mardi 31 juillet 2012

Le fantôme d'Anya de Vera Brosgol

Le fantôme d'Anya  Vera Brosgol  La Courte échelle 221 pages

Résumé:
Anya est une immigrée russe vivant aux États-Unis et pas particulièrement fière de ses origines.  Elle n'a pratiquement aucune amie à l'école, n'est pas populaire et se sent donc mal face à ça.  Jusqu'au jour où elle tombe au fond d'un trou et y découvre un squelette... et son fantôme!  Ce fantôme qui se révèlera être d'une aide précieuse.  Mais quelles sont les véritables intentions de ce fantôme?

Mon avis:
Ok, sujet exploité largement et constamment dans la littérature adolescente, la manie qu'ont certains ados de se sentir totalement incompris et nul parce qu'ils ne sont pas au sommet de l'échelle de popularité de leur école.  Dans ces cas-là, l'auto-apitoiement peut être majeur!  Une corde sensible que le fantôme, Emily flairera chez Anya et ne tardera pas à exploiter, sauf que ses intentions sont tout sauf honnêtes!  Si l'histoire est classique, le dessin est intéressant, tout en rondeur et en dégradé de gris.  Tous les personnages sont typés, mais on les reconnaît clairement parce que les visages sont bien dessinés.  Je n'ai pas été épatée par cette BD, c'est très bien, mais sans un deuxième niveau qui aurait rendu le tout génial.  En tout cas, la fin détonne par rapport au reste, puisque que loin de tomber dans un univers tout beau, Anya reste dans la même vie, c'est juste le regard sur celle-ci qui change.  Elle l'apprécie plus, consciente de ses limites, mais aussi de ses avantages.  Une belle fin en somme.

Ma note: 3.25/5

lundi 30 juillet 2012

Le besoin de faire une pause

Salut!

Depuis quelques temps, j'avoue que j'éprouve un drôle de sentiment: j'ai du mal à rédiger des billets.  Pour les critiques de livres, ça va, ça va même très très bien, mais les billets...  Je sais pas.  On dirait que je manque de souffle ces temps-ci.  Alors, j'ai décidé de prendre une pause, tout simplement.  Donc, au cours des deux prochaines semaines, je ne déposerais que des critiques ici.  Ne soyez pas surpris donc si je saute certaines journées, j'ai juste rien à dire, ou du moins, pas l'énergie et la concentration pour écrire des billets.  Vivement l'automne!  J'ai comme l'impression que je vais y revivre.

@+ Prospéryne

vendredi 27 juillet 2012

Problèmes de prononciation

Salut!

Ok, tout le monde en coeur:

Audur Ava Olafsdottir

Audur Ava Olafsdottir

Audur Ava Olafsdottir

Non, je ne suis pas aller faire du copier-coller sur le web, je connais l'orthographe du nom de cette islandaise gagnante du Prix des libraires en 2011 par coeur.  Les accents exceptés.  L'écrire ça va.  Mais imaginez quand les gens arrivent à mon comptoir!

-Euh, je voudrais un livre, mais je suis pas capable de dire le nom de l'auteur.

-Le titre?

-Rosa Candida

-Ah, je vous comprends!

Ya aussi un type qui m'a dit le livre qui a l'air d'avoir du papier d'emballage sur le dessus, mais passons.  En général, tous les auteurs étrangers venant du Nord causent des problèmes de prononciation et pas juste à moi.  Mais pas juste eux.  Didier van Cauwalaert, vous prononcez ça comment?  Cauvalaèrte?  Cauoualerte?  Quelques américains aussi donnent du fil à retorde, quand pour dire leur nom correctement à l'anglaise, il faudrait parler avec une patate chaude dans la bouche.

Même au Québec, on a des problèmes avec ça.

-L'auteur, c'est Pauline, mais je sais pas comment on dit son nom de famille.  Gille?  Guil?

-Pas de problème, je sais c'est qui!

Au moins, j'ai réussi à résoudre une énigme en posant la question directement à l'auteure: c'est VonarBOURG  et non VonarBURG comme dans Hamburger.  C'est déjà ça de gagné...

@+ Prospéryne

jeudi 26 juillet 2012

Comme un roman de Daniel Pennac

Comme un roman  Daniel Pennac  Gallimard  175 pages

Résumé:
Un lecteur nous parle, nous chuchote à l'oreille.  C'est Daniel Pennac, l'auteur des Mallaussène, un fervent lecteur lui-même qui nous raconte.  La lecture, les livres, les mots, l'amour de tout ça.  Rien de pédagogique, un pur plaidoyer pour l'amour de la lecture, la beauté des mots et surtout la littérature, celle que bien trop souvent, on délaisse car on se croit incapable de l'apprécier à sa juste valeur.

Mon avis:
Il y a des livres dont on se dit, mais pourquoi est-ce que je ne l'ai pas lu avant celui-là?  Ce livre est une véritable ode au plaisir, celui de lire et de décrire des histoires, à des lieues de l'académisme et du pédantisme dans lequel certain font tomber la littérature.  On dirait que l'auteur nous chuchote à l'oreille,  plaidant pour le plaisir, pour le bonheur, pour l'amour des bonnes histoires, tout simplement.  Et surtout, de se tenir loin de l'obligation.  Les premiers chapitres parlant de l'adolescent obligé de lire un livre, analysant son ressenti par rapport à cette contrainte, est criant de vérité.  Qui n'a jamais eu à se taper une lecture emmerdante pour l'école qui le devenait d'autant plus parce qu'elle était obligatoire?  Ou l'enfant qu'on gave de contes et d'histoires et dès qu'il sait lire, pop, on le plante là avec un livre en espérant qu'Harry Potter passant par là règlerait le problème de l'amour de la lecture d'un coup de baguette magique.  Rien de tout cela.  Du temps, de la répétition, du plaisir à partager, voilà la clé.  Et les 10 droits imprescriptibles du lecteur...  Ah, quelle jouissance de lire ça!  Déculpabilisant, rigolo, anti-conformiste, mettez-les tous dans le même panier.  J'ai même testé la lecture à voix haute durant le chapitre sur le droit de lire à voix haute et oui, ça fait une différence, une différence énorme même!  Autant vous dire que j'ai adoré cette lecture.  À lire, à faire lire et à partager.  Ah oui, j'ai aussi suivi un autre conseil de l'auteur: ce ne sont pas tous les livres de tous les auteurs qui sont faits pour nous.  Conseil suivi: j'ai mis de côté les Mallaussène, autant j'adore les essais de Pennac, autant ces romans-là, je n'ai pas accroché!

Ma note: 4.75/5

mercredi 25 juillet 2012

Lady Spitfire: 1- La fille de l'air de Latour, Maza et Schelle

Lady Spitfire  tome 1 La fille de l'air  Scénario: Sébastien Latour  Dessins: Maza  Couleur:  Pierre Schelle 56 pages

Résumé:
Laure est française, fille d'un as pilote, héros de la Première Guerre mondiale.  Et têtue comme une mule en prime.  Ah oui, comme ça, les filles ne sont pas sensées voler?  Qu'à cela ne tienne, elle volera.  Bien lui en prend d'accumuler les heures de vol, car bientôt, la débâcle des armées françaises devant les forces nazies la poussera à voler jusqu'en Angleterre et là, à forcer la voie vers ce qu'elle désire le plus: piloter un Spitfire pour défendre sa patrie d'adoption contre l'Allemagne.

Mon avis:
Une femme pilote de chasse?  En pleine Seconde Guerre mondiale?  Pourquoi pas?  N'empêche, même aujourd'hui, elles ne forment pas la majorité des escadrons de chasse.  Alors donner sa chance à une jeune pilote, française de surcroît, en plein milieu de la bataille d'Angleterre de 1940?  Il fallait pour ça être un peu fou et surtout, avoir sous la main une femme ayant la personnalité et le talent de pilote nécessaire.  Laure avait tout ça et surtout, le désir de se battre.  Pour son père, mort afin qu'elle puisse vivre.  Et aussi parce que de voler dans les airs est sa passion, une passion plus forte que les conventions de son époque.  Il ne manquait sur sa route que des hommes prêts à lui donner sa chance.  Cela donne Lady Spitfire où des hommes choisissent de lui faire confiance et de la traiter comme leur égale dans les airs.  L'histoire, en jouant sur la ligne temporelle, permet de bien rendre l'époque et les différentes périodes de la vie de Laure.  De sa passion qui l'a poussé à défoncer des portes et surtout, sur le rôle que les hommes jouent là-dedans.  Fort heureusement, Laure a un caractère de cochon, elle n'écoute personne et fonce droit devant, forçant l'admiration de ses collègues.  En fait, comme le dit l'un d'entre eux, elle boit, jure et vole comme un homme, pourquoi la traiter comme une femme?  Les dessins servent très bien cette histoire de pilote, de ciel et d'un certain féminisme qui se fout du quand-dira-t-on.  On laisse Laure à la fin avec sa place construite au sein de son équipe... et au seuil de la plus importante bataille aérienne de tous les temps.  Là où, elle le sait, est sa place.

Ma note: 4/5

mardi 24 juillet 2012

Les services de presse

Salut!

Beaucoup l'auront sans doute remarqué, figure régulièrement au bas de mes critiques la note suivante: Je remercie XXX et plus particulièrement ZZZ pour ce service de presse, XXX représentant le nom du distributeur et ZZZ le prénom du représentant qui a eu la gentillesse de m'apporter le livre en magasin.  Et oui, en tant que libraire, j'ai droit aux services de presse.  Ce sont des livres que l'on me donne pour que je puisse les lire.  Vous avez bien lu, on me DONNE des livres.  Je suis extrêmement chanceuse, extrêmement.  Et très consciente de ma chance.

Soyons honnête, quel gros lecteur serait déçu de se voir donner des livres?  Je ne suis pas meilleure qu'un autre à ce chapitre.  J'adore recevoir des livres.  Je peux demander ceux qui me tentent, c'est sûr et certain, mais je ne les obtiens pas toujours.  Et d'un autre côté, on m'apporte parfois des surprises.  Les rep me connaissent depuis le temps et ils devinent bien souvent mes goûts... avec talent.  Alors voilà, morale de l'histoire, j'achète relativement peu de livre.  Relativement parce que j'en achète quand même.  Mais beaucoup moins qu'avant.

D'un côté, ces services de presse sont un ressort essentiel de ma vie de libraire.  Je ne peux pas acheter toutes les nouveautés qui paraissent en magasin.  Jamais de la vie!  Je n'en aie tout simplement pas les moyens, libraire n'est pas très haut placé côté salaire.  Mais d'un autre côté, comment parler de livres que je n'ai pas lu?  Je peux le faire dans une certaine limite, mais tout le temps?  Non.  Lire des nouveautés fait partie de mon métier.  Et lire des livres dont on ne parle pas dans la presse pour pouvoir en parler aussi.  C'est dans ces cas-là que c'est archi-utile des SP.  Ça me permet de sortir des sentiers battus et de découvrir des choses que je ne lirais pas autrement.

Ça coûte des sous aux distributeurs les SP?  Certes, mais en même temps, j'ai entendu dire que pour chaque SP donné, ils récoltaient 5 ventes.  D'après ma situation personnelle, je peux dire que la statistique est pas mal valide.  Bon, pour certains SP reçu, je n'ai pas réussi à faire la moindre vente, mais pour d'autre, j'en aie vendu 10 ou 15 copies.  Tout dépend du livre, du timing, des clients que l'on voit et aussi, jusqu'à un certain point de comment on se lève le matin.  Il faut voir ces SP comme des outils qu'on nous donne pour bien faire notre travail de libraire.  Un truc par contre: oui j'ai le livre gratuit, mais le temps que je consacre à la lecture, personne ne me paie pour.  C'est sur mon temps personnel que je le prends.  Un peu comme un auteur, qui n'est pas payé pour écrire son livre, mais moi, je ne touche aucun droit d'auteur, même pas le maigre 10% qu'eux ont droit sur leurs ventes.  Quoique j'ai droit à leurs oeuvres gratuites, ça compense!

J'essaie de lire chaque SP que je reçois rapidement.  Ce n'est pas toujours possible et je me désole quand certains d'entre eux s'attardent trop longtemps sur mes tablettes.  Mais quel que soit le moment où je les lis, ils vont finir par avoir leur petite pub ici.  C'est ma façon de remercier tous les gens qui me permettent d'avoir accès à une telle variété livresque.  

@+ Prospéryne

lundi 23 juillet 2012

Mass Effect: 1- Révélation de Drew Karpyshyn

Mass Effect  tome 1  Révélation  Drew Karpyshyn  Milady  380 pages

Résumé:
L'Humanité a fait ses premiers pas au sein du Conseil interstellaire quelques décennies plus tôt. C'est la dernière arrivée d'une myriade de peuples vivant en harmonie sous l'égide du Conseil, toutes ces espèces utilisant la technologie d'une espèce éteinte, les Prothéens.  Lorsqu'une de ses stations ultra-secrète de recherche est attaquée et qu'une seule personne peut savoir la vérité sur cette attaque, l'Alliance humaine met l'un de ses meilleurs hommes, David Anderson sur le coup.  Il aura à découvrir pourquoi tous les membres de cette station sont morts et surtout, pourquoi on les a tué.

Mon avis:
Connaissant un peu l'univers des jeux vidéos Mass Effect, mais sans y avoir joué moi-même, j'étais plutôt néophyte en ouvrant le livre. Et bien, je n'ai pas eu de mal à m'y retrouver.  L'auteur, également créateur de l'univers de Mass effect pour les jeux vidéos a veillé à rendre le tout simple autant pour les joueurs que pour les autres, ceux qui découvrent cet univers pour la première fois.  Il s'est d'ailleurs concentré sur la période précédant les jeux vidéos, mais en utilisant les personnages qui reviendront dans les jeux comme personnages secondaires.  Et c'est un choix heureux, parce que cet univers est complexe à souhait.  Entre les différentes espèces, leurs cultures, leurs pouvoirs et les relations avec les autres espèces, on est dans le subtil.  Pour contrer l'effet de dispersement, l'auteur se concentre uniquement sur ce qui est utile à son histoire et qui concerne directement ses personnages, choix heureux qui permet d'apprendre énormément sur sans pour autant s'y perdre.  Les personnages sont intéressants et il n'y en a pas un qui n'ait pas cette double épaisseur qui les rend réels, ni bons, ni méchants, des gens avec leurs forces, leurs faiblesses et leurs buts plus ou moins inavouables.  Les scènes d'actions dans le livre sont nombreuses et extrêmement bien décrites.  Et toute l'action contenue dans le livre ne tue pas l'intrigue bien au contraire, elle la sert même très très bien.  Soyons honnête, il ne s'agit pas ici de grande littérature, mais c'est très efficace et ça nous permet de passer un excellent moment.

Ma note: 4/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

vendredi 20 juillet 2012

Lecteurs suicidaires qui souhaitent le rester

Salut!

Au plus fort de la vague Twilight (que je persiste à appeler Fascination même si personne ou presque ne me comprend), ma patronne vient me voir et me dit: Hé Prospé, il y a une cliente qui vient chercher le dernier Twilight!

-Ah oui?

-Oui, elle a vu le troisième film et maintenant elle veut lire le dernier livre!

À voir ma face, elle a tout de suite vu qu'il y avait un problème.

-Quoi?

-Elle a lu les autres livres?

-Non, mais pas grave, elle a vu les films!

Ok, tout le monde, un film n'est jamais, JAMAIS comme le livre.  Point final.   Le livre n'est pas le film et le film n'est pas le livre, alors si vous commencez une série de livres, arrêtez de penser sans arrêt que vous pouvez sauter le premier tome sans problème parce que vous avez vu le film.  Ce sont DEUX OEUVRES DIFFÉRENTES.  Ok, elles racontent la même histoire, mais de deux façons différentes et si vous sautez de l'une à l'autre, vous risquez de faire plus de torts à votre appréciation qu'autre chose.  Et puis, souvent, le livre comprend beaucoup plus de détails qu'ils laissent de côté dans le film par manque de temps, ce qui fait que vous risquez d'être plus mêlé qu'autre chose.  Alors quand vous sautez au deuxième livre directement...

L'inverse, lire le premier livre et aller voir le reste au cinéma?  Testé pour ma part avec les Millenium.  J'ai beaucoup aimé les films, mais ce ne sont pas les livres.  Et encore, j'avais vu le premier film!  On ne saute pas impunément du livre au film, quoique en pense les paresseux qui croit sauver du temps en le faisant. 

@+ Prospéryne

jeudi 19 juillet 2012

Nankin de Nicolas Meylaender et Zong Kai

Nankin  Scénario de Nicolas Meylaender  Dessins de Zong Kai  Éditions Fei  137 pages

Résumé:
1937, Chine.  Insouciante, la petite Xia Shuquin vit avec sa famille à Nankin.  Elle ignore encore que du haut de ses huit ans, elle va bientôt être témoin d'un des pires massacres du XXe siècle.  2010, Chine, Maître Tan, l'avocat de Xia Shuquin part sur les traces de la petite fille qu'elle fut, à la recherche de preuves que son histoire est vraie, car des historiens révisionnistes l'accusent de mensonges...

Mon avis:
Une bande dessinée qui dénonce, avec toutes les qualités et les défauts que ça suppose.  La lecture est loin d'être confortable.  Ce qu'ont vécu les Chinois et ce qu'ont fait les Japonais est dur à supporter et je suis convaincue que rien n'a été inventé, les armées impériales japonaises ont commis de multiples atrocités durant leur occupation de la Chine.  C'est documenté depuis des années.  Là, c'est simplement présenté sous une forme artistique.  Cette Bd n'a pas pas la force d'évocation de Maus par contre.  On pourrait le penser car les deux sujets sont proches, mais étant donné que c'est l'avocat qui à titre professionnel, recueille les témoignages, on perd beaucoup de la puissance d'émotive du sujet.  Malgré tout, cette BD montre très bien les événements.  Certains images, entre autre celles des jeunes chinoises violées à la chaîne sont dures à supporter.  Ou encore celles du massacre pur et simple de soldats chinois qui avaient pourtant déposé les armes auquel on met le feu après les avoir arrosé à la mitraillette sans même vérifier s'il restait des survivants. 
Tant de souffrance pour rien.  Il est également extrêmement surprenant de voir un allemand, membre du parti nazi (je rappelle que l'histoire prend place en 1937), John Rabe, son foulard écarlate avec la croix gammée bien visible tout au long de la BD être celui qui a le plus sauvé de vie durant ces six terribles semaines.  À la tête de la poignée d'étrangers encore présent sur place, il a utilisé tout le poids de l'alliance Allemagne-Japon pour protéger des civils et il en a profité pour établir le plus possible de témoignages sur les atrocités de l'armée japonaise.  Un visage de l'Allemagne de cette période qui est plus que surprenant et montre que si bien des membres du Parti Nazi étaient avant tout des Allemands qui cherchaient une solution politique aux maux de l'Allemagne.  Un peu comme les Japonais qui ont été embrigadés dans une guerre qui les dépassait.  La conclusion est profondément anti-guerre et a le mérite de ne pas condamner les Japonais dans leur ensemble, mais seulement ceux qui ont réellement commis des atrocités.  Une belle façon de conclure un aussi dur récit.

Ma note: 3.5/5

mercredi 18 juillet 2012

Le cycle de lecture

Salut!

Ok, je suis une fille.  Ce qui en partant signifie que bien des hommes qui me lisent ici ne seront pas aussi sensible que mes lectrices à ce que je vais affirmer ici haut et fort: le cycle de lecture de chaque lecteur lui est propre et il lui est aussi personnel que le cycle menstruel de chaque femme.  Bizarre de dire ça comme ça?  Sans doute.  Ça mérite en tout cas une explication!

Personne ne lit de manière continue.  Pour des raisons qui tiennent à la vie quotidienne (eurk la vaisselle accumulée!), au boulot (stress, stress, stress!), aux activités de la vie (ok, bonne fin de semaine les minettes, on se revoit dimanche soir!) ou tout simplement à la fatigue (quoi, je me suis pas vraiment endormie sur mon livre!), personne ne peut dire, je lis 50 pages par jour, chaque jour.  Des fois, c'est plus, des fois, c'est moins!  Point-barre.  Mais il y a plus.  C'est plus subtil, il faut le voir plus sur le long terme et je ne parle pas ici de 28 jours.  Chaque lecteur a son cycle propre, sa rythmique qui fait varier ses lectures.  Pour certains, c'est annuel et ça suit le rythme des saisons et des congés.  Pour d'autres, c'est plus long.  J'estime le mien à environ trois mois. 

Que ce passe-t-il durant ce cycle?  Même chose que pour les hormones: elles sont en montée, cool, tout  va bien. On lit beaucoup, presque à tous les jours et tout baigne, la vie est belle.  Vient le pic, la montée totale: c'est une courte période, une journée ou deux ou trois, où on lit beaucoup, où tous les livres que l'on lit sont bons, où on adore lire, où tout va bien.  Ensuite, on retombe à la normale, mais vient ensuite une période où on est dans ses «règles» littéraires: rien ne nous tente, on veut plus rien lire, on fuit même nos livres pour quelques jours.  On se tient loin d'eux, on fait autre chose et tiens, finalement, après une courte période de temps, tout revient, tout baigne et on repart le cycle.  Je connais même certains lecteurs SPM qui abandonnent tous leurs livres quelques jours avant le creux des hormones en disant qu'il ne se publie plus rien de bon.  Avant de changer d'avis ensuite et de revenir aux livres.

Est-ce que tous les lecteurs passent par des phases semblables?  De mon très scientifique siège de libraire, je dirais que la vaste majorité des lecteurs sont comme ça, mais que la durée des cycles est extrêmement variable.  Du très court (quelques semaines) au très très long (plusieurs années).  À l'oeil, moi je dirais que je suis trimestrielle, mais encore là, certains cycles peuvent être plus long et d'autres plus courts!  Chaque lecteur a son rythme et son cycle.  C'est très personnel.

@+ Prospéryne

mardi 17 juillet 2012

Sherman: 6- Le pardon. Jeannie de Griffo et Desberg

Sherman  tome 6  Le Pardon. Jeannie  Scénario de Desberg  Dessins de Griffo  Collection Troisième vague  Le Lombard  48 pages

Résumé:
Tous les ennemis de Sherman semblent avoir été repoussés comme candidat potentiel à être celui qui lui voue une haine aussi tenace.  Pourtant, tapis dans l'ombre, l'ennemi invisible est toujours là.  Qui est-il, que lui veut-il?  D'autant plus qu'on le sait désormais, Jeannie n'est pas loin, celle dont la mort doit sceller la fin de la vengeance contre lui.  Celle qui lui en a toujours voulu d'avoir trahi son pays et qu'il n'a pas vu depuis des années.

Mon avis:
Je ne l'ai pas vu venir.  Je n'aurais jamais su qui était le fameux tireur de ficelle, ni pourquoi il a agit comme ça.  Je ne vous dit pas c'est qui (vous êtes malade ou quoi!!!!), mais vraiment, ça en valait le détour.  Un dernier tome à la hauteur de cette fascinante série, qui à mon avis renouvelle complète le genre, tant au niveau visuel qu'au niveau du scénario.  Du solide dans les deux cas et super bien documenté sur l'époque.  La fin de cette série est à l'image de la vie de Sherman et j'ai particulièrement aimé la toute fin où l'on revient aux débuts du personnage, bouclant une boucle de manière magistrale.  Une excellente BD, mais vraiment à lire d'une traite pour pouvoir savourer tous les détails.

Ma note: 4.5/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

lundi 16 juillet 2012

Le bon vieux métier de copiste

Salut!

Il y a de cela quelques siècles, la totalité des documents devaient être copiés à la main.  Ça demandait un temps fou et surtout, de savoir écrire.  C'est pourquoi être copiste était un bon métier au Moyen Âge.  De nombreux moines l'étaient pour leurs monastères et ont permis par leur labeur silencieux de faire perdurer de précieux documents au travers des siècles.  Cependant beaucoup de copistes l'étaient à leur compte.  C'était leur métier de copier des documents.  Alors imaginez la révolution qu'a représenté l'arrivée de l'imprimerie dans leur monde?  De notre côté de l'histoire, de celui qui, distant de plusieurs siècles, a vu l'imprimerie et ce qu'il a permis de réaliser par la suite, on peut dire que ça a été positif.  On regarde leur métier et on peut se dire que c'était une perte de temps et que la presse à imprimer a permis de royalement améliorer les choses.  Mais pour les hommes et les femmes qui ont vu leur univers s'écrouler, je ne pense pas que l'invention de Gutenberg ait été quelque chose de positif. 

Je me sens parfois comme une copiste du Moyen Âge.  Non, je ne copie pas lettre par lettre et paragraphe par paragraphe des documents, mais je fais un métier qui est à la veille d'une mutation majeure.  Et je le sais.  Je ne peux pas me voiler la face et dire que dans dix ans mon métier sera le même.  Sans doute que dans quelque siècles, les gens regarderont le métier de libraire et lui trouveront le même caractère désuet et dépassé que beaucoup trouve au métier de copiste.  Mais pour moi qui vit ces changements au présent, je ne peux m'empêcher de poser me poser la question: les copistes ont-ils vécu les mêmes questionnements que moi?  Certes, à leur époque, on a remplacé la plume et la personne qui la tenait par un appareil plus compliqué et moi, je fais face au remplacement du produit que je vends par l'immatériel numérique, mais le fait est que dans nos deux cas, un changement technologique majeur bouleverse notre métier et à travers ça, notre vision et notre place dans le monde.  Je ne pense pas que quiconque apprécie que quelqu'un d'autre arrive et lui dise que ce qu'il défend, ce en quoi il croit, est périmé, ancien ou encore foutu.  Surtout quand c'est quelque chose auquel on croit de toutes nos trippes. 

Je me rappelle une scène d'un film sur l'invention de l'imprimerie où l'un des personnages demandait à un autre ce que le métier de copiste allait devenir et l'autre lui a répondu de façon assez sèche qu'il n'y avait pas à s'attacher au passé.  C'est je crois le point qui me blesse: quand on tourne carrément le dos au passé et qu'on jette le bébé avec l'eau du bain.  Évoluer, oui, avancer, oui, mais en écrasant les autres?  J'ai lu je ne sais trop combien de commentaires sur les libraires passéistes sur le net, ou sur les maisons d'éditions qui ne seraient que des bourgeois-bohème défendant des valeurs petites-bourgeoises.  C'est le mépris que je ne supporte pas.  Je ne suis pas plus passéiste qu'un autre, je sais que l'Histoire avec un grand H ne suit qu'une seule direction, en avant, mais je défends mon métier et je suis sûre et certain qu'il a encore sa pertinence de nos jours.  On a le droit de ne pas être d'accord, pas d'écraser les autres parce qu'on a en main la dernière bidule techno et qu'on croit en son potentiel.  Le mépris et l'agressivité n'a jamais fait avancer grand chose. 

Et encore, tous les prophètes de malheur sur le milieu des librairies ne sont pas des devins non plus.  Gutenberg croyait dur comme fer que l'imprimerie allait permettre un renouvellement de la foi.  À son époque, l'accès direct à la Bible était difficile à cause de son coût élevé dû à la lenteur des procédés de copie et la crise des anti-papes avaient laissé de dures cicatrices au sein de la chrétienté.  Il a certes réussit son pari, mais sans le savoir, il a aussi déclenché un formidable mouvement qui a mené à l'éclosion de l'humanisme grâce à la capacité qu'avait désormais l'être humain de pouvoir facilement répandre la connaissance.  Jamais Gutenberg n'aurait pensé à ça.  Ce que va donner le numérique, nul ne peut le prédire, jamais, en aucune façon.  Il n'y a plus de copiste aujourd'hui.  Peut-être n'y aura-t-il plus de libraire demain.  Mais leur rôle, celui de faire circuler la connaissance est toujours présent.  Quel forme prendra mon métier demain?  Qui vivra verra!  Je ne crois par contre qu'un jour, le fait d'avoir un spécialiste dans les livres et la littérature et surtout dans les nouveautés ne sera plus un atout. 

@+ Prospéryne

vendredi 13 juillet 2012

La mort de Staline de Nury et Robin

La mort de Staline Scénario de Fabien Nury   Dessins de Thierry Robin  Couleur de Lorien Aureyre Dargaud
tome 1 Agonie  59 pages
tome 2 Funérailles 61 pages


Résumé:
De l'intérieur, les événements entourant la mort de Staline ainsi que ses funérailles.

Mon avis:
Un dyptique dont je fais une critique commune étant donné la très grande proximité entre les deux.  En fait, la seule différence tient au temps: dans le premier tome, Staline agonise, dans le second, il est mort, mais la dynamique entre les autres personnages est continue.  Car bien plus que la mort de Staline, on y parle des jeux de pouvoirs qui vont mener à la chute de Beria.  Personnage central dans les deux tomes, c'est lui que l'on suit.  Lui qui dès l'attaque de Staline met tout en place pour maintenir son pouvoir.  Pas étonnant quand on sait que le type est littéralement le chef du KGB!  Les auteurs ne cachent pas que leur oeuvre contient une bonne part d'imaginaire, étant donné que bien peu de témoignages crédibles et complets existent sur la mort de Staline.  Mais même si c'est une oeuvre en bonne partie fictive, elle rend bien la folie qui a entouré la mort du Petit Père des peuples.  J'ai bien dit entouré, parce que Staline lui-même n'a qu'un rôle secondaire à jouer dans cette histoire.  Les dessins sont un hommage à la grisaille soviétique et sans doute pour souligner le côté théâtral de la chose, les personnages présentent des traits caricaturaux.  Si Beria est au départ un maître des jeux de pouvoir, il trouvera néanmoins chaussure à son pied en la personne de Kroutchev.  Aucun des membres du Comité central du Parti Communiste n'est blanc comme neige cependant.  Ce sont des hommes de pouvoir avant tout et on peut se demander ce qu'ils ont de différent avec leurs confrères américains.  Même l'idéologie ne semble pas compter.  En tout cas, l'absence totale de scrupule et de compassion de Beria est dur à voir.  On peut comprendre qu'il ait fini de la manière dont il a fini.  Une BD qui jette un coup d'oeil sur un moment charnière de l'histoire de ce pays de manière franche, honnête et malgré son côté fiction, très réussi.

Ma note: 4.5/5

jeudi 12 juillet 2012

Un petit tour à la fin d'abord

Salut!

J'ai une manie: je vérifie toujours le nombre de pages que comptent le livre que je suis en train de lire.  Je ne vais pas vérifier tout de suite, ça c'est sûr.  C'est juste quand je repose le livre après en avoir lu un bout que je fais ma petite vérification...  Ah, tiens, 226 pages, c'est bien!  Je m'arrête là la plupart du temps, mais l'envie est souvent fort de lire...  Ah non, pas ça, ce serait un crime!  Mais bien souvent je le commets: je lis la dernière phrase.

Quoi Prospé, tu lis la fin au début!!!  Non, pas la fin, juste la dernière phrase.  Rien de plus la plupart du temps.  C'est seulement quand ma lecture traîne en longueur que j'ai la tentation d'aller en lire plus.  Et encore, je m'arrête aux trois dernières pages la plupart du temps.  Sauf si c'est une lecture vraiment chiante que je tiens à finir dans le cas duquel je fais une exception et que je lis le dernier chapitre,  mais encore là, ce sont des cas exceptionnels.  C'est comme une façon de me booster pour finir ma lecture dans ces cas-là.  De savoir que ça va finir de telle façon et de me poser la question: comment l'auteur va enligner ses flûtes pour me mener jusque là?  Un peu comme Mission Impossible 3 où on savait comment ça allait finir, mais où tout le piquant était de savoir comment on allait se rendre là.  OK, je confesse, j'ai déjà lu un livre presque au complet à rebours, mais fouillez-moi pourquoi, le lire dans le sens voulu par l'auteur était ennuyant, mais le lire à l'envers me l'a rendu très agréable à la lecture.  Je ne l'ai fait qu'une fois par contre.  Tsé, j'aime bien lire les histoires dans l'ordre aussi!  Ah oui et j'ai également été voir une fois le nombre de pages d'un livre en m'interdisant formellement, TOTALEMENT, de regarder la fin.  C'était pour le dernier Harry Potter.  Et non, celui-là, je n'ai pas lu la dernière phrase avant de tourner la dernière page!

Stratégie, sacrilège, mauvaise habitude, je m'en fous!  Je n'arrêterais pas de le faire et je l'affirme haut et fort, aller lire la fin est l'un des droits imprescriptibles de Daniel Pennac, donc aucune chance que je ne m'en passe!

@+ Prospéryne

mercredi 11 juillet 2012

Averia: 2- Annika de Patrice Cazeault

Averia  tome 2  Annika  Patrice Cazeault  Ada  260 pages

Résumé:
Annika vit avec son oncle et son cousin sur Tharisia, la capitale de l'empire tharisien.  Même si elle vit pratiquement dans un palais, elle n'est pas heureuse.  Au contraire, la colère, la haine gronde au plus profond d'elle-même, brûlant tout, depuis ses relations avec ses amis jusqu'à celles empoisonnées avec son oncle qui n'en a que faire de ce qu'elle souhaite pour elle-même tant qu'il sauve les apparences!  Jusqu'à sa rencontre avec Valerio, un leader des mouvements de résistance qui l'obligera à regarder en elle, à affronter la violence qui s'y cache.  Et qui pourrait bien l'emporter.

Mon avis:
J'ai eu de la difficulté à avancer dans ce livre à cause du personnage d'Annika.  Au départ, j'ai eu l'impression de faire affaire à une Myr #2, mais l'impression s'est rapidement dissipée.  Là où Myr mêlait révolte et rébellion adolescente, Annika est pure violence.  J'ai rarement vu un personnage avec autant de colère et de rage rentrée.  Annika bouillonne de l'intérieur, littéralement.  Le problème, c'est que contrairement à beaucoup d'autres personnages que j'ai croisé dans mes lectures, elle en est consciente, mais elle ne fait rien pour que sa situation change.  Elle est dévoré par ce volcan et elle ne cherche pas à ralentir ce rythme, mais bien à le pousser davantage vers la destruction, que ce soit d'autrui ou d'elle-même, ça n'a pas d'importance à ses yeux.  Le livre s'ouvre d'ailleurs sur une scène de meurtre, donnant le ton.  L'intrigue de ce livre est un peu plus linéaire que dans le premier tome.  On suit Annika de très près et on s'éloigne très peu de son point de vue, contrairement à l'alternance Seki/Myr du premier tome.  En un sens, c'est super, parce que c'est à travers ses yeux que l'on découvre la société tharisienne, qu'on avait à peine effleuré lors du premier tome.  En un autre, on est uniquement centré sur son point de vue et il est marqué au fer rouge de sa colère.  Annika s'explique à un moment sur les raisons de celle-ci, mais j'ai comme l'impression qu'il y a plus que ça, plus que ce qu'elle a dit.  Ça ne peut pas être que ça, c'est trop profond pour se limiter à ça.  J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de choses reliées à sa personnalité propre autant qu'à son parcours dans les soubresauts politiques de son peuple.  On comprend d'ailleurs un peu mieux la société tharisienne et les raisons pour lesquelles Averia a été envahie 20 ans plus tôt et la dynamique politique du pouvoir tharisien.  Subtilement, même si on ne suit pas les mêmes personnages, les deux tomes sont reliés.  On mentionne d'ailleurs la visite de Seki sur Tharisia, permettant de se donner un repaire temporel.  Par ce petit détail et des dizaines d'autres, les deux livres se répondent, ils sont liés par le même univers, même s'ils sont concentrés sur des personnages distincts.  C'est bien à une série que l'on a affaire, même si l'auteur s'amuse à jouer avec les codes de celles-ci.  Habilement d'ailleurs.  Les scènes d'actions du livre, plus nombreuses que dans le premier tome, étaient beaucoup mieux maîtrisées et j'ai remarqué une belle amélioration dans la qualité de l'écriture de l'auteur.  Un très bon livre, c'est juste le personnage d'Annika qui m'a énormément dérangé.  Par contre, et c'est sans doute la caractéristique à retenir de l'auteur, on sait qu'il a une fine maîtrise de la psychologie de ses personnages, alors c'est avec grand intérêt que je vais suivre la progression d'Annika.  Ah oui et j'ai encore bien rit aux aventures journalistiques de Chassal Araldion...

Ma note: 4.25/5

Je remercie les éditions Ada et plus particulièrement Martin pour ce service de presse.

mardi 10 juillet 2012

Drôles de clients! Prise 8

Une cliente appelle au téléphone et me demande un livre sur un célèbre tortionnaire québécois.

-Je veux le lire, aye, yé sorti avec ma fille quand il était plus jeune!
-Ah bon?
-Ben, oui, il était bizarre en plus le gars, en tout cas, commande-moé-lé le livre, ma aller le chercher quand il va être arrivé, il est sorti avec ma fille tsé, mais dis-lé pas à personne hein!

Le livre arrive, j'appelle la cliente, qui se présente en magasin:
-J'ai ben hâte de lire ce livre-là ma fille, tsé yé déjà sorti avec ma fille!
-Ah...
(Elle a parlé assez fort pour attirer l'attention de mes collègues)
Elle me regarde et me lance:
-Mais tu le diras pas à personne-là?
-Non, non...

*******************************************

Une excellente cliente passe en magasin et me demande les nouveautés parce qu'elle n'a plus rien à lire.  Je lui propose deux policiers qui sont sortis dans la semaine.  Contrairement à ses habitudes (elle n'avait jamais fait ça avant, je le le jure!) et sous mon regard médusé, elle agite les feuilles du premier livre sous son nez, inspire profondément et déclare qu'il a l'air intéressant, fait la même chose avec le second livre et dit qu'elle le prend lui aussi.  Je lui lance:

-Ah bien, cette semaine, on dirait que vous choisissez vos livres au pif...

Elle a éclaté de rire en me disant que c'était exactement ça!

********************************************

Blague à l'interne:  Mes collègues de papeterie ont souvent tendance à nous passer le téléphone en disant à l'intercom: le livre ligne 2!  On leur répond souvent avec le sourire (et en regardant les tablettes autour de nous): Lequel?

********************************************

On reçoit régulièrement des commandes par télécopieur de nos clients.  Selon ce qui est demandé, on les place dans le classeur pour le livre ou pour la papeterie.  Sauf que récemment, une de mes collège a remarqué une petite erreur: une commande pour le livre s'était retrouvé dans le classeur de la papeterie.  Le titre du livre?  13 petites enveloppes bleues...

@+ Prospéryne

lundi 9 juillet 2012

Peau d'Anne de Josée Pelletier

Peau d'Anne  Josée Pelletier  Collection Graffiti Soulières éditeur  168 pages

Résumé:
Anne a 17 ans.  Sous ses allures sages, elle cache un lourd secret: elle a un enfant.  De trois ans.  À cause de ce secret, elle n'ose pas aller vers Pierre, même s'il fait battre son coeur.  À cause de ce secret, elle risque de tomber dans les pattes d'un maître chanteur.  Anne saura-t-elle de nouveau faire confiance à la vie?

Critique:
Ce qui est intéressant avec ce livre, c'est qu'on alterne entre les points de vue de tous les personnages, un peu à la manière d'une pièce de théâtre.  Anne, Pierre, la mère d'Anne, leurs amis, bref, beaucoup de gens y passent, même le père de Christophe brièvement.  On suit le cheminement d'Anne, avec toute la tempête d'émotions que cela suppose que de se retrouver mère à 14 ans et d'accepter trois ans plus tard que la vie n'est pas finie et qu'on peut aimer à nouveau.  C'est un récit très bien mené, avec des personnages attachants et tellement réalistes qu'on s'attendrait à les croiser dans la rue.  Le refus d'Anne d'aller de l'avant et de se rabaisser sans cesse à cause de ce qui lui est arrivé m'a laissé un arrière-goût amer, mais quand même, ça s'arrange à la fin, alors c'est tant mieux.  Le jeu de mot avec le titre paraît mieux pas contre à la lecture, son fils, c'est sa peau d'âne qu'Anne traîne.  Il lui faudra elle-même apprendre que sous cette peau, elle est encore jeune et belle et qu'elle peut profiter de la vie.  N'empêche, à faire lire à des ados pour leur faire comprendre toute l'importance de la contraception!

Ma note: 4.25/5

vendredi 6 juillet 2012

À force de trop vouloir...

Salut!

Récemment, lors d'une discussion à bâton rompue avec des amis, je me lamentais de ne pas avoir assez de temps pour tout lire ce que je souhaitais lire.  L'une de mes amies me regarde alors et me lâche: «Prospé, c'est peut-être que tu veux trop lire?».

Euh...

Ok, la fille étudie en psychologie, j'ai peut-être tendance à croire qu'elle a voulu me psychanalyser un peu, mais elle a en tout cas fait mouche: j'ai souvent les yeux plus grand que la panse côté littéraire!  Mais de là à dire que je veux trop lire?  Ya comme un petit quelque chose qui me titille de ce côté-là.  C'est à la fois vrai et faux.

D'un côté, oui, c'est vrai, je suis boulimique de lectures.  Boulimique assumée remarqué.  Je me gave de livres et de lectures comme d'autres jouent à des jeux vidéos ou regardent la télé.  Souvent, en fait chaque jour sauf exception. Ça me prend en quelque sorte ma dose, quoique ne penser pas que je me mets à trembler si je suis en manque.  Juste un tantinet irritable! Et puis, face à la variété de ce qui sort, de tous ces titres merveilleux qui me passent sous le nez (oh torture!) et l'obligation de choisir, qui ne se plaindrait pas au fond, même le ventre plein?

D'un autre côté, la lecture c'est ma passion.  Certains ne compteront pas les heures passées sur un jeu vidéo, devant la télé à suivre leurs feuilletons préférés, à coudre, à faire quoi que ce soit qui leur soit agréable.  Même chose pour moi.  C'est un temps qui me sert à nourrir ma passion.  Pas du temps perdu ou même du temps que je surconsacre à quoi que ce soit.  J'aime ça point.  Comment m'en vouloir si j'aime ça au point de me dire que j'aimerais en faire plus.  Je sais reposer un livre quand vient le temps de faire autre chose, ne soyez pas inquiet, ce qui me fait dire que je ne sais pas trop lire, mais que mes appétits sont sans doute sans commune mesure avec le temps disponible pour m'y consacrer.  Malheureusement.

Non, je crois que le problème vient en bonne partie du fait que j'ai trop d'envie et que je sais qu'il est impossible de toutes les combler.  Tellement dommage.  Il faut faire des choix dans la vie... et pour ce à quoi on doit renoncer, il reste toujours le chialage! :P

@+ Prospéryne

jeudi 5 juillet 2012

Le pays des fourrures de Jules Verne

Le pays des fourrures  Jules Vernes  401 pages  Lu en numérique *

Résumé:
Le lieutenant Jasper Hobson a été chargé par la Compagnie de la Baie d'Hudson de fonder une nouvelle factorerie au Nord, au-delà du 70e parallèle.  Secondé par le Sergent Long, accompagné d'une voyageuse-aventurière, Mrs Paulina Barnett, de sa dame de compagnie Madge et d'un astronome désirant faire une observation d'une éclipse solaire au-delà du cercle polaire, Thomas Black.   Arrivé au nord, ils trouvent l'endroit idéal et établissent une factorerie.  Seulement, leur lieu idéal se trouve à être une calotte de glace rattachée au continent et couvert de terre qu'une éruption volcanique sépare bientôt de la terre ferme, entraînant les malheureux pionnier ainsi que leur île à la dérive en plein océan Arctique!

Mon avis:
J'ai été attirée par ce Jules Verne à cause du Grand Nord Canadien.  Que peut bien raconter mon cher copain Verne à propos de ces vastes espaces?  Il faut le savoir, Jules Verne a toujours bénéficié des meilleurs connaissances de l'époque pour écrire ses romans, ce qui donne ce mélange de connaissance géographique pointue des personnages doublés d'époustouflantes erreurs sur certains points si évidents pour nous.  Quelques exemples?  Les membres de la factorerie disent trouver des arbres matures aux abords du Cap Bathurst, au-dessus du cercle polaire arctique, alors qu'il est aujourd'hui connu et reconnu qu'au-delà du 60e parallèle (10 parallèles en dessous) s'arrêtent les forêts pour commencer la toundra...  Exemple parmi d'autres des bêtises que débitent avec un air sentencieux notre cher copain Verne.  Idem pour la propension victorienne à ne pas parler de ce qui se passe en-dessous de la ceinture: quand vient le temps d'installer la factorerie, le Lieutenant Hobson pense absolument à tout, même à installer des pompes à air pour chasser l'humidité et renouveler l'air dans la factorerie durant l'hiver, mais pas à installer de toilettes...  Hihihi!  Ils ont dû se retenir pendant les mois d'hiver donc!  L'histoire à proprement parler est dans la droite ligne de d'autres aventures, mais je peux comprendre que celui-ci ne soit pas passé à l'histoire.  Les rebondissements sont peu nombreux et assez prévisible et le sort s'acharne sur les pauvres habitants de la factorerie (poste de traite idiot de Verne!) de manière un peu trop forte pour être vraie.  Les gens y sont droits, moraux et capables de tout accomplir à l'excès, on pourrait croire qu'ils sont parfaits!  Toujours prêts à travailler, sans se laisser gagner par la terreur ou encore par la peur.  Ajouter à ça une force morale grandiloquente et une façon de s'exprimer ampoulée et ça finit par taper sur les nerfs. Trop parfaits quoi.  J'étais en outre un tantinet écoeurée d'entendre à répétition le nom de Mrs Paulina Barnett, toujours écrit au long en toutes circonstances.  L'aventure est typiquement vernienne, en ce sens qu'on mélange l'impossible avec le possible de manière brillante.  L'histoire en est une de détermination, de courage et d'ingéniosité face aux forces de la nature, toutes choses qui sont universelles, mais ça tombe un peu dans le clinquant pour le lecteur d'aujourd'hui.  Une lecture en demie-teinte donc, mais juste pour voir comment l'Europe pouvait voir le Nord Canadien d'alors, ça en valait la peine.

Ma note: 3.75/5

*Le fichier epub que j'ai lu est disponible en téléchargement gratuit ici.

mercredi 4 juillet 2012

Passe-moi la carte!

Salut!

Pour ceux qui ne le saurait pas, j'ai étudié pour enseigner l'histoire et la géographie.  Conséquemment, j'ai planché quelques heures durant mes études sur l'art de faire des cartes.  Et je dois avouer que mes cours de carto m'ont beaucoup plu.  J'y aie appris comment faire (et distinguer!) une bonne carte, une mauvaise carte et une carte menteuse, soit l'art de faire mentir les cartes.  Bon, ok, c'est plutôt rare que cet aspect me soit utile dans la vie, mais reste que je me suis frottée aux cartes largement durant mes études.  Et comme la géographie est l'art de l'emboîtement des échelles (on regarde une situation de la plus petite à la plus grande échelle), il m'est restée le besoin chronique de me référer à une carte.  Je veux voir la représentation du monde, les descriptions des auteurs ne me suffisent pas: je veux la carte!!!!!!!!!

Particulièrement dans les mondes de Fantasy, ça m'est essentiel.  J'ai lu un livre cet automne, Mortilège, dont l'univers était dépourvu de carte.  J'aurais tapé sur la tronche de l'éditeur à deux mains, mais peut-être est-ce simplement l'auteur qui a eu la flemme de....  Tant pis, peu importe, je n'arrêtais pas de me poser la question à savoir deyouc'que s'était bordel!  J'avais besoin de me situer dans l'espace, de savoir où j'allais.  Et je ne le pouvais pas, je n'avais pas de carte.  Quelle frustration!

De même, ce qui est valable avec un univers de fantasy est tout aussi valable dans la vraie vie.  Je ne compte plus les fois où j'ai sorti mon atlas des pays du monde (merci au prof de carto qui l'a inscrit sur la liste des livres obligatoires pour son cours!) afin d'avoir une idée exacte de la où se situait l'action.  Les descriptions sont nombreuses dans les livres, mais quand il s'agit de décrire un pays, fouillez-moi pourquoi, mais je m'y perds.  Je confesse, malgré mes études, je mêle encore allègrement l'est et l'ouest.  Ne comptez pas sur moi pour vous indiquez une direction avec d'autres points cardinaux que nord et sud, parce que sinon, même si vous voulez aller à Percé, je vais vous envoyer en Ontario...  Je suis une indécrottable visuelle qui adore regarder la carte pour se situer!

Je suis très bien placée par contre que de regarder un univers du haut des airs n'est pas la clé pour le comprendre, juste une façon autre de l'appréhender.  Avec mon bagage, c'est plus naturel pour moi de regarder la carte qu'autre chose.  S'il n'y en a pas tant pis, mais s'il y en a tant mieux! :D

@+ Prospéryne

mardi 3 juillet 2012

Elizabeth II Une vie Un règne de Marc Roche

Elizabeth II Une vie Un règne  Marc Roche  La table ronde  270 pages

Résumé:
La vie de l'actuelle souveraine de la Grande-Bretagne, la reine Elizabeth II.

Mon avis:
Après avoir lu l'histoire du père et de la mère, il était un peu normal que je m'intéresse à la fille, d'autant plus que celle-ci est en passe de battre le record de longévité pour un monarque!  Alors, cette Elizabeth, image connue et reconnue de tous?  À la lecture, on se rend compte que finalement, on ne la connaît pas vraiment.  Reine, elle l'est avant tout et surtout.  La biographie passe relativement rapidement sur les 30 premières années de son règne.  On ne mentionne même pas les années de naissance d'Edward et d'Andrew!  Par la suite, ça se rattrape, mais on est loin d'une biographie minutieuse basée sur les faits.  Par contre, les chapitres où Diana est présente sont particulièrement intéressants, qu'ils parlent de ses relations avec la famille royale ou encore de sa mort.  C'est là qu'on comprend le mieux le fossé qui s'est creusé entre la monarchie, figée dans ses usages d'un autre siècle et le peuple britannique actuel.  Elizabeth II vit dans le passé, mais a à agir dans le présent.   Elle évolue, mais lentement.  Et on comprend mieux les réactions de la reine quand on sait de quel milieu elle vient et aussi de quelles sont les institutions dont elle cherche à assurer la pérennité.  Cette reine, au travers de toutes les crises qu'aura traversé la monarchie britannique au cours des dernières décennies aura avant tout fait passé les devoirs de sa charge avant ses propres désirs et à ce titre, elle ne peut que susciter l'admiration devant son dévouement.  On peut en critiquer l'objet, mais sa constance et sa discipline sont exemplaires.  J'ai relevé à plusieurs occasions de petites erreurs dans certains détails, le genre de trucs qui sont sans grande importance, mais qui me font grincer des dents, surtout dans une biographie, parce que si j'ai vu ces petits détails, quels sont les autres que j'ai laissé passé ne les connaissant pas?  Une bio très bonne par moment et trop générale à d'autres.

Ma note: 3.75/5

Je remercie Socadis et plus particulièrement Michel pour ce service de presse.

lundi 2 juillet 2012

Les livres qu'on lit d'une seule main

Salut!

C'est évident.  Vous n'en lisez pas, non, pas vous, jamais.  Moi non plus d'ailleurs.  Pas du tout voyons.  Ce genre de littérature après tout, ce n'est pas pour nous, c'est pour les pervers obsédés par le cul.  Les gens civilisés ne lisent pas ça voyons, c'est obscène et en plus, c'est tellement mal écrit que la majorité des dialogues se résument à des «Ah oui!» qu'on imagine facilement être lancé sur un ton plaintif.  Personne de normal n'oserait jamais se lancer dans ce genre de livre où tous les synonymes possibles pour désigner les organes génitaux, tant masculins que féminins, sont utilisés et où beaucoup de termes techniques sont emprunté à un certain bouquin écrit en Inde il y a quelques siècles.  Pourtant, ben bizarrement, ce genre de livre figure parmi les meilleurs vendeurs en format numérique chez Amazon...  Hum, peut-être que ce n'est pas la peur d'en lire qui est la plus forte, mais la peur de se faire attraper une main agrippée au livre et l'autre...

Hihihi!  J'en rigole tout le temps!  Comme si la littérature érotique était mal!  Fort heureusement, la plupart des gros consommateurs de ce genre de livre ont aussi le culot d'assumer leurs envies.  Et ils leur arrivent même d'être assez direct pour le demander.  Se faire demander à voix haute assez fort pour que le magasin au complet l'entende quels étaient mes nouveautés en littérature érotique m'est déjà arrivé.  Bon, ok, une fois, mais c'est déjà arrivé.  Ah oui et aussi de me faire demander de façon assez directe si je savais ce qu'était le Kamasutra.  Oui.  «Ok, dans quel coin on peut le trouver?» m'a dit ensuite le client, singulièrement radouci parce que malgré mes airs de jeune fille angélique, je savais parfaitement ce dont il parlait!  Méfiez-vous, les libraires aussi ont des envies parfois...

Ce genre de littérature a toujours su trouver son chemin, bien souvent sous le manteau, caché, mais avec une égale force dans tous les cas.  Des écrits de Sade que s'arrachait les gens, mais dont personne n'osait avouer la lecture aux très modernes livres numériques qui pullulent sur le web et que les gens téléchargent à qui mieux mieux, ce genre littéraire aura fait couler beaucoup plus que de l'encre!  Et pourtant, même avec son succès, discret, mais réel, les auteurs de ce genre ne sont pas très exposés.  Ils sont discrets, on ne parle pas de la qualité de leurs livres ou de leur écriture, c'est un genre caché, fermé.  Pourtant, ça reste de la littérature.  Et à mon sens, il n'y a pas plus de honte à avoir à critiquer un livre parlant de sexualité que d'une bande de zombie découpant les gens en tranche à la scie mécanique.  Il y a pourtant un voile de pudeur sur ce genre.  Comme dirait un personnage dans une bande dessinée que j'ai lu il y a longtemps: «L'humanité a plus de mal à regarder en face sa création que sa destruction.»  Comme si de parler des débuts de la vie et du plaisir entre deux êtres humains (ou plus c'est selon!) était plus mal que de parler de la violence et de la noirceur de d'autres.  Beaucoup de gens n'ont pas encore fini de liquider leur héritage judéo-chrétien où le sexe était un péché!

Alors, comme partout ailleurs, notre section de littérature érotique est dans un coin.  Mais vous en faites pas, ceux qui en veulent savent où chercher.  Et au pire, je connais quand même bien ces auteurs, je peux les conseiller!  ;)

@+ Prospéryne

dimanche 1 juillet 2012

Bilan de mes résolutions: Prise 3

Salut!

Arrivée à la mi-parcours!  Voici donc où j'en suis.

1-Lire 5 biographies durant l'année (4/5)
Retour à la famille royale britannique, j'ai lu une biographie d'Elizabeth II.  Ok, la prochaine personne ne sera ni anglaise, ni couronnée, je le promets...  pour l'instant!  Hihihi!

2-Lire 3 classiques de la littérature québécoise (Publié avant 1960) (2/3)
Rien de ce côté

3- Lire au moins un de ces deux pavés: Le Décaméron de Jean Boccace ou Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer.
Objectif abandonné, Les Contes de Canterbury m'ont causé une sacrée panne de lecture!

4- Lire 5 essais (0/5)
Rien pour l'instant (C'est celui pour lequel je commence à avoir peur!)

5- Lire un Jules Verne dans l'année. (1/1)
C'est fait, Le pays des fourrures est lu.  En numérique en plus, mon premier livre numérique lu.

6- Défi voyage: Lire un livre provenant et écrit par une personne des pays/régions suivantes: Chine, Russie, Monde arabe et Afrique noire. (2/4)
Rien touché pour celui-ci!

7- Découvrir les trois auteurs suivants que je n'ai pas encore lu: Charles Dickens, Ian McEwan et Michel Tremblay. (0/3)
J'ai commencé Charles Dickens avec Oliver Twist, mais il est loin d'être fini.

Pas super gros avancé, mais quand même. 

@+ Prospéryne