou des zombies viendront s'y joindre.  Parce que là, on tombe dans le fantastique.  Et que j'aime autant ça que les deux autres.  Parce qu'il faut beaucoup d'habileté à un auteur pour que l'élément fantastique s'intègre bien à notre réalité.  Et que j'aime bien m'imaginer que des fois, ce genre de trucs serait possible dans la vraie vie.  Savoir que c'est impossible ajoute encore plus de goût à la lecture.

Alors, oui, je le confesse encore une fois, en lecture, j'ai besoin de ma dose d'imaginaire.  Je suis une drogué, une accro, dites-le comme vous voulez.  Rassurez-vous par contre: je m'assume pleinement.  Et ça ne m'empêche nullement d'apprécier les autres genres littéraires.  C'est juste que je reviens tout le temps à l'imaginaire.  Comme on revient à sa drogue préférée. 

@+ Mariane

vendredi 14 septembre 2012

Drôles de clients! Prise 10

C'est une décoratrice professionnelle qui fait les vitrines de notre magasin.  La dernière vitrine mettait en valeur des proverbes zen sur la lecture qui étaient magnifiques.  Tellement qu'un client qui passait par là a insisté pour acheter les panneaux de nos vitrines, étant prête à y mettre le gros prix pour les avoir!

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Durant la rentrée scolaire, on remet les livres à différentes écoles.  Une mère se présente avec son ado de secondaire 3 au comptoir, une grande échalote d'une quinzaine d'années au pire de l'âge ingrat.  Ils regardent ensemble la liste des cahiers et autres dictionnaires dont il a besoin quand la mère lui demande s'il a besoin vraiment besoin d'un dictionnaire d'anglais, étant sensé avoir encore celui qu'il a acheté en secondaire un et qu'il est sensé garder pour tout son secondaire.  L'ado se gratte la tête d'un air endormi et lance:

-Bah, il doit avoir passé dans le feu de camp...

Je vous passe la réaction de la mère!

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Toujours durant la rentrée scolaire, pour les écoles privées, les parents doivent commander les livres en juin et on leur remet ceux-ci au cours de l'été (ils passent les chercher quand ils veulent).  Évidemment, plusieurs parents «oublient» d'envoyer leurs feuilles (ou retrouvent celles-ci froissée dans le fond du sac d'école de leur enfant) et débarquent à deux jours de la rentrée scolaire en nous montrant plus ou moins gentiment leur mécontentement quand il manque un cahier ou un livre.  Cependant la perle revient à cette mère qui se pointe exactement la veille et qui s'énerve parce qu'il manque un cahier d'histoire pour sa fille.  Alors que ma collègue lui fait remarquer que si elle avait commandé en juin, on aurait pu mieux prévoir les quantités, la voilà qui s'emporte et qui lui lance:

- J'ai été tout l'été en Europe, pensez-vous vraiment que j'ai eu le temps de penser à ça!

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Une cliente se promène en magasin en regardant partout.  Je lui offre donc de l'aider.

-Ah merci, je fais juste reluquer vos valises à roulettes.

-Aucun problème Madame, vous pouvez regarder autant que vous voulez, elles adorent ça être regardée!

La cliente a éclaté de rire!

@+ Mariane

jeudi 13 septembre 2012

Le blé en herbe de Colette

Le blé en herbe  Colette  101 pages Texte lu en numérique *

Résumé:
Philippe et Vinca sont amis depuis l'enfance, partageant chaque été leurs vacances sur la côté de Bretagne.  Adolescent, ils s'aiment silencieusement et secrètement, sous le regard des adultes qui les entourent.  Fort de leur amour, ils se croient à l'abri de tout et attendent impatiemment l'âge adulte et le droit de vivre leur amour au grand jour.  Cependant, l'arrivée d'une pensionnaire dans une autre des villas de la côté va remettre en cause et leur amour et leur avenir.

Critique:
Le plaisir avec Colette n'est pas seulement dans le récit où rien n'est jamais noir ou blanc, il est dans la manière très particulière qu'elle a d'utiliser les mots et la langue.  Artiste du verbe, elle fait de chacune de ses phrases un petit bijoux dont on se délecte.  Son écriture est belle en elle-même, l'histoire n'est qu'un prétexte à ce qu'elle déploie la beauté de son écriture.  En ce sens, ce récit de deux adolescents qui découvrent l'amour et qui s'y agrippent de toutes leurs forces portent un double germe.  Rien n'est clairement dit dans ce livre, même si les allusions sont suffisantes pour qu'on comprenne que la découverte de l'amour physique, surtout du côté de Phil.  Vinca viendra dans un second temps.  Le roman a d'ailleurs fait scandale à sa sortie parce qu'à la place de l'amour (ils s'aiment déjà), les deux jeunes gens découvrent l'amour physique, chose peu courante à l'époque.  On vit à hauteur de leurs émotions, brûlante et puissante comme le sont les émotions des adolescents.  En toile de fond, la mer, la côté où ils pêchent, le soleil qui les brûlent et les nuages qui donnent un ton troublant au récit.  Les éléments ne sont pas en phase avec leurs émotions, mais plante un décor que l'on trouve souvent en résonance avec celles-ci.  Au cours de cet été, Phil et Vinca quitteront l'enfance pour entre dans une autre phase de leurs vies.  On les abandonne à la fin des vacances, alors que la réalité les rattrapera et qu'ils devront de nouveau faire face à la vie.  Mais cet été les aura transformés à jamais.

Ma note: 4/5

* Le texte que j'ai lu est disponible en téléchargement gratuit ici.

mercredi 12 septembre 2012

Les pirates

Salut!

Autrefois, les pirates étaient bien visibles.  Ils se promenaient en mer sur des bateaux arborant un drapeau orné d'une tête de mort et de deux tibias croisés et n'avaient que pour but de voler et tuer les malheureux bateaux passant à proximité.  C'était tout un métier que d'être pirate, un métier dangereux où la richesse n'était que rarement au rendez-vous et où plus souvent qu'autrement, on mourrait jeune.

Les pirates d'aujourd'hui...  sont beaucoup moins visibles.  Et beaucoup plus sournois.  Malheureusement, on peut dire que la majorité de la population, à un moment ou à un autre s'est adonné au piratage.  Des gentils MP3 surtout.  Maintenant, avec le numérique, c'est le livre qui tombe dans le piège.  Avec ma très chère Bête, j'ai moi-même été télécharger quelques trucs sur Internet, mais là est le problème: connaissant les règles du droit d'auteur, je n'ai pris que des trucs légaux.  Pour ceux qui ne savent pas, le téléchargement sur Internet peut facilement devenir une jungle.  Pour la petite histoire, au Québec, tous les auteurs morts depuis plus de 50 ans voient leurs oeuvres tomber dans le domaine public.  Donc, tous les auteurs morts avant 1962 peuvent être téléchargé librement, gratuitement, mais surtout légalement.  Toutes les autres oeuvres, non, on tombe dans le téléchargement illégal.  Encore plus quand l'auteur est bien vivant!

Une excellente cliente à la librairie s'est fait offrir une liseuse à Noël dernier.  Elle est revenue début janvier pour m'annoncer ça et aussi pour me dire toute fière que l'un de ses amis lui avait téléchargé 600 livres d'un coup gratuitement.  Elle était toute contente!  Je n'ai pas allumé sur le coup, mais plus tard, je me suis rendue compte que 600 livres d'un seul coup, ça ne pouvait être que du piratage.  Cette personne l'ignorait et je ne doute absolument pas de sa bonne foi.  S'aventurer dans la jungle du téléchargement sans un minimum de connaissance devient vite un piège pour ceux qui de bonne foi, ne s'imagine pas le tort qu'ils causent aux auteurs.

Et ceux qui les mettent sur le Worl Wibe Web?  Ces vaillant pirates qui laissent courir à tous vents des oeuvres écrites?  Un ami auteur a eu maille à partir avec des pirates récemment.  Et c'est la manière dont ils se voient qui est je crois la pire chose, au-delà de leurs actes.  Ces braves gens s'imaginent porter haut et fort la culture, repoussant ses limites et permettant à tous, absolument tous un accès universel, libre et gratuit à la littérature.  Sans se rendre compte que de disperser à tous vents des textes piratés, c'est la meilleure façon de priver de revenus ceux qui se battent justement pour faire vivre cette culture-là.  Et au-delà de ça, c'est pour chaque auteur piraté le vol pur et simple de son travail.  Je me pose la question à clavier haut: si tous ces gentils fichiers créé illégalement était repris par Amazon ou un autre gros et vendu sans autre états d'âmes, comment nos vaillants pirates pro-culture se sentirait-il?  Sûrement pas heureux en tout cas.  Parce que leur travail ne serait pas respecté.  Pourtant, ils font la même chose à d'autres sans le moindre état d'âme apparent, la vertu du libre-accès à la culture en bandoulière.  Pas fort.  Je crois que le pire vient de là: ceux qui croit bien faire en faisant des torts considérables.  Je trouve moi aussi que bien des fichiers numériques se vendent un prix de fou et que les DRM, c'est de la ***, mais le problème, c'est que dans un marché en transition, nécessairement, on fait des erreurs et que des ajustements vont être nécessaires.  De là à dire que tout doit être gratuit par contre, alors ça, non.  Tout a un coût, piraté ou non.

@+ Mariane

mardi 11 septembre 2012

Le chasseur de Geneviève Blouin

Le chasseur  Geneviève Blouin  Collection Nova  Les Six Brumes de la société secrète  103 pages


Résumé:
Hugues «Le Chasseur» Dussault a perdu la vue.  Pour cet ancien combattant d'arts martiaux mixtes, le choc a été cruel.  Il a mis fin à sa carrière, même s'il s'entraîne toujours autant.  Et ses anciens réflexes sont toujours là.  Quand surgit près de lui le danger, il est prêt.  Et cette fois, sa cécité pourrait être un avantage.

Critique:
Trop court!  Vraiment trop court!  J'en aurais pris plus!  Mais bon, la collection Nova étant ce qu'elle est, j'ai lu ce petit bouquin d'une seule traite.  Alors, alors qu'en dire?  J'ai quelques notions de base de combat au sol (le jiu-jitsu brésilien est une forme de grappling), alors je pouvais aisément comparer.  Et je peux dire que l'on sentait bien la bagarre!  On voyait les mouvements.  Même chose pour le rendu de ce que peu représenter le monde pour un aveugle.  L'importance des sons, du toucher, tous ces petites détails qui sont moins importants pour nous qui voyons mais qui prennent une telle importance pour quelqu'un qui est privé de la vue.  Ils permettaient d'appréhender l'environnement d'Hugues comme lui le vit, ce qui était très intéressant.  L'aspect fantastique du récit m'a semblé un peu tiré par les cheveux, mais collait dans l'histoire.  À vraie dire, le seul détail qui m'a vraiment fait tiquer est la facilité avec lequel notre Chasseur accepte cet élément surnaturel dans sa vie.  Par contre, vu le court format, je peux très bien comprendre le choix de l'auteure.  Mais l'idée de cet ajout combiné à la cécité du Chasseur donnait le piquant à l'histoire.  Un très bon petit récit, malheureusement, je le répète, un peu trop court!

Ma note:  3.75/5

lundi 10 septembre 2012

Quand de connaître l'auteur mène à l'horreur

Salut!

J'imagine bien quelques sourcils froncés à la lecture de ce titre.  hihihi!  J'ai entendu quelques auteurs dire que le titre doit être accrocheur pour attirer l'attention.  Je m'essaie à la petite manoeuvre!  Alors, voyons voir, de quoi vais-je vous parler cette fois...  hihihi!

Jusqu'à il n'y a pas trop longtemps, je disais à tout le monde et à qui veut l'entendre: je n'aime pas l'horreur.  Et je ne veux pas en lire.  Je ne vais pas dormir de la nuit ensuite!  Et ainsi de suite et ainsi de suite.  Je me tenais loin des livres de ce genre.  Vraiment!  Je les fuyais comme la peste.  Je classais du bout des doigts les Stephen King et les Patrick Senécal dans les tablettes et j'étais bien embêtée quand on me demandait une bonne histoire d'horreur.  Je me tenais très loin du genre!

Et puis, par le hasard des rencontres quand on fréquente le milieu du livre, j'ai fait la connaissance deux auteurs: Ariane Gélinas et Jonathan Reynolds.  Ils écrivent de l'horreur. Ah bon?  Ils ne me l'ont pas dit en partant, salut Mariane, moi, je suis un auteur d'horreur.  Jamais de la vie.  Ils ont été beaucoup plus subtils que ça, ils m'ont juste foutu leur livre dans les mains.  Et je l'ai lu.

Résultat?  Bon, première des choses, je dors encore la nuit!  Hé oui!  Et finalement... j'aime bien le genre.  Je ne suis pas une passionnée, loin de là, mais disons que j'aime bien avoir quelques petits frissons en lisant et que que de grimacer de dégoût en lisant certaines scènes ne me dérangent pas autant que je ne l'aurais pensé.  Aurais-je fait le saut sans Ariane et Jonathan?  J'en doute.  Parce que j'avais peur des livres d'horreur.  Le lien de personne à personne est irremplaçable pour faire découvrir certains styles, certains genres que l'on n'oserait pas tâter dans d'autres circonstances.

C'est une raison pour laquelle je joue les taches aux différents Salons du livre.  Tiens, un auteur qui s'ennuie!  Il est tout seul à sa table, tristounet!  Hop, je vais lui faire la causette!  J'achète rarement son livre, mais je vais découvrir par la bande son univers.  Et si ce n'est pas quelque chose que je lirais de prime abord, c'est encore mieux côté découverte!  Je prends des notes et souvent, je vais finir par lire leurs livres plus tard.  J'ai fait ça je ne sais plus trop combien de fois...

On dit souvent que les auteurs ne sont pas les meilleurs pour faire la promotion de leurs livres et c'est souvent vrai.  Mais les auteurs eux-mêmes, de par leur personnalité et leur conversation peuvent finir par nous donner envie de découvrir leur univers.  Et ça c'est génial.  Même si au départ, on fuyait leur genre comme la peste!

@+ Mariane

vendredi 7 septembre 2012

Des fois, j'me dis...

Salut!

À travailler dans le public, on en voit souvent des vertes et des pas mûres.  En voici quelques-unes qui sont récurrentes...  (Je rêve souvent de répondre les parenthèses à certaines personnes!)

********************************************

-Bonjour Madame!

- Bonjour!

-J'ai commandé un livre, vous m'avez appeler qu'il était arrivé.

-Bien sûr!  Quel est le titre?

-Ah, je m'en souviens pas.

(Ben oui!  C'est vous qui avez commandé le livre et c'est moi qui est sensée retenir lequel vous avez commandé!)

********************************

-Bonjour Madame!

-Bonjour!

-Je cherche un livre.

(J'avais deviné!)
-Certainement, lequel?

- Ah c'est ça le problème, je ne connais ni le titre ni l'auteur.

(Soupir!)

 ***********************************************************

-Bonjour Madame, je cherche un livre.

-Avec plaisir, lequel.

-L'éditeur c'est Gallimard, la collection, c'est Folio, l'auteur c'est Antoine de Saint-Exupéry.

-Et le titre?

-Ah oui, Le Petit Prince.

(Si vous chercher un livre précis, pourriez pas me donner le titre en premier!!!!)

*************************************************

-Bonjour Madame!

-Bonjour!

-Vous travaillez ici?

(Ben non voyons, je me promène avec une pile de livres de quinze livres de haut dans les mains juste pour faire joli!)

Ou dans la même veine:

-Bonjour Madame!

-Bonjour!

-Vous travaillez ici?

(Non, je suis assise devant l'ordinateur du comptoir de service juste parce qu'il y avait une chaise de libre!)

*****************************************************

Merci de lire cette bafouille, ça défoule...

@+ Mariane

jeudi 6 septembre 2012

Javotte de Simon Boulerice

Javotte  Simon Boulerice  Leméac  182 pages

Résumé:
Javotte, c'est la belle-soeur de Cendrillon.  Prenez-là et mettez-là dans une petite ville de banlieue, aujourd'hui, avant sa rencontre avec sa future demie-soeur et victime.  Et vous obtenez ce petit bijoux de Simon Boulerice.

Critique:
Javotte est disons-le au départ, un sale personnage.  Méchante, cruelle, imbue d'elle-même, menteuse, jalouse, égoïste, vengeresse, intolérante, bref, rien pour se faire aimer.  Absolument rien.  Et elle est capable de tout pour atteindre ses buts.  Une sale fille.  Et pourtant, en vivant ce que l'on vit à l'intérieur d'elle, on ne peut pas vraiment la haïr, juste la trouver vraiment conne.  Parce qu'elle refuse d'aller vers les autre.  Parce qu'elle est restée une petite fille à l'intérieure d'elle qui a peur que les autres ne l'aiment pas.  Parce que sa mère est tout sauf une mère et qu'elle souffre d'autant plus de la mort de son père.  Je vous le dit, une petite fille trop vite grandie dans un corps d'adolescente.  Qui fait la brillante démonstration que la cruauté peut être jouissante à lire, enfin, surtout quand on en est pas la victime!  Ah oui, ses célèbres grands pieds viennent de l'accident qui a tué son père et où elle s'est fracturé les deux pieds.  Quand ils ont enlevé les plâtres, elle chaussait du...  enfin, elle avait des pieds beaucoup trop grands et ne réussissait pas à s'aimer, alors être aimée des autres!  Tant qu'à risquer l'échec... autant s'assurer que tout le monde la haïsse!  Et pour ça tous les moyens sont bons.  L'auteur a eu le génie de se glisser dans la peau d'une adolescente mal dans sa peau sans que nulle part on ne sente que c'est un homme qui écrit.  Et la langue française est ici maniée brillamment: c'est accessible, mais en même temps, subtilement recherché.  N'eut été de la sexualité ici présente, ça aurait fait un excellent roman pour ados, mais c'est trop cru pour eux.  Javotte est trop crue.  Tant mieux, on la garde pour nous adulte qui aimons nous délecter des aventures de cette adolescente grandie trop vite tout droit sortie des contes de fées!

Ma note: 4.25/5

Je remercie Leméac et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.

mercredi 5 septembre 2012

Histoires de libraires

Salut!

Je me suis fait plaisir ce matin, j'ai été voir la définition de libraire sur Wikipédia:

«Un(e) libraire est un commerçant qui vend des livres. Il travaille le plus souvent dans une librairie. Il conseille et renseigne le client pour qu’il trouve le livre qu’il cherche mais peut aussi lui faire découvrir de nouveaux auteurs

Ouais.  Ça correspond pas mal à mon travail.   Mais c'est à la fois ça et beaucoup plus que ça.  La subtilité de bien des aspects du métier n'est pas visible aux yeux des profanes et même de ceux qui n'ont pas passé quelques années à l'exercer.  On doit gérer un stock, faire des présentations attrayantes, connaître les nouveautés récentes et les classiques sur le bout des doigts et bien plus.  Savoir faire des boîtes (je vous jure, en France, c'est une compétence exigée pour être libraire!!!), maîtriser un système de classement qui peut varier énormément d'une succursale à l'autre, savoir trouver le livre dont-le-client-ne-connaît-ni-le-titre-ni-l'auteur.  C'est tout ça être libraire.  Mais c'est aussi plus que ça.

Je ne suis pas la seule libraire du Québec (loin de là!), mais il y a eu quelques libraires célèbres dans notre Belle Province.  Assez pour avoir leur petite place dans les livres d'histoire.  Tenez, le libraire Fabre.  Vous connaissez?  Non?  Pas surprenant.  Mais il fait quand même parti de ces gens qui faisant partie de la petite Histoire marquent la grande.  Ardent patriote, il a soutenu les rebellions de 1837-38 et a même été maire de Montréal.  Mais sa principale profession, Édouard-Raymond Fabre l'a conduite pendant 31 ans: il était avant tout libraire.  Formé à Paris, il revient à Montréal pour racheter un fond de librairie existant et n'aura de cesse de développer son commerce.  Ce qui ne l'empêchera pas de participer à toutes les luttes politiques de son époque!  Tout un homme que ce libraire.  Malgré tout, il est loin d'être le libraire le plus connu du Québec.  Ce titre revient plutôt à Henri Tranquille.

Ce nom ne vous dit rien?  Ok, pensez, pour ceux qui ont ne serait-ce que des débuts de connaissance en histoire au Manifeste du Refus Global.  Ça a été lancé à sa librairie, en 1948.  Celle qu'il a fondé en 1937 et conduite contre vents et marées.  Celle qui a accueilli d'innombrables rencontres d'auteurs, lectures de poésie et tout autant de débats portés par un homme qui aimait la littérature plus que tout.  Un homme qui n'était pas très «tranquille» quand ce sujet arrivait sur le tapis.  Une de mes clientes m'a dit une fois qu'elle avait autant de plaisir à discuter avec moi qu'avec Henri Tranquille dans le temps.  Ouf, tout un compliment!  Je ne me sens pas vraiment prête à chausser de telles chaussures par contre.  Vraiment pas!  Il fallait toute une personnalité pour lutter contre les puissants courants de la société québécoise des années 30, 40 et 50.  Je suis beaucoup plus tranquille que ça, même si de tout mon coeur, je défends la même cause: la littérature.

Alors ces libraires qui m'ont précédé?  Ces collègues à quelques décennies de distance?  Ce sont des sources d'admiration, pas des modèles.  Parce que nous ne vivons pas au même siècle et que je me considère comme une vraie libraire du XXIe siècle, avec tout ce que ça a de positif et de négatif.  Je regarde le passé et je n'ose m'imaginer ce que ce devait être, en plein coeur du XIXe siècle que de gérer un catalogue de livres sans le moindre ordinateur.  Ou encore, de connaître tout le foisonnement littéraire des flamboyantes années 60 et 70 en côtoyant ses artisans de près.  Je mène ma petite barque de libraire de manière fort différente.  Je suis une libraire d'aujourd'hui et fière de l'être.   Et je mets en pratique la compétence de faire des boîtes de livres régulièrement...

@+ Mariane

mardi 4 septembre 2012

L'irrégulière d'Edmonde Charles-Roux

L'irrégulière  L'itinéraire de Coco Chanel  Edmonde Charles-Roux  Le livre de poche 655 pages

Résumé:
La vie de Coco Chanel, une femme qui a transformé la mode et a marqué le XXe siècle de son empreinte.

Mon avis:
On plonge dans cette biographie comme un plongerait dans un roman.  La vie de Gabrielle Chanel n'a pas besoin d'être romancée:  elle a eu une vie digne d'un roman.  Sous la plume d'Edmonde Charles-Roux, on parcourt l'itinéraire qui l'a mené de la vie de simple orpheline à chef d'une des plus grandes entreprises de luxe de l'histoire du XXe siècle.  Une femme.  À une époque où naître femme était un handicap sérieux.  On a l'impression de lire un roman tellement c'est bien écrit, mais en même temps, c'est une solide biographie.  L'auteure, au travers de son récit, montre clairement qu'elle a fait des recherches approfondies pour retracer l'itinéraire de cette Gabrielle Chanel que tout le monde connaîtra sous le nom de Coco, surnom qu'elle doit à son passage parmi les chanteuses de beuglant où elle chantait Qui qu'est qui a vu Coco dans l'Trocadéro.  Sa vie, ses amours, sa personnalité, on voit le cheminement puis le triomphe de celle qui était née avec un avenir rien moins qu'assurée. Malgré tout, je dois avouer qu'à partir des années 20 et du triomphe de l'empire Chanel, on se détache d'elle comme personne pour s'attacher aux gens qui l'ont entouré.  Certes Chanel a fait l'époque, mais cette partie est plus impersonnelle et on s'attache à ceux qui autour d'elle ont fait comme elle les années 20, de ses amants à ses amis.  Plus ça avance et moins on est avec elle et plus on la regarde de loin, comme les gens, le public, la voyait, sans entrer dans son intimité.  Les 20 dernières années de sa vie sont plutôt résumé que décrites.  C'est sûre qu'elle s'est essentiellement consacrée à son travail durant cette période, mais tout de même elle a sûrement fait autre chose que de créer des robes non?  Autant j'ai adoré la première partie, par la suite, mon intérêt s'est plutôt dilué.  J'ai trouvé malgré tout cette biographie excellente parce qu'elle nous amène très près de Chanel et de la personne qu'elle fût.  Une personne au caractère difficile et que la vie n'a pas épargnée.  Une personne qui toute sa vie, malgré son désir de s'intégrer, aura été une marginale.  Une irrégulière.  Son parcours n'en est que plus intéressant à suivre.

Ma note: 4/5

Je remercie Socadis et plus particulièrement Robert pour ce service de presse.

lundi 3 septembre 2012

Le travail de l'écrivain

Salut!

Aujourd'hui, c'est Fête du travail.  Alors, je vais rendre hommage au travail de personnes qui me sont absolument essentielles: les écrivains.

Ok, ça consiste à quoi le travail d'écrivain?  À écrire répond le commun des mortels.  Ouais.  C'est sûr que c'est une grosse partie du boulot, mais un écrivain ne fait-il qu'écrire?  Mais non!

Alors un écrivain ça:
- Passe toutes ses soirées à mettre ses idées en place.
- Ça écrit un premier jet.
- Ça le révise
- Ça le re-révise
- Ça le fait lire par des bêta-lecteurs
- Ça re-corrige après les premiers commentaires.
- Ça envoie son manuscrit à des maisons d'éditions
- Si c'est un premier roman, ça attend (souvent longtemps!)
      - Si le manuscrit est accepté, ça fait des trous dans son plafond en sautant de joie.
      - Si le manuscrit est rejeté, reprendre toutes les étapes ci-haut.
- Si c'est un auteur connu, ça attend les commentaires de la direction littéraire.
- Si c'est un auteur inconnu, ça pleure en recevant pour la première fois son manuscrit profané par la direction littéraire.  Habituellement, ça met une journée ou deux à s'en remettre et ensuite ça va.
- Ça re-corrige.
- Ça re-re-corrige
- Ça révise les épreuves
- Ça s'obstine avec son éditeur (dépendant de c'est qui, beaucoup ou très peu!)
- Ça voit la couverture pour la première fois avec émotion.
- Ça guette la date de sortie.
- Ça attend impatiemment après l'imprimeur.
- Ça attend impatiemment après le diffuseur.
- Ça attend impatiemment après le distributeur.

Et là, soudainement, il est là, c'est magique LE LIVRE EXISTE!!!!  Ils l'ont entre les mains, il est maintenant sur les tablettes des librairies (ou encore celles de Wal-Mart, mais ça fait moins chic.  J'avoue que j'ai un parti-pris :P)

Merveilleux!  Le boulot ne fait que commencer!  Alors l'écrivain:
- Organise un lancement plus ou moins gros selon ses moyens et ceux de son éditeur.
- Découvre les joies des Salons du livre avant de comprendre que ça inclus des heures d'attentes à une table le sourire aux lèvres en espérant que quelqu'un s'intéresse à leur livre.
- Ça fait des kilomètres pour découvrir des lieux où il n'aurait pas pensé avant qu'avait lieu des Salons du livre (non, y'a pas que Montréal et Québec!)
- Ça fait beaucoup de promotion et d'auto-promotion (les familles et les amis sont habituellement mis à contribution à cette étape!)
- Ça répond au courrier des lecteurs (s'il y en a)
- Ça répond à des entrevues (s'ils sont chanceux)
- Ça s'obstine de nouveau avec son éditeur (mais rendu là, il commence à avoir de la pratique des deux côtés, alors ça va plus vite!)
- Entre deux dédicaces, ça réfléchit à son prochain bouquin.
- Au bout d'un temps infini, ça reçoit un chèque de droits d'auteurs suffisant pour se payer un succulent... souper pour une personne dans un resto pas trop cher.
- Ça ressent une démangeaison bizarre pour laquelle il se trouve un peu fou qui lui donne envie de se rasseoir pour commencer une nouvelle oeuvre.
- Ça s'asseoit, ça se gratte la tête...
Et ça recommence en haut de la page! 

Relaxe la vie d'écrivain?  Pas vraiment non!

À tous mes amis auteurs, je vous souhaite une excellente Fête du travail!

@+ Mariane

samedi 1 septembre 2012

Bilan de mes résolution 4

Salut!

J'ai fait un certain rattrapage cet été moi!  Paraît que j'avais moins de nouveauté à me mettre sous la dent...

1-Lire 5 biographies durant l'année (5/5)
Résolution complété avec la biographie de Coco Chanel (qui m'a demandé presque tout le mois d'août, mais ça c'est un détail)

2-Lire 3 classiques de la littérature québécoise (Publié avant 1960) (2/3)
Rien de ce côté

3- Lire au moins un de ces deux pavés: Le Décaméron de Jean Boccace ou Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer.
Résolution abandonnée.

4- Lire 5 essais (3/5)
Héhé!  J'ai lu trois essais en juillet-août.  Sacré rattrapage!

5- Lire un Jules Verne dans l'année. (1/1)
Déjà complété.

6- Défi voyage: Lire un livre provenant et écrit par une personne des pays/régions suivantes: Chine, Russie, Monde arabe et Afrique noire. (2/4)
Commencé un livre sur la Russie, L'éternel mari de Fédor Dostoïevski.  (Je suis très fière de pouvoir écrire le nom de cet auteur sans avoir à chercher son orthographe sur Wikipédia)

7- Découvrir les trois auteurs suivants que je n'ai pas encore lu: Charles Dickens, Ian McEwan et Michel Tremblay. (1/3)
Lu ni Ian McEwan, ni Michel Tremblay.  J'ai lu des tas d'autres choses remarquez.

Je suis en confiance!  Il m'en manque 7 pour accomplir mes résolutions d'ici la fin de l'année.  À deux par mois, c'est parfaitement atteignable!

@+ Mariane